vendredi 5 mai 2017

Tout était prêt depuis l’été dernier…

Quel que fut le candidat, que ce soit Sarkozy, Juppé ou Fillon…
Tout était prêt depuis l’été dernier…
Texte écrit par Jean PIGEOT ancien de l’état-major du FIGARO
Les enquêteurs ont saisi ce document et, le lendemain, on en trouve un facsimilé dans la presse !
Vous me direz qu’il n’y a pas de violation du secret de l’instruction, puisqu’il n’y a pas d’instruction.
La procédure d’enquête préliminaire par le parquet dispense de faire intervenir un juge d’instruction.
Malin, non ?
Les fuites de documents dans la presse constituent le second étage de la fusée. Tout le complot a été admirablement préparé. Chapeau.
La faillite du gouvernement socialiste, la nullité d’un président de la République lui ne se représente même pas, cas unique dans les annales de la Vème, devaient naturellement conduire à une déculottée historique du pouvoir sortant…
Eh bien pas du tout : « Faites-nous une belle primaire, la droite. Désignez votre champion. Dès que ce sera fait, on le dézinguera, avec le concours de procureurs aux ordres et de la part la plus pourrie de la presse.
Moyennant quoi, c’est notre copain Macron qui l’emportera ! »
Et on viendra encore prétendre qu’il n’y a eu aucune machination. Que Fillon, simple député depuis cinq ans, intéressait si peu la justice que ces braves procureurs ont attendu un quinquennat entier pour s’apercevoir de ses mauvaises habitudes, qui sont celles de tous les parlementaires.
Il est plus que probable que chaque concurrent avait son dossier prêt, probablement constitué sous la houlette du cabinet noir de l’Elysée.
On comprend que Juppé ne veuille pas y aller, maintenant, il a déjà donné.
Au point où l’on en est, il est même permis de douter de la réalité de la « trahison » de Macron.
Vous vous souvenez des commentaires acerbes de toute la hollandouillerie, lorsque le fringant ministre des finances a rendu son portefeuille ?
Ce n’est pas si loin, c’était fin août. Le traître, l’ingrat ! Son départ de Bercy, c’était le coup de pied de l’âne à celui à qui il devait tout.
Il faut dire que la piétaille socialiste y a cru. La droite aussi, d’ailleurs, qui regardait distraitement ce jeune homme sans idées, sans convictions, sans projet, lâcher son mentor comme les rats quittent le navire. Il briguerait sûrement l’Élysée, mais en 2022, quand il aurait pris un peu de bouteille. On avait le temps de voir venir…
Qui s’est douté une seconde que tout cela était truqué, préparé, combiné, sûrement depuis avant l’été, entre ce président sans aveu et sa créature ? Lorsque Fillon parle de coup d’État institutionnel, il n’a pas tort. Cette affaire est la plus sordide imposture nationale depuis le vote des pleins pouvoirs à Pétain par la chambre du Front populaire.
Vraiment, si les Français s’y laissent prendre, ils n’auront pas volé un nouveau quinquennat de douleur.
Il est vrai qu’après avoir installé le bébé hollandouillesque à l’Élysée, on pourra toujours le priver de majorité à l’Assemblée.
Voilà trente-six ans que la France végète dans le socialisme, on n’est plus à cinq ans près.
M. Jean PIGEOT – Journaliste au service Politique intérieure du quotidien « Le Figaro »
Transférez ce message pour que les français soient informés puisque la presse ne fait pas objectivement son travail

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire