mardi 28 février 2017

Arno Klarsfeld: "Pourquoi Fillon va gagner"



Face à Macron, face à Le Pen, selon Arno Klarsfeld, Fillon est déjà vainqueur de la prochaine présidentielle.
afp.com/FRANCOIS NASCIMBENI

Selon l'avocat Arno Klarsfeld, le candidat Les Républicains à la présidentielle ne peut pas perdre. Parce que juridiquement et moralement, il n'est pas pire que les autres. Et que pour le reste, il est meilleur.

Fillon va gagner parce qu'il a un projet solide et salvateur, une base déterminée et qu'il a face à lui Macron qui se cherche en cherchant la martingale et Le Pen qui précipiterait le pays dans un cataclysme économique, social et sans nul doute liberticide.

"Premier degré de coquinerie"

Beaucoup sont déçus que Fillon n'ait pas été tel qu'ils le voyaient ou tel qu'il se présentait... "Jusqu'à quel point vous sentez-vous la force d'être un coquin?" fait demander Stendhal par M. Leuwen à Lucien quand ce dernier, sommé de prendre un état, préfère opter pour le bureau du ministre de la guerre au détriment du comptoir de son père. Puis de préciser: "Dans dix ans, vous saurez que Colbert, que Sully, que le cardinal de Richelieu, en un mot que tout ce qui a été homme politique s'est élevé au moins à ce premier degré de coquinerie."
A LIRE >> Quel avenir judiciaire pour Fillon?
Mais Fillon a-t-il été un coquin? Légalement, il ne l'a certainement pas été. La justice ne devrait pas avoir à se mêler des prérogatives d'un membre du parlement de décider comment il affecte l'enveloppe que lui accorde l'Etat pour remplir au mieux sa mission et se faire réélire. Après tout s'il n'en dispose pas efficacement, c'est sa réélection qui en pâtit. En plus de 35 ans de vie politique Fillon a exercé toutes les fonctions nationales, régionales et départementales et il n'a jamais été mêlé à un scandale de corruption ou de concussion. Et pourtant, combien de marchés publics ont du requérir sa signature. S'il avait été malhonnête, nous l'aurions appris depuis longtemps. Il n'est donc pas malhonnête.

Pas plus immoral qu'un autre

A-t-il été immoral? Voici un débat vicié, celui de savoir si on peut gagner de l'argent moralement. Prenons par exemple un banquier d'affaire comme Macron: l'argent qu'il a gagné a-t-il été moral. Certainement pas. Un banquier d'affaires est une marieuse qui doit plaire aux banquiers principaux et aux clients. Il est une forme d'entremetteuse financièrement compétente. La banque prend en général 5% sur le deal et l'associé en charge de l'affaire qui a su plaire au client prend sa commission sur les 5% qui, lorsque le deal est de quelques centaines de millions d'euros, peut être considérable.
Etre à côté du robinet d'où coule l'argent et pouvoir prendre de larges gorgées, est-ce moral quand tant d'autres, tout aussi intelligents, sont si éloignés d'un point d'eau? Gagner son argent par héritage n'est pas moral non plus. Un présentateur de TV vulgaire et millionnaire, ce n'est pas moral. Payer son coiffeur au salaire d'un ministre pour quelques retouches, ce n'est pas moral. Rien n'est moral dans le fait de gagner de l'argent, sinon celui qui en gagne peu tout en travaillant et travaille dur.
Donc, Fillon n'a pas été malhonnête et il n'a pas été plus immoral qu'un autre.
Ainsi ne pouvant selon moi être mis en examen et n'étant pas non plus moralement le pire du troupeau, il va gagner et gagner facilement.

Une faute historique

Macron n'est pas solide et on l'a vu encore avec sa déclaration d'Alger, où il a fait de la colonisation un crime contre l'humanité. Il est évident que durant la colonisation des massacres, des crimes, des exactions ont été commis, mais faire de la colonisation dans son ensemble un crime contre l'humanité est une faute juridique, historique et humaine.
C'est une faute historique parce que, ainsi que l'écrivait Fernand Braudel en 1963 à propos de la colonisation dans Le Monde actuel, "ce legs, aussi important qu'il paraisse parfois serait de peu d'utilité et éminemment périssable si les héritiers n'avaient aussi acquis au cours de la pénible épreuve de la colonisation de quoi leur en permettre aujourd'hui l'utilisation rationnelle. L'enseignement, un certain niveau de la technique, de l'hygiène, de la médecine, de l'administration publique, sont les meilleurs biens légués par les colonisateurs, la contrepartie positive aux destructions opérées par le contact européen dans les vieilles habitudes tribales, familiales, sociales sur lesquels reposaient toute l'organisation et la culture".
A LIRE >> De quoi Macron est-il le nom?
Emmanuel Macron se calque ainsi sur une partie de l'idéologie qui transparait dans un grand nombre de manuels scolaires qui ont très longtemps vanté les mérités de la colonisation sans y déceler le moindre aspect négatif et qui, aujourd'hui, pour ce qui est du bilan de la colonisation, n'indiquent que rarement les aspects positifs que rappelait Fernand Braudel. Il n'est pas raisonnable de passer en un demi-siècle d'un panégyrique de la colonisation à son dénigrement total. Souvenons nous aussi du contexte social français à l'époque de la colonisation, de l'exploitation indigne du prolétariat: des enfants de dix ans travaillaient douze heures par jour, sans éducation, sans congés, sans couverture médicale.

Macron n'est pas un candidat solide

La déclaration de Macron est aussi une faute humaine envers les Juifs, les Tsiganes, les Arméniens, les Tutsis qui ont eu à subir des crimes contre l'Humanité dont l'ampleur est sans comparaison avec les crimes et exactions qui ont été commis dans les territoires qui ont été colonisés. C'est enfin une faute humaine parce qu'elle jette l'opprobre sur des centaines de milliers de Français qui ont vécu en Algérie et d'autres colonies, sans commettre le moindre crime et bien souvent en y apportant le bien.
Non, Emmanuel Macron n'est pas un candidat solide pour battre Fillon, même s'il faut lui rendre hommage entre autres choses pour sa défense de l'Europe et pour son combat contre l'extrême droite.
Quant à Le Pen, elle ne peut pas gagner. Le FN avait toutes les cartes en main aux régionales dans le sud et au nord pour remporter deux régions que presque tous lui donnaient acquises et elle a été battue. Si le FN, avec ses deux égéries, ne peut pas gagner en Paca et dans le Nord-Pas-de-Calais, il ne peut pas non plus remporter le France.
C'est à Fillon, avec ce constat simple, de persuader aussi un certain nombre d'électeurs tentés de voter FN au premier tour de voter plutôt pour lui. Sinon, ils risquent de se retrouver avec un Macron président de la République, qui est une continuation de l'actuel président, plus jeune mais tout aussi ambigu.
Arno Klarsfeld est avocat.

"On le disait à terre, on avait tort"

François Fillon est "sauvé" ! "Convaincant, habile politiquement, même s'il y a eu quelques arrangements avec la vérité" a jugé Nathalie Saint-Cricq sur France 2, qui n'écarte pas une "nouvelle crise sous quinze jours s'il ne remonte pas dans les sondages". Alexis Brézet du Figaro salue ce matin un "moment de vérité". "On le disait fini, à terre, condamné à encaisser les coups jusqu'au KO, on avait tort", écrit-il. Donat Vidal Revel du Parisien est plus nuancé, reconnaissant "un acte d'autorité" de Fillon, "un appel au pragmatisme politique". "Il a été bon, il a su faire passer les bons messages", s'est emballé Jean-Sébastien Ferjou d'Atlantico sur le plateau d'iTELE.

C'est sur BFMTV que l'enthousiasme était le plus marqué. "C'était inespéré (...) Le patron, c'est Fillon", a estimé Anna Cabana. Eric Brunet, de la même maison : "Je respire. François Fillon est précis, vrai, émouvant". Il valide aussi sa thèse de l'acharnement. "Oui, on peut parler de lynchage. La médiasphère a frappé trop fort", a-t-il commenté, alors que sa chaîne, BFMTV, tourne en boucle sur l'affaire Fillon depuis dix jours. L'éditorialiste revoit même Fillon au second tour, ouf !

Ruth Elkrief a elle critiqué "la demande un peu totalitaire de transparence" de l'opinion et des médias, "à laquelle il faut en partie répondre". Il fallait attendre 20 heures pour des analyses plus nuancées sur BFMTV. "Sur le plan politique, c'est une opération réussie, il a réuni son camp, il ira jusqu'au bout quoi qu'il arrive", a commenté Laurent Neumann.

Avec François Fillon 2017's post.

Jean Pierre Kramer 

Avec François Fillon 2017's post.

Serait on en train de sortir du train fantôme ? Serait on en train de sortir de ce cauchemar organisé par une bande de trublions en mal de sensations ? J'ai, en lisant la masse de commentaires pro et anti Fillon, la sensation désagréable d'un lendemain d'hier, d'une p....n de gueule de bois et d'un mal de tête qu'une sur dose de paracétamol aura du mal à faire passer.
En accord total avec Stanislas de Bentzmann, il n'est que grand temps de se réveiller, d'ouvrir grandes ses oreilles et de chasser le marchand de sable pour essayer de comprendre quel est l'enjeu final de cette campagne.
1) A qui profite le crime ? D'abord à toute la classe parlementaire. Vous aurez remarqué qu'aucun élu ni de gauche ni de droite ne s'est prononcé clairement sur l'activité (réelle ou fictive) de leurs attachés respectifs. Hors ils ne peuvent pas faire sans collaborateurs. C'est une réalité. Seulement voilà que François Fillon dit qu'il va diminuer le nombre de députés ET de sénateurs. Ça en met une claque à l'ordre établi. Il va falloir se mettre à travailler. C'est moins ... glamour, dirai - je.
2) Il veut aussi refondre le rôle des syndicalistes
3) Il veut réformer aussi le statut des fonctionnaires et les faire travailler 39 heures tout en en supprimant 8% sur les 5 prochaines années.
4) Il a aussi fait comprendre à la confrérie des masturbateurs de cerveau de l'éducation nationale qu'ils faudra qu'ils se trouvent un autre bac à sable pour faire joujou.
5) Il a aussi laissé entendre que les familles de récidivistes se verraient supprimer les allocations, qu'il allait restaurer les peines planchers.
Je ne vais pas détailler son programme mais juste mettre le doigt sur une chose : François Fillon est le seul candidat À la présidentielle qui a annoncé la couleur avant d'être choisi par les quelques deux millions de français lors de la primaire de la droite et du centre. De quoi laisser le temps à toute une frange de la classe politique pour comprendre ce qui allait se passer si il était élu. Et c'est là, dans cette classe politique que nous trouvons les "vierges effarouchées "qui se demandent si demain sera rose ou noir. D'autant qu'elles (les vierges ) ont vite compris que François Fillon ne serait pas homme à se laisser manipuler par le sérail.
Voilà pour à qui profite le crime.
Alors gens du peuple de France, mouillez votre maillot pour que l'abîme dans lequel Hollande nous a envoyé ne se transforme pas en un vaste catafalque, enterant l'avenir de nos enfants et petits enfants pour de longues années.
Soyons sérieux et laissons le chant des sirènes se perdre au loin. Il nous reste à accomplir les travaux d Hercule pour le bien des générations futures.
Tous autour de François Fillon.

Avec François Fillon 2017

"N’en déplaise aux vierges effarouchées, nous soutenons François Fillon sans hésitation. De toute part, il est attaqué par une meute d’idéologues et de cyniques qui aimeraient se passer de l’élection pour faire leur petite cuisine sur le dos de la démocratie. Cette opération de déstabilisation politique se déroule dans des proportions jamais observées sous la Ve République. Faut-il être aveugle pour ne pas s’en rendre compte ! Nous attendons de nos élus un minimum de lucidité, de constance et de courage [...] Il a des valeurs et ne s’en cache pas. Mais il a compris que la nation a besoin d’apaisement. Il ne veut pas rallumer les fractures qui ont été entretenues avec tant de cynisme sous ce piteux quinquennat. Sa priorité absolue, c’est d’éviter la dislocation sociale et économique qui nous guette avec la persistance du chômage de masse, l’atonie de l’activité et la dérive des finances publiques. En matière de politique étrangère, il a l’expérience des responsabilités et le souci authentique de l’indépendance de la France qui manquent si cruellement à tous ses autres concurrents, déclarés ou potentiels. Au fond, sa valeur principale, c’est la France. C’est en cela qu’il peut tous nous rassembler.
Alors nous, société civile, nous vous disons : élus, faites votre devoir ! Ne nous décevez pas ! Soutenez François Fillon." #FF2017 #FillonPresident

L'Opinion de François d'Anjou

Par François d'Anjou

Après le ralliement contre nature de Bayrou à Macron, il y a peu traité d'"hologramme" par le maire de Pau,  le week-end a été marqué par un recul de Fillon dans les sondages anticipant sa défaite au premier tour. Ça n’a pas duré. En réalité, dans une situation aussi fluide les enquêtes d’opinion sont forcément toujours en retard. Le défaut de perception est encore aggravé quand les médias et les commentateurs se noient dans le parti pris.
Essayons de changer de perspective pour  nous extraire des mantras politiquement corrects diffusant comme une fumée, un vaste brouillage de l’entendement.
Peut-être est-ce un effet de l’âge ou d’une conscience politique réveillée par le très mauvais état de la France, Fillon est le premier homme politique depuis longtemps à qui je porte un intérêt soutenu. La dernière fois que j’avais voté avec conviction, j’étais en Nouvelle Calédonie. C’était en 1981. Depuis j’ai toujours manqué de cet esprit d'adhésion nécessaire à un vote partisan. Précisément pour les raisons énoncées dans mon dernier message : le « peuple » est très sensible aux apparences, aux discours creux et simplistes, tandis que les politiques, se vautrent trop souvent dans l’illusion et le mensonge.
Tout le monde le sait, à cette époque lointaine, on glosait sur les diamants de Giscard. L’homme à la particule rattrapée de justesse était certes d’un narcissique proto-monarchique, à qui l’élection était un peu montée à la tête. Mais, si on réduit les exigences de la course de chevaux présidentielle à la morale, alors force est de constater que Mitterrand véhiculait une impressionnante série de canailleries et d’impudences à côté desquelles les diamants de Giscard et les petits arrangements de l’Harpagon de la Sarthe étaient du niveau de la sucette dérobée au patronage du curé.
Simples rappels : les contacts troubles avec Vichy, l’attentat factice de l’Observatoire, l’affaire du Rainbow Warrior, l’utopie du discours de La Baule en partie à l'origine des massacres au Rwanda auxquels fut confrontée l'opération Turquoise et, bien sûr, protégée des investigateurs journalistes borgnes, la famille secrète entretenue dans un appartement de fonction de 250 m2 Quai Branly,  dans un immeuble affecté à la présidence, protégée pendant 13 ans par 8 « super-gendarmes » aux ordres de Christian Prouteau etc…
S’agissant du sérieux politique, quand Fillon a, en arpentant la vieille France dont les fontaines profondes sont en train de se réveiller, concocté un programme ambitieux, qui fera date, balayant l’ensemble des problèmes du pays, depuis les graves contradictions socio-économiques jusqu’aux transes de sécurité dans les banlieues, en passant par les angoisses identitaires et l’obligation laïque,  l’homme de Jarnac n’avait lui, même pas lu le programme commun, sur lequel il s’est pourtant fait élire. 
Macron dont l’épine dorsale est fragile, est dans la même veine du flou artistique et illusoire de l’image. Chez Mitterrand, les ingrédients en étaient le style, la culture littéraire, le bon mot, le flegme du « sphinx »  et la distance monarchique ; chez Macron, l’illusion s’articule à un ensemble mêlant sa jeunesse à sa culture académique, alchimie quasi magnétique effaçant comme le ferait la main visible d'un magicien, le handicap de n’avoir jamais été élu et de venir directement de la banque sur fond de « grandes affaires sans frontières ».
L’homme lige de François Hollande est en effet lié à la nébuleuse des nouvelles technologies mondialisées de l’information ayant  la vertu d’électriser la jeunesse, les médias et l’incessant rabâchage des commentateurs. Ainsi, toute cette gentille galaxie déconnectée des tensions françaises s’esbaudit du « modernisme façon Macron », quand son programme, ou du moins ce qu’il en laisse entrevoir, rejoignant en partie celui de Fillon dans l’exigence de réduire le poids de l’Etat, est plutôt prosaïque et sans surprise.
Mais les sondages ne sont pas l’élection. Une réponse au téléphone entre deux croissants ou en allant chercher sa voiture au garage n’est pas un bulletin secret glissé dans une urne sous l’œil des scrutateurs.
Plus encore, dans une situation extrêmement fluide, le flot tumultueux de l’opinion charriant de considérables non-dits, eux-mêmes ambigus et sans cesse chambardés, les ponctions périodiques instantanées opérées par les sondeurs dans l’écume insaisissable des arrière-pensées françaises, ne sont plus en mesure de rendre compte avec exactitude des intentions de vote. Bref, le moins qu’on puisse dire - et le passé récent des sondages pris à contre-pied le laisse entrevoir -, est qu’il est possible que nous ne soyons pas au bout de nos surprises.
Les Français sont un peuple étrange. Prêts au lynchage violent et grégaire pour de vénielles déviances morales ; ils sont aussi facilement animés par la compassion à l’égard des cibles de harcèlements trop voyants et trop injustes. Surtout, dès lors que l’acharnement est orchestré, en sous main,  depuis la position embusquée de l’Élysée, par un homme dont le mandat s’achève dans un  pathétique désastre politique.
Quel Français lucide ne serait en effet par au minimum « étonné » - c’est un euphémisme -, par le contraste entre, d’une part, ce qu’on reproche à Fillon et, d’autre part, l’incroyable déploiement judiciaire annoncé vendredi dernier : 3 juges d’instruction et une extravagante série de chefs d’accusation. Comment en effet, un Français attentif au sort de notre pays, ne serait-il pas inquiet de voir au moins une partie de l’appareil judiciaire, le 3ième pouvoir, en collusion avec le 4ième,    organiser des fuites de pièces de l’instruction supposées secrètes, auxquelles Fillon et ses avocats n’ont pas accès. 
Le délabrement décadent de la 5ième République et de son arrière plan de grandeur apparaissant à son comble quand on sait que les deux relais des fuites  dans Le Monde sont précisément les mêmes journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, auteurs indignes mais satisfaits de « Un président ne devrait pas dire ça ».
Autrement dit, trop c’est trop.
J'attends la volte-face de l’opinion et la qualification de François Fillon pour le 2ième tour, en dépit matraquage des médias dont, comme le dit Finkelkraut, les soi-disant « journalistes d’investigation se mettent aux abonnés absents dès lors que les faits ne correspondent plus à l’histoire qui se raconte, les vérités réfractaires étant repoussées hors du champ du champ de l’information ». 
Ceci étant dit, face à l’hypothèse, à mon avis  improbable d’un 2ième tour Macron – Le Pen, mon opinion est déjà faite. Le type de bulletin que le mettrai dans l’urne me regarde. Mais une chose est sûre, compte tenu de l’état du pays, je ne me prêterai (s) plus au jeu du « vote républicain pour faire barrage », produisant des résultats de scrutin de république bananière, cache-sexe du politiquement correct destiné à mettre sous le boisseau  20 à 30% de l’électorat.
Incroyable ostracisme démocratique, cette habitude d’exclusion et de facilité imaginée par le système oligarchique est précisément une des origines de la montée des tensions en France se nourrissant depuis des lustres de cette mise au ban de la réalité par ceux que la vérité dérange.

Sondages (Filteris)
17 février
Le Pen 23
Fillon 21,3
Macron 21,1
20 février
Le Pen 22,78
Fillon 21,42
Macron 19,91
23 février / 18h
Le Pen 22,45
Fillon 22,11
Macron 18,88
24 février / 18h
Fillon 22, 53
Le Pen 21,74
Macron 20,16
27 février
Le Pen 23,30
Fillon 21,63
Macron 19,54
La spécificité de la méthodologie exploitée par Filteris Euro / Mediations réside dans le fait de ne pas constituer d'échantillons, de ne pas poser de questions qui orientent les réponses, de ne pas opérer de redressements hasardeux auxquels les sondeurs doivent inévitablement se plier. Au contraire, la méthodologie de Filteris Euromediations permet de capter et d'analyser les opinions publiques et d'en dégager des tendances certaines à court, moyen et long termes.

lundi 27 février 2017

François Fillon doit poursuivre sans compromis sa campagne de rupture pour la France



«François Fillon doit poursuivre sans compromis sa campagne de rupture pour la France»
  • Par Figaro Vox
  • Publié le 24/02/2017 à 19:27 

 
FIGAROVOX/TRIBUNE - Un collectif d'intellectuels et de professionnels du monde économique s'engage pour soutenir François Fillon. Pour la trentaine de personnalités*, le risque pour le pays est dans une réduction encore accrue des libertés politique et économique.
Après des décennies de stagnation économique, mais aussi de frustrations et de découragement, l'élection présidentielle peut être pour les Français une chance unique de rompre enfin avec ce passé médiocre et destructeur. Mais cette renaissance n'est possible que si l'on rend aux Français leur liberté, cette liberté qui figure comme la première des trois valeurs qui font la devise de la République française, mais qui a été méprisée par les hommes politiques au pouvoir.
La liberté économique est à la base du progrès social.
La liberté économique permet de promouvoir l'effort, le talent, l'innovation mis au service de l'ensemble de la communauté ; elle est donc à la base du progrès social et elle seule permet de vaincre la misère. La liberté politique implique de limiter le pouvoir, d'instaurer l'Etat de droit, de respecter la diversité des opinions. Par contraste le socialisme et le dirigisme ont creusé les inégalités, appauvrissant les plus pauvres, bloquant l'ascenseur social et multipliant les privilèges et les passe-droits. Malheureusement l'idéologie et la pensée unique ont contribué à la désinformation des Français et sont devenues les relais d'une culture du scandale et de la désespérance. 
Nous avons apprécié le langage de rupture de François Fillon.
Par notre engagement au service de la liberté nous avons apprécié le langage de rupture de François Fillon. Il a affirmé avec clarté la nécessité pour notre pays de limiter le cortège d'impôts et de réglementations qui accompagne un prétendu Etat-providence qui n'est en fait qu'un Etat-spoliateur. Il a fait le choix de la libre entreprise et du libre-échange. Il a rappelé avec courage les racines morales, juridiques et religieuses de notre culture nationale et les dangers du totalitarisme islamique.
Nous invitons ceux des médias qui ont pris François Fillon pour cible à cesser un harcèlement de tous les instants.
Dans ces conditions, nous souhaitons qu'il poursuive avec ardeur et sans compromis une campagne où il apporte un souffle nouveau qui redonne espoir à des millions de Français découragés ; il leur montre la voie de la renaissance et de l'harmonie sociale. Nous invitons ceux des médias qui ont pris François Fillon pour cible à cesser un harcèlement de tous les instants et sous tous les prétextes, à rendre à la démocratie française la mesure et la dignité dont elle a besoin dans ces prochaines semaines décisives pour l'avenir de notre pays et la survie de la liberté, à aider enfin nos compatriotes à retrouver le sens des valeurs qui ont fait notre Histoire et qui ont permis dans le monde l'épanouissement de sociétés prospères, paisibles et heureuses. 
* Liste des signataires:
Pr. Florin AFTALION, économiste et professeur à l'ESSEC
Fred AFTALION, industriel et administrateur de la Maison de la Chimie
Sébastien AGUETTANT, industriel et président de Delpharm
Jacqueline BALESTIER, secrétaire général de l'ALEPS
Eudes BAUFRETON, directeur administratif
Paul BEAUMARTIN, entrepreneur et président du CEREL
Charles BEIGBEDER, entrepreneur et élu local
Pr. Gérard BRAMOULLE, économiste, professeur à l'Université Aix-Marseille et élu local
Pr. Jean-Pierre CENTI, économiste et professeur émérite à l'Université Aix-Marseille
Jacques COHEN, cadre bancaire
Me Charles de CORBIERES, avocat
Me Bernard COURTOIS, avocat
Pr. Chantal DELSOL, professeur à l'Université de Marne-la-Vallée et membre de l'Institut
Me Jean-Philippe DELSOL, avocat et président de l'IREF
Pr. Jacques GARELLO, économiste et professeur émérite à l'Université Aix-Marseille
Pr. Pierre GARELLO, économiste professeur à l'Université Aix-Marseille
Yvon JACOB, industriel et ancien député
Pr. Jean-Didier LECAILLON, économiste et professeur à l'Université Panthéon-Assas
Nicolas LECAUSSIN, essayiste et directeur de l'IREF
Yan LE MEN, président de la commission des assurances collectives de la CSCA
Pr. Bertrand LEMENNICIER, économiste et professeur émérite à l'Université Panthéon-Assas
Henri LEPAGE, économiste
Gérard LONGUET, ancien ministre et président de Région
Alain MATHIEU, entrepreneur et essayiste
Charles MILLION, ancien ministre
Hervé NOVELLI, ancien ministre
Benoît PAGET, président de Canibal
Pr. Pascal SALIN, économiste et professeur émérite à l'Université Paris-Dauphine
Marc de SCITIVAUX, économiste et financier
Me Patrick SIMON, avocat et président de l'ALEPS
Hervé de VEYRAC, assureur et président honoraire de l'AGEA
Bernard ZIMMERN, ingénieur et président de l'IREME

Le complot anti-Fillon, contre-enquête jusqu'au sommet de l'Etat

Le complot anti-Fillon, contre-enquête jusqu'au sommet de l'Etat

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/ Mercredi 15 février 2017 à 00:00
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Photo © AFP 
 
Enquête. Passées la sidération et l’inaudibilité, les proches du candidat de la droite décident de cibler leurs accusateurs. Leur contre-enquête mène au sommet de l’État.
 
Un pétard à mèche lente, allumée, durant l’automne, au sommet de l’État. Voilà la conviction de François Fillon et de ses amis quant à l’origine de l’affaire qui met le candidat de la droite et du centre en grande difficulté. Derrière cette métaphore, ils dessinent un scénario précis : l’Élysée s’est occupé du cas de chacun des candidats importants à la primaire de la droite et les a profilés afin de mieux pouvoir les empêcher, au moment de se trouver face à eux. Hollande finit par renoncer ? La mèche allumée continue à se consumer quand même et voilà que le bâton de dynamite explose, le mardi 24 janvier au soir, quand commencent à fuiter dans Paris les révélations du Canard enchaîné sur Penelope Fillon.

« Le crime est trop parfait pour ne pas être téléguidé »

À la lecture du journal, les ténors des Républicains se font la même réflexion : ce dossier a été préparé longtemps à l’avance. Très rapidement, la piste de la droite, d’une délation interne à leur propre famille politique, d’une manoeuvre éventuelle de Rachida Dati, est exclue par les conseillers de François Fillon : dans ce cas, l’ennemi aurait attaqué durant la primaire… Sans relever de la barbouzerie de haut niveau, puisqu’il ne s’agit “que” de pouvoir compiler des bulletins de salaire, le coup apparaît extrêmement bien ficelé, construit sur la base d’informations hors de portée du premier quidam venu. « Le crime est trop parfait pour ne pas être téléguidé », assurent un grand policier et un participant de la primaire, avec exactement les mêmes mots. Des élus vallsistes n’hésitent pas à le souffler à leurs collègues parlementaires : « Cela vient de tout en haut. »

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Un occupant du Château concentre les accusations : son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. Ex-secrétaire d’État de François Fillon durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jouyet est surtout un ami intime de François Hollande. Un ancien ministre de droite qui l’a côtoyé au gouvernement décrit « un type au parcours tortueux ». Un éminent membre de l’équipe de campagne va plus loin : « Notre intime conviction, c’est qu’il est mouillé jusqu’au cou. » Les fi llonistes se basent sur le raisonnement suivant : pour collecter les contrats de travail, il faut avoir accès au bureau de l’Assemblée nationale, seul dépositaire de tels documents. Pour éplucher le patrimoine de la famille Fillon, il faut avoir accès aux services de Bercy. Comme secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet disposerait d’une vue à 360 degrés. Il est connu pour travailler en clan et contrôler de puissants réseaux : il a fait nommer comme conseillère justice de François Hollande Ariane Amson, qui occupait auparavant un poste de magistrat au parquet national financier. Ce même PNF qui s’est aujourd’hui saisi de l’enquête et dont la légitimité à agir se voit remise en cause par la défense de François Fillon (voir par ailleurs). « Il s’agit, à tout le moins, d’une maladresse », observe un des avocats de ce dernier. D’autant, comme l’a révélé Mediapart, en juin 2016, qu’Ariane Amson est à la ville la compagne de Pierre Heilbronn. Lequel, ancien conseiller de François Fillon au début des années 2000, puis directeur adjoint de cabinet de Michel Sapin à Bercy lors de ce quinquennat avant de rejoindre la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, est resté un très proche de Jouyet. Extérieures à l’équipe Fillon, plusieurs sources l’ayant croisé évoquent un secrétaire général de l’Élysée content de lui ces derniers jours, masquant à peine sa satisfaction quant aux déboires du représentant de la droite, dont il a été le secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2007 et 2008.

Le divorce d’un petit milieu

Malgré ce compagnonnage gouvernemental, Jouyet et Fillon se détestent depuis leur déjeuner du 24 juin 2014. À l’issue de ce repas, le secrétaire général de l’Élysée racontera aux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme que François Fillon lui a demandé de faire accélérer les procédures judiciaires en cours contre Nicolas Sarkozy. Au mois de novembre suivant, les journalistes publient cette stupéfiante confidence dans leur livre Sarko m’a tuer (Stock). François Fillon nie avec force et attaque Jean-Pierre Jouyet en diffamation.

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Une haine s’installe. Elle éclaboussera jusqu’à l’avocat Antoine Gosset-Grainville, le troisième homme de ce déjeuner. Gosset-Grainville a été directeur de cabinet de François Fillon lorsqu’il était Premier ministre, mais aussi le bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, que celui-ci a dirigée, entre 2012 et 2014. Le fameux déjeuner du 24 juin 2014, c’est Antoine Gosset-Grainville qui l’a organisé, et il assurera, comme François Fillon, que les propos rapportés par Jouyet sont mensongers.

Une riposte au bazooka

Il y a dans ces colères cuites et recuites les ingrédients des déchirements les plus sauvages. « C’est un petit milieu dans lequel il y a eu un divorce, image un ancien directeur de cabinet de Premier ministre. Et comme dans tous les divorces, cela crée un scandale. » Les élus proches de François Fillon croient d’autant plus à une implication de Jean-Pierre Jouyet dans leurs ennuis que « le crime profite à Emmanuel Macron ». Si aucun des interlocuteurs n’imagine le leader d’En marche! impliqué personnellement dans cette affaire, ils pointent en revanche l’affection portée par Jean-Pierre Jouyet à Emmanuel Macron, son “grand protégé” : « On pense qu’il n’a rien demandé, mais force est de constater que cela lui profite », commente un conseiller de la campagne. Mais Macron n’est-il pas le Brutus de François Hollande ? Quel intérêt l’Élysée aurait-il à le favoriser ? « Absolument pas, rétorque un responsable filloniste. Il est son fils naturel. Celui pour qui le président accepte que la mère de ses enfants, Ségolène Royal, fasse campagne. »

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Le camp de François Fillon, ulcéré de voir l’avenir de son candidat s’assombrir, a décidé d’entamer une nouvelle phase et de politiser désormais la contre-off ensive : « C’est compliqué, car cela peut se retourner contre nous, mais est venu le temps de la riposte au bazooka. » À la direction de la campagne, on interroge : « Qu’aurait-on dit si Ceausescu avait diligenté une enquête sur son principal opposant politique, parlementaire de surcroît, à quelques semaines d’une élection présidentielle ? » Le mauvais traitement réservé aux sarkozystes, les différences idéologiques avec les juppéistes et le manque de chaleur humaine de François Fillon dissuadent ses troupes d’aller au feu pour lui. Tous en sont néanmoins convaincus, l’histoire risque de retenir cet épisode de la campagne présidentielle de 2017 comme une aff aire d’État. Avec, à la clé, la possible disparition de la droite gouvernementale avant même le début de l’élection présidentielle.

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MACRON : UN CADEAU DE 14 MILLIARDS D’EURO A PATRICK DRAHI EN ECHANGE D’UNE CAMPAGNE DE MATRAQUAGE MEDIATIQUE

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MACRON : UN CADEAU DE 14 MILLIARDS D’EURO A PATRICK DRAHI EN ECHANGE D’UNE CAMPAGNE DE MATRAQUAGE MEDIATIQUE


par: Sylvie Fabre (Facebook, le 24 février 2017)

        N'oubliez pas de regarder le tableau, en bas.

1) Patrick Drahi est un milliardaire patron du groupe Altice (Numéricable/SFR/SFR Médias). Il contrôle un groupe de médias puissant (BFM TV/RMC/L’express/Libération).
 

2) Le 28 octobre 2014, le tout nouveau ministre de l'Economie, Emmanuel Macron autorisait le rachat de SFR par Patrick Drahi contre l’avis de son prédécesseur Arnaud Montebourg. Dans les 6 mois qui ont suivi cette décision, la valeur du groupe de Drahi a plus que doubler et a fait gagner plus de 14 milliards d’euro à ses actionnaires.
 

3) Macron a floué l’état français car il a choisi un groupe qui paye très peu d’impôts en France. Montebourg craignait que le rachat de SFR par Altice ne se traduise par une gigantesque évasion fiscale. En 2014, Montebourg éreinte Drahi alors qu’il est ministre, des enquêtes fiscales sont alors diligentées par Bercy et ses déclarations ci-dessous sont sans ambiguïté. « Numericable a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam, sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions, biens, à Paris, en France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! ». Par ailleurs Drahi fera le plus grand plan social de 2016 en licenciant 5000 personnes chez SFR
 

4) Pour remercier Macron, Drahi a mis son groupe de médias à disposition de sa campagne et à organiser un matraquage médiatique sans précédent en faveur de Macron. Ce soutien s’organise d’ailleurs de manière tout à fait évidente. Un proche de Patrick Drahi, patron du pôle médias du groupe Altice, Bernard Mourad, rejoint Macron pour organiser son mouvement « En Marche » en Octobre 2016. Bernard Mourad, ancien banquier de Patrick Drahi, s’était plus particulièrement occupé, en 2014, de l’opération de rachat de SFR. Depuis février 2015 il est le patron de la branche média du groupe Altice, c’est-à-dire la personne qui dirige l’Express, Libération, BFM TV et RMC.

 5) En autorisant le rachat de SFR, Macron a fait d’une pierre deux coups. Cette opération se révèle en effet fort juteuse pour le clan Macron, puisque la banque d’affaires qui se charge de cette vente n’est autre que la banque Lazard. La banque Lazard est dirigée en France par Mathieu Pigasse, propriétaire du journal Le Monde et soutien essentiel de la campagne d’Emmanuel Macron. Les banques d’affaires toucheront de l’ordre de 260 million d’euro de commissions sur ce deal. Si l’on veut moraliser la vie politique et éviter les conflits d’intérêts, est-il normal que le patron d’une banque qui est aussi patron de presse soutienne un candidat dont la décision lui a rapporté autant d’argent ? Le 22 février Bayrou se ralliait à Macron sous quatre conditions. Macron acceptait avec un cynisme écœurant la condition suivante « Je demande expressément que le programme du candidat comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en particulier de lutte contre les conflits d’intérêt. Je refuse, comme je l’ai refusé toute ma vie que des intérêts privés, de grands intérêts industriels ou financiers, prennent la vie publique en otage. Je ne cèderai rien sur la séparation nécessaire de la politique et de l’argent.
« Je crois avoir démontré qu’avec Macron nous sommes rentrés dans un niveau de corruption, de collusion avec les intérêts privés et de manipulation de l’opinion publique, jamais atteint dans notre 5ème république. Nous assistons au coup d’état médiatique d’un escroc. »