vendredi 30 juin 2017

VIDEO. Castaner "invite" les journalistes à "ne pas chercher à affaiblir" la ministre du Travail visée par une enquête

Christophe Castaner défend la ministre du Travail. Le porte-parole du gouvernement a demandé aux journalistes présents lors d'un point de presse à l'issue du Conseil des ministres mercredi 28 juin de "ne pas chercher à affaiblir" la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ancienne responsable de Business France, une agence visée par une enquête, "car nous sommes dans un moment important pour la réforme du travail", a-t-il estimé. 

"L'enquête doit permettre d'y voir clair"

"Elle mérite tout mon soutien", a ajouté Christophe Castaner qui répondait à une question d'une journaliste, estimant que "l'enquête doit permettre d'y voir clair". Le porte-parole a défendu la ministre sur le fond du dossier, faisant valoir que lorsqu'elle avait constaté des "irrégularités" sur des frais engagés par Business France, agence qu'elle dirigeait, pour une visite d'Emmanuel Macron à Las Vegas, elle avait demandé d'abord un audit, puis saisi l'inspection générale.
Des journalistes ont réagi sur Twitter.

Cette affaire est embarrassante pour la ministre, qui va devoir défendre le projet de loi d'habilitation à réformer le droit du travail par ordonnances, principale réforme voulue par Emmanuel Macron.

Selon Libération (article payant), la ministre a "validé" certaines dépenses relatives à l'organisation d'une soirée à Las Vegas où Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, avait rencontré des dirigeants de start-up françaises, un "contournement des règles" de l'agence publique chargée de faire la promotion de la France auprès des investisseurs étrangers. Elle aurait ensuite tenté d'étouffer l'affaire, selon le quotidien.
HIDALGO FAIT PAYER PAR LES PARISIENS SES CONDAMNATIONS PERSONNELLES DE 2000€ POUR DIFFAMATION !

Pour une fois ce ne sera pas un de mes articles mais celui de Serge Federbusch opposant de Mme Hidalgo et qui tient le très bon blog « Delanopolis ».

Congrès à Versailles : l'intervention d'Emmanuel Macron pourrait coûter entre 200 et 600 000 euros

Le président de la République s'exprimera devant les parlementaires des deux chambres lundi 3 juillet, à Versailles.
Après sa rencontre avec le chef de l'État, le président du Sénat Gérard Larcher a confirmé ce mercredi qu'Emmanuel Macron réunira le Congrès à Versailles lundi 3 juillet, où il tiendra un discours devant les parlementaires des deux chambres (577 députés et 348 sénateurs).
Dans un article publié mercredi soir sur son site, l'hebdomadaire Paris Match s'intéresse au coût de l'organisation de ce type d'intervention, que le président de la République voudrait rendre annuelle lors de son mandat. 
"Permettre au président de s’adresser devant le Congrès, comme l’autorise la Constitution depuis 2008, a un coût : entre 200 000 et 600 000 euros.
Car, outre les aménagements des lieux, il faut aussi sécuriser le site, y acheminer les parlementaires, les accueillir etc. Deux présidents ont précédé Emmanuel Macron dans cet exercice", peut-on lire sur le site de Paris Match.
L'hebdomadaire évoque notamment les discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès, et s'appuie sur d'anciennes déclarations de Bernard Accoyer, alors président de l’Assemblée nationale. Ce dernier avait estimé "approximativement" le coût d'une telle intervention à "400 000 euros".
À l'époque, l'opposition socialiste avait évoqué un coût plus important, aux alentours de 600 000 euros. Le député de l'Isère André Vallini avait même déposé une proposition de loi visant à encadrer ce type de dépenses. 
Lu sur Paris Match
La grosse manœuvre des Constructifs et de LREM pour chiper la questure de l'Assemblée à Éric Ciotti

Publié à 17h01, le 28 juin 2017 , Modifié à 17h23, le 28 juin 2017

CONSTRUCTIFS 1 - LR 0 - C'est un petit coup de tonnerre à l'Assemblée nationale. Mercredi 28 juin, le groupe des "Constructifs" de droite (LRCUII) est parvenu à ravir à ses anciens collègues de Les Républicains le poste de questeur réservé à l'opposition. Au terme d'une bataille de roublardise parlementaire, c'est Thierry Solère qui a été élu par l'ensemble des députés à ce poste hautement stratégique (les trois questeurs sont chargés des services financiers et administratifs de la chambre) et rémunérateur (5.000 euros brut de plus que pour un député lambda). Or, la logique et la tradition auraient voulu que ce soit Éric Ciotti, candidat désigné par le groupe LR, qui y soit nommé. Thierry Solère a récolté les voix de 306 députés, contre 146 pour Éric Ciotti. 
~ Interlude technique ~
Les trois questeurs sont élus par leurs pairs au début de chaque législature. "Il est de tradition, depuis 1973, que deux d’entre eux appartiennent à la majorité, le troisième à l’opposition", rappelle le site de l'Assemblée. L'attribution de ces postes est habituellement une formalité, après une réunion des présidents de groupe. L'Assemblée réunie avalise ces nominations par un vote à bulletins secrets, avec généralement autant de candidats que de postes à pourvoir.
~ Fin de l'interlude technique ~
Mais les Constructifs sont venus troubler le jeu en proposant la candidature de Thierry Solère. Une manoeuvre surprenante mais totalement autorisée, le groupe LRCUII s'étant bel et bien déclaré officiellement comme faisant partie de l'opposition, malgré sa volonté publique d'être au soutien de la majorité présidentielle - raison principale de la scission avec leurs *camarades* LR.
En ouverture de la séance, le co-président des Constructifs Franck Riester avait fait valoir un "acte fort de modernisation" de l'Assemblée, présentant cette candidature comme celle de "tous les membres de l'opposition" :
Nous sommes très nombreux ici à vouloir modifier le fonctionnement de l'Assemblée nationale. [...] Nous pensons que vu le nombre de groupes qu'il y a, notamment de l'opposition, à l'Assemblée nationale, il est logique que la questure, qui est un endroit majeur de rencontres, d'échanges entre députés, puisse être ouvert à tous les groupes de l'opposition, à tous les groupes minoritaires de cette Assemblée nationale. Alors, c'est pas la candidature à la questure pour le groupe des Constructifs ; c'est évidemment, à travers la personne de Thierry Solère, un membre du groupe Les Constructifs, mais qui aura pour objectif de faire en sorte d'ouvrir la questure à tous les membres de l'opposition, tous les membres des groupes de l'opposition minoritaire. C'est très important, ça nous paraît être un premier acte fort de modernisation du fonctionnement de notre assemblée.

Une déclaration qui a provoqué des protestations sur les bancs de droite. Le député LR Sébastien Huyghe a d'ailleurs aussitôt dénoncé sur Twitter une tentative de "coup de force" et un "mépris pour l'opposition" :





À la tribune, le chef de file des députés LR Christian Jacob avait d'ailleurs explicitement "demandé" que la répartition habituelle de ces postes "soit respectée". Et le nouveau président (LREM) de l'Assemblée, François de Rugy, a rappelé la "pratique constante depuis 1973" que deux postes reviennent à la majorité et un à l'opposition.
Mais les Constructifs ont finalement réussi leur coup, avec le soutien de la majorité. Selon les informations du Labau moins trois ou quatre députés LREM sont en effet passés dans les rangs durant le vote pour suggérer à tout un chacun de voter pour Thierry Solère afin de "dégager Ciotti".
Après l'annonce des résultats par François de Rugy, Christian Jacob a fulminé contre ce coup de théâtre, estimant que "les droits de l'opposition viennent d'être bafoués comme ils n'ont jamais été bafoués dans cet hémicycle" :
On vient de rompre avec plus de 50 ans de pratique parlementaire. Les droits de l'opposition viennent d'être bafoués comme ils n'ont jamais été bafoués dans cet hémicycle. C'est la majorité qui choisit son opposition, ça n'était jamais arrivé. C'est une opération menée par 7 ou 8 de nos collègues, qui d'ailleurs ont trompé leurs collègues, si j'ai bien compris. On se trouve dans une situation extrêmement grave : il n'y a plus de contrôle budgétaire dans cette maison, c'est la première fois que ça arrive.

[...] Comprenez que cette assemblée ne peut pas commencer de cette façon et je vous demande de réunir les présidents de groupe parce que jamais les droits de l'opposition n'ont été piétinés comme ils ont été piétinés. C'est encore une fois l'initiative de 7 ou 8 députés qui ont menti, y compris à leur propre groupe parlementaire.
Et Éric Ciotti lui-même s'est indigné de la chose, dénonçant un "déni de démocratie" et "une forme de forfaiture" :
Pas d’interview le 14 juillet : l’Elysée évoque la “pensée complexe” de Macron

Interview. Alors que Macron a annoncé qu’il ne donnerait pas d’interview comme c’est traditionnellement le cas le 14 juillet, l’Elysée se justifie avec des arguments étranges.

Reculez ! Le président Macron est trop intelligent pour vous. Traditionnellement, le président de la République française donne une interview le 14 juillet, jour de la fête nationale. Pour justifier la fin cette année de cette tradition mise en place par Valéry Giscard d’Estaing, l’Elysée évoque d’abord la raréfaction de la parole présidentielle voulue par Emmanuel Macron. “Le président de la République aura eu l'occasion de s'exprimer largement devant la Nation” explique l’entourage du chef de l’Etat, alors que ce dernier se sera en effet adressé au Congrès le 3 juillet à Versailles.Mais on apprend en lisant Le Monde qu’une autre préoccupation est à l’esprit des conseillers de l’ancien leader d’En Marche. Accusés de vouloir se dérober aux questions sur les affaires, sur sa contestée réforme du travail ou sur ses mesures concernant l’état d’urgence, ils expliquent qu’en aucun cas Macron ne fait obstacle à la presse. C’est simplement que sa “pensée complexe” se prête mal au jeu des questions-réponses avec les journalistes. Excusez-nous !
Comment LREM a mis une pagaille incroyable à l'Assemblée dès la 2ème journée de la législature
Comment LREM a mis une pagaille incroyable à l'Assemblée dès la 2ème journée de la législature
Publié à 07h12, le 29 juin 2017 , Modifié à 09h56, le 29 juin 2017
HOUSE OF CARDS - En 2012, la première vraie séance de la législature, le deuxième jour, au lendemain de l’élection pour le perchoir, avait duré cinq minutes. Cinq ans plus tard et après l’élection d’un président jupitérien et d’une large majorité pour partie de néophytes sous l’étiquette de La République en marche, la séance aura été non seulement houleuse mais à rallonge.
Car ce premier test de la domination de La République en marche dans une Assemblée recomposée, sur la répartition des postes clés, a donné lieu mercredi 28 juin à une bataille entre "groupes d'opposition" virant à un psychodrame "digne de la IVème République" selon certains. Un beau bazar achevé à 0h35 pour une séance débutée à 15h.
On tente de vous résumer le premier épisode de cette série politique française surréaliste à rebondissements.
>> Quand les Constructifs ont chipé à Éric Ciotti le poste de questeur réservé à l’opposition
Traditionnellement, un des trois postes de questeurs – ceux qui tiennent les cordons de la bourse de l’Assemblée – revient à l’opposition. Le groupe LR canal historique espérait récupérer le poste pour Eric Ciotti. Mais les "Constructifs", composé d'élus LR et UDI Macron-compatibles, étant aussi groupe "d’opposition", ils chipent le poste qui est revenu à Thierry Solère, grâce aux voix de LREM.
>> Quand Christian Jacob a menacé de boycotter le bureau de l’Assemblée
Du coup, Éric Ciotti mis de côté, Christian Jacob fulmine, estimant que les droits de l’opposition étaient bafoués, dénonçant une hégémonie macroniste à l’Assemblée et menaçant de boycotter l’élection du bureau de l’Assemblée où doivent siéger, selon les us, deux vice-présidents de l’opposition (sur six vice-présidences). "Un hold-up démocratique", peste le défait Eric Ciotti.

Nuit de chaos et guerre des postes à l'Assemblée nationale


 Par , publié le , mis à jour à 

La bataille des postes a fait rage à l'Assemblée nationale dans la nuit de mercredi à jeudi. Les Républicains ont fini par boycotter le bureau du palais Bourbon.

Rarement une rentrée parlementaire n'aura été aussi animée dans l'hémicycle sur fond d'attribution des postes-clefs au palais Bourbon. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les élus des différents groupes politiques -ils sont 7, un record sous la 5e République- ont tour à tour protesté, dénoncé un "déni de démocratie" et interpellé leurs adversaires à l'Assemblée. L'Express rembobine le fil de la nuit. 

Acte I. Solère se fait élire questeur

C'est l'élection qui a mis le feu aux poudres. Mercredi soir, le député LR Thierry Solère, inscrit au sein des Constructifs pro-Macron à l'Assemblée, s'est fait élire comme un des trois questeurs du palais Bourbon. Un poste hautement rémunérateur et stratégique, puisque les questeurs sont en charge de la gestion des services financiers de l'Assemblée notamment; par tradition, deux postes sont attribués à la majorité et le troisième à l'opposition.  
Sauf que. A l'issue d'une vote, l'opposition LR s'est faite chiper la place. Eric Ciotti, candidat du groupe, a été sèchement battu ce qui a provoqué la colère de Christian Jacob, le président de groupe qui a réclamé à ce que "les droits de l'opposition soient respectés". 

Acte II. Jacob menace de boycotter le bureau de l'assemblée

Après une interruption de séance, la reprise est houleuse. Remonté, Christian Jacob annonce alors que son groupe, composé d'une centaine de députés, a décidé "à l'unanimité" de boycotter le bureau de l'Assemblée, soit la plus haute autorité collégiale du palais Bourbon, composée de 22 membres: le président, les six vice-présidents, les trois questeurs et les douze secrétaires. Après quelques vifs échanges et beaucoup de brouhaha, la séance est suspendue. Près de trois heures. 

Acte III. LR retire leurs candidats à la vice-présidence

Le groupe LR met sa menace à exécution et retire ses candidats de la vice-présidence. Le groupe La République en marche en profite pour présenter cinq, son allié du Modem, un seul. La majorité parlementaire tente donc d'obtenir tous les postes de vice-présidents. Et y parviendra. Plus tard dans la soirée seront élus: Carole Bureau-Bonnard (LREM), Hugues Renson (LREM), Danielle Brulebois (LREM), Sacha Houlié (LREM), Cendra Motin (LREM) et Sylvain Waserman (MoDem). 

Acte IV. Bazar généralisé

Forcément, la manoeuvre ne passe pas parmi les groupes d'opposition de droite comme de gauche. Le député des Constructifs Yves Jégo menace alors de déposer un recours. Jean Lassalle tente un coup de théâtre en se présentant au poste de vice-président, les socialistes et les "insoumis" râlent, la droite partagée entre LR et les Constructifs se déchirent et les communistes, emmenés par André Chassaigne, montent au créneau à leur tour, et égratigne vertement le président de LREM. Le bazar est généralisé, la séance est alors une nouvelle fois suspendue 

Acte V. Les vice-présidents sont élus

A 00h30, le président de l'Assemblée annonce les résultats du scrutin concernant la vice-présidence. Les 6 postes reviennent à la majorité alors que sous la précédente législature, comme le rappelle LCP, deux postes étaient occupés par l'opposition. 
Une situation qui n'est pas figée jure Richard Ferrand, le président du groupe La république en marche, si Les Républicains acceptaient de revenir siéger au bureau de l'Assemblée nationale.