Législatives : investie par En Marche, Aurore Bergé est malmenée sur les réseaux sociaux
13 mai 2017, 15h50 | MAJ : 13 mai 2017, 15h51
La jeune élue locale des Yvelines, ancienne proche d'Alain Juppé et ralliée à Emmanuel Macron, subit moqueries et insultes depuis qu'elle a reçu, jeudi, l'investiture du parti En Marche pour les législatives dans les Yvelines.
Aurore Bergé avait déjà évoqué la misogynie ordinaire en politique après l'affaire Denis Baupin. La jeune élue locale des Yvelines, ancienne proche d'Alain Juppé et ralliée à Emmanuel Macron, subit moqueries et insultes depuis qu'elle a reçu, jeudi, l'investiture du parti En Marche pour défier Jean-Frédéric Poisson dans sa circonscription des Yvelines.
Il y a d'abord cette photo, postée sur Twitter par un compte parodique ami du président du Parti démocrate chrétien, candidat à la primaire à droite, qui l'accuse : « oh oh, Aurore Bergé tractait il y a cinq ans pour Jean-Frédéric Poisson et maintenant En Marche contre lui après avoir soutenu Sarko, Juppé, Fillon ? » Sur le cliché, on reconnaît la jeune femme sans difficulté, largement souriante, ses tracts en main. Difficilement contestable.
Car le parcours de la trentenaire, élue municipale de Magny-les-Hameaux depuis 2014 et conseillère de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, a été marqué par des allégeances successives. Membre actif de la campagne pour Paris de Nathalie Kosciusko-Morizet en 2014, Aurore Bergé a rejoint Alain Juppé en tant que membre du pôle numérique de sa campagne. En janvier dernier, elle intègre « DroiteLib », un mouvement pro-Fillon créé par Virginie Calmels, qui se veut le « missile anti-Macron ». Mais en février dernier, après avoir discrètement assisté au grand meeting lyonnais du candidat d'En Marche, Bergé rejoint son équipe de campagne et le comité politique. Le « choix de la cohérence », selon cette européenne convaincue.
Mais ce croc politique n'est pas le plus blessant. Après le tweet mordant du député LR Jacques Myard, hier, qui proposait de « ne plus dire girouette mais Aurore Bergé », des internautes ont renchéri. « A Bergé est plutôt une feuille morte que le vent balaie aux ordures », écrit l'un. « On peut dire aussi judas », propose un autre. Une accusation ordurière, adressée par un fan de Marine Le Pen, aura toutefois permis à la jeune marcheuse de retomber sur ses pattes. En réponse à ce tweet, que volontairement nous ne citerons pas, elle a ironisé dans la matinée : « sacré niveau les soutiens de Jean-Frédéric Poisson. Vulgarité, misogynie... est-ce le député que vous voulez ? »
leparisien.fr
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