lundi 31 juillet 2017

Enervé par ses ministres, Emmanuel Macron les recadre

Enervé par ses ministres, Emmanuel Macron les recadre
Emmanuel Macron commence à perdre ses nerfs avec ses ministres...  Comme le rapporte le Figaro ce samedi, le président a procédé à un recadrage, à l'occasion du Conseil des ministres, exceptionnellement décalé en raison des cérémonies à Saint-Étienne-du-Rouvray, le mercredi 26 juillet. Apparemment très énervé par des semaines de turbulences politiques, Emmanuel Macron a multiplié les mises en garde à ses ministres : "Si on sait donner du sens, on évite les petites polémiques", a affirmé le chef de l'État, au début du Conseil des ministres. "Votre action ne peut pas n'être qu'une action de bonne gestion de la France mais une participation globale au plan de transformation que nous devons conduire, a-t-il poursuivi. Il faut anticiper sur les conséquences que cela peut avoir sur (...) nos concitoyens."
Cette semaine, Emmanuel Macron a aussi pris le temps de répondre à une mère qui a une fille atteinte d'autisme, comme le rapporte la Depêche : "La force de votre témoignage, votre enthousiasme intact malgré les épreuves de la vie, l'amour maternel indéfectible que vous portez à Lily sont autant d'exemples pour toutes les personnes engagées dans le combat pour le bonheur de leur enfant handicapé (...). Nous attachons beaucoup d'importance avec mon épouse à la politique du handicap". 

Agnès Verdier-Molinié : « Les députés doivent payer des impôts sur leurs indemnités »

Publié le par LA REDACTION

Agnès Verdier Molinié, directrice de l'Ifrap, plaide pour la fiscalisation des indemnités parlementaires, proposée par certains députés.  

«Toutes leurs indemnités seront soumises à l'impôt»
IRFM, ces quatre lettres (Indemnité représentative de frais de mandat) ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Et cela risque fort de continuer dans les prochaines années et prochaines législatures car le gouvernement et le Parlement sont en train de faire machine arrière toute sur le sujet de la fiscalisation de ces indemnités, promesse de campagne du candidat Macron: «toutes leurs indemnités seront soumises à l'impôt» .
C'est une indemnité de frais de mandat non imposable et non contrôlée à ce stade qui est réputée toujours utilisée conformément à son objet (sic). Dans le cadre de la loi pour renouer la confiance avec les politiques, le gouvernement propose aujourd'hui de demander, via les services administratifs des deux chambres, aux députés et sénateurs des justificatifs de l'utilisation de ces frais de mandats. C'est un peu court. C'est court car cette IRFM n'a en réalité pas été vraiment pensée comme un remboursement de frais mais plutôt comme un élément de rémunération complémentaire mais non affiché car ne rentrant pas dans le revenu imposable de nos parlementaires et permettant de faire apparaître un quasi-gel de ce même revenu depuis 10 ans.
Pourtant, étrangement, cette IRFM est assujettie depuis 1991 à… la CSG. Pendant de nombreuses années, nos parlementaires ont même été encouragés à rembourser leurs frais d'emprunt pour leur permanence parlementaire avec ces IRFM, permanence parlementaire dont ils étaient ensuite propriétaires… A-t-on déjà vu des remboursements de frais assujettis à la CSG? Non. Ces 5 372,80 € nets par mois pour les députés et 6 109,89 € nets pour les sénateurs permettent aux parlementaires d'afficher une rémunération moins importante qu'elle ne l'est en réalité… L'idée était de fiscaliser cette IRFM, c'était d'ailleurs écrit noir sur blanc dans le programme du futur président En marche!. Aujourd'hui, sur ce sujet, le rétropédalage est total. La raison?
Les députés n'assumeraient pas, à peine après avoir été élus pour -notamment- changer la manière de gouverner, d'afficher un revenu brut soi-disant «doublé» autour de 13 000 euros. C'est un positionnement assez hypocrite car ces revenus sont déjà versés, sous forme de diverses indemnités, tous les mois et il n'y aurait aucune augmentation. Il y aurait juste fiscalisation. Certes, les parlementaires subiraient une baisse de leur pouvoir d'achat.. Mais, en même temps, comme ce sont les parlementaires qui votent l'impôt, il est très important qu'ils aient la même pression fiscale, pour revenus identiques, que leurs concitoyens. C'est même une des conditions sine qua non au bon fonctionnement de la démocratie et du fameux «consentement de l'impôt». On se dirige maintenant, avec l'aide du Sénat bien sûr, vers une liste des frais remboursables qui serait établie par les bureaux des assemblées et dont on ne sait même pas si le détail sera rendu public!
Le Sénat a d'ailleurs introduit dans la discussion la possibilité de mettre en place des frais forfaitaires, ou des avances de frais, voire une prise en charge directe par l'Assemblée… Quand on interroge en off les députés, ils expliquent que toutes les dépenses vestimentaires seraient comprises dans les remboursements. On comprend que la définition sera très large… Et ce alors même que la proposition du programme de En Marche! était de calquer la possibilité de déduction des frais professionnels des parlementaires sur celle qu'ont tous les citoyens-contribuables français. Ces frais professionnels avérés seraient déductibles de l'assiette de l'impôt sur le revenu (modification du deuxième alinéa du I de l'article 81 du CGI). Les justificatifs seraient à conserver en cas de contrôle fiscal.
Un autre argument affiché: en vertu de la séparation des pouvoirs, ce ne serait pas aux services fiscaux de contrôler les notes de frais des parlementaires, cet argument ne tient pas la route deux minutes. En cas de fraude fiscale, les services fiscaux ne pourraient alors pas contrôler non plus si on tient cet argument jusqu'au bout?... Question qui renvoie d'ailleurs indirectement à celle de la suppression du verrou de Bercy pour que l'autorité judiciaire puisse poursuivre, même en l'absence de mobilisation préalable des services fiscaux.
On comprend néanmoins que cela n'enchante pas les députés et les sénateurs de payer plus d'impôts. Selon notre estimation, pour un député célibataire n'ayant aucun frais, la note fiscale monterait au maximum à 23 000 euros de plus par an soit 2,7 fois plus que ce qu'il paie aujourd'hui… Bienvenu dans la réalité fiscale. La fiscalisation d'une indemnité existante mais non fiscalisée précédemment a été pourtant récemment actée. Il s'agit de l'indemnité de fonction brute (1 428,55 euros) désormais taxable depuis la loi de finances pour 2017 (amendement n°II-748). Personne n'en a été choqué. Savoir que les parlementaires se soumettent à l'impôt de manière classique n'a rien de révoltant pour l'opinion publique. Au contraire. Ce qui n'empêche pas de publier, en open data, comme le font déjà certains députés, l'ensemble des frais de mandats des élus.
Nous avons ici une occasion unique de faire rentrer tous les revenus versés par l'Assemblée et le Sénat à nos parlementaires sous les fourches caudines de l'impôt. Ne laissons pas passer cette occasion car elle est connectée à l'idée qu'il faut moins d'élus, mieux indemnisés mais avec -en même temps- moins de passe-droits.
De courageux parlementaires d'En Marche! ont déposé des amendements (contre l'avis de leur groupe) dans le sens de la fiscalisation, comme l'a toujours aussi soutenu Charles de Courson. Ils méritent d'être suivis.
Agnès Verdier-Molinié pour lefigaroVox

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Publié dans économie

Retirer la 5e semaine de congés : la bonne idée de Christophe Barbier pour redresser la France


Il ne va sans doute pas se faire que des amis. Le patron du magazine l'Express, Christophe Barbier, s'est livré à un audacieux plaidoyer pour la réduction du nombre de semaines de vacances et la diminution des RTT des salariés français.
Le journaliste Christophe Barbier a une idée pour redresser l'économie française et il ne mâche pas ses mots. Dans un éditorial publié le 28 juillet sous forme de vidéo sur le site internet de l'Express, le magazine dont il dirige la rédaction, le célèbre patron de presse, ceint de son éternelle écharpe rouge malgré l'été, explique à son auditoire que le problème majeur de la France est son rapport au travail et à l'effort. «On aime bien ne rien faire, on aime bien ce farniente, il est culturel, c’est très bien», commence-t-il avant de pointer du doigt le fait qu'au vu de la situation économique actuelle, l'idée d'un «gros coup de collier» de la part des travailleurs français serait la bienvenue.
Convaincu que les mesures de réduction du temps de travail sont issues d'une époque, aujourd'hui révolue, où l'on pouvait espérer des lendemains économiques chantants, Christophe Barbier estime qu'il serait temps que les Français «renonçassent d'eux mêmes à cette cinquième semaine de congés payés». Continuant sur sa lancée, l'éditorialiste tranche : «Allez, quatre semaines de vacances et on supprime aussi les RTT !»
Pas sûr que l’enthousiasme de Christophe Barbier soit massivement partagé par son public, à qui le journaliste, fair play, a tout de même pris soin de souhaiter bonnes vacances en guise de conclusion. Les réactions sur Twitter ne se sont pas fait attendre, appelant notamment plutôt à renoncer au célèbre journaliste.
Certains pointent du doigt la vision rétrograde de l'éditorialiste.
Une susceptibilité du public qui peut s'expliquer par le houleux débat en cours sur la réforme du code du travail, présentée comme l'un des défis majeurs du nouveau gouvernement. Le ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait déploré le 10 juillet devant l'Assemblée la «complexité du Code du travail», lui reprochant de contenir des règles qui «ne s'adaptent pas bien à la diversité des entreprises». Il est question notamment de modifier les contrats de travail comme le contrat à durée déterminée (CDD) dont la définition pourrait être assurée par les branches professionnelles ou encore la notion de «CDI de projet», qui selon certain sonnerait le glas du contrat à durée indéterminée (CDI).
Ces mesures, comme l'utilisation des ordonnances pour les faire passer, ont provoqué de nombreuses réactions hostiles, notamment au sein de l'opposition, mais également parmi la population. La présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Brigitte Bourguignon, membre de La République en marche (LREM), avait déploré le 10 juillet avoir reçu «des menaces de mort, même par guillotine», via les réseaux sociaux.
Lire aussi : Voyage de Macron à Las Vegas : Pénicaud a-t-elle vraiment «alerté» le conseil d’administration ?
Raconter l'actualité

Premières fissures au sein de La République en marche



Des adhérents mécontents, réunis en collectifs, dénoncent un verrouillage du parti jugé contraire aux promesses d'Emmanuel Macron.

Publié le  | Le Point.fr
Le vent de fronde n'a pas faibli cette semaine au sein de La République en marche, dont les adhérents ont jusqu'à ce dimanche pour voter sur les nouveaux statuts du parti. Un fonctionnement trop « pyramidal », des candidatures décidées d'en haut et des parlementaires astreints à une discipline de fer sont quelques-uns des reproches formulés par certains membres de LREM, qui protestent aussi contre un « verrouillage » jugé contraire aux promesses d'Emmanuel MacronLe collectif La Démocratie en marche les conteste en justice, estimant qu'ils « cantonnent les adhérents à un rôle de supporteur et les excluent de la gouvernance, aussi bien locale que nationale ». « On a des statuts formidablement pyramidaux », qui ont été prétendument « co-construits » par les adhérents, mais cela n'est « pas vrai », fustige leur porte-parole, Rémi Bouton. Le tribunal de grande instance de Créteil doit trancher mardi, jour de la publication des résultats du scrutin.
Ces plaignants ont reçu l'appui de la présidente de Cap21 Corinne Lepage, soutien d'Emmanuel Macron pendant sa campagne présidentielle. « On a des statuts où les marcheurs sont quasiment privés de tout pouvoir. Ça n'est pas conforme à ce qu'on a proposé », affirme l'avocate. Même réserve du côté du député LREM François-Michel Lambert. « Je ne voterai pas pour les statuts », assure l'ex-écologiste, pointant une forme de « précipitation ». Au niveau local, « il y a de la grogne, on ne peut pas le nier », observe-t-il.

Des « marcheurs en colère » dans le Pas-de-Calais

Selon le texte soumis au vote des marcheurs, le principal organe de décision de la REM sera le « Conseil », chargé d'élire la majorité des membres du bureau exécutif du parti et de déterminer ses principales orientations politiques. Il sera composé aux trois quarts de membres de droit ou désignés par la direction (ministres LREM, élus, référents...) et pour un dernier quart d'adhérents tirés au sort. « La République en marche sera le seul mouvement en France où les adhérents seront représentés directement au sein de sa principale instance nationale », vante le parti. « C'est archi-faux », proteste le conseiller national MoDem et adhérent LREM François-Xavier Pénicaud. « Ce serait au contraire pratiquement le seul mouvement politique en France où aucun des membres du Conseil national n'est l'émanation d'un vote des adhérents », s'est-il insurgé sur Facebook, en incitant ses « amis marcheurs » à voter contre les statuts.
Autres griefs de certains marcheurs : l'absence de processus électif pour désigner les référents territoriaux du mouvement (ils sont nommés par le bureau exécutif) et les candidats LREM aux élections. Des listes dissidentes pourraient ainsi voir le jour aux sénatoriales, comme dans le Pas-de-Calais où des marcheurs en colère protestent contre l'investiture du sortant Jean-Marie Vanlerenberghe. Le collectif des marcheurs en colère, qui revendique plus de 8 000 membres, tiendra une conférence de presse la semaine prochaine, selon sa porte-parole Tiphaine Beaulieu. Interrogé par l'Agence France-Presse, l'avocat Jean-Pierre Mignard, qui a contribué à l'élaboration des statuts, assume ces choix. L'un des objectifs poursuivis est d'« éviter des compétitions destructrices à l'intérieur du parti », en refusant la « structuration en courants », souligne-t-il.
 « Le verrouillage général est quand même préoccupant » 
Une porte-parole de LREM rappelle que ces statuts ont été soumis à une « large consultation », du 8 au 13 juillet, et qu'ils ont été modifiés pour tenir compte des demandes des adhérents. « Sur la question d'organiser des élections locales, notre parti-pris est de dire que c'est ce qui a conduit à constituer des baronnies locales dans les vieux partis. C'est une erreur qu'on ne veut pas reproduire », explique-t-elle. Mais « on ne peut pas avoir un parti où personne n'élit personne ! » s'emporte un ancien ministre, soutien d'Emmanuel Macron. Pour cette source, « le verrouillage général est quand même préoccupant ».
Un « verrouillage » qui s'observe aussi selon l'opposition à l'Assemblée, où les députés du groupe LREM sont soumis à un règlement intérieur très strict (aval du groupe sur les amendements, interdiction de cosigner des amendements avec d'autres groupes, confidentialité des débats, discipline de vote hors questions d'éthique). En plein débat sur la réserve parlementaire, le député LR Philippe Gosselin a ainsi dénoncé vendredi « un président de la République qui a caporalisé le chef d'état-major des armées, qui a caporalisé sa majorité et qui rêve maintenant de caporaliser l'ensemble des parlementaires ».
"Un violent coup de poing" : La députée LREM Laurianne Rossi agressée sur un marché

"Il m'a asséné un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite", décrit la députée.


est arrivé ce dimanche matin, sur un marché de Bagneux, en proche banlieue parisienne. La députée de la République en Marche des Hauts-de-Seine Laurianne Rossi a reçu un "violent coup de poing". Elue en juin dans la onzième circonscription du département, elle distribuait des tracts lorsqu'un homme l'a frappée aux alentours de 11 heures.

"Un violent coup de poing"

La députée agressée raconte sur France Info :
"Cet homme était clairement hostile à la politique du gouvernement et de la majorité, ses propos étaient véhéments mais il n'était pas forcément agressif de prime abord."
L'homme a, selon elle, accusé les élus En Marche d'être des "députés godillots", puis critiqué "la couverture médiatique orientée en faveur d'Emmanuel Macron". "J'ai commencé à lui répondre, mais je n'ai pas eu le temps de finir. Il m'a asséné un violent coup de poing dans la tempe droite et a pris la fuite", poursuit-elle.
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Son agresseur a parcouru une vingtaine de mètres selon elle, avant d'être rattrapé par des militants et des commerçants, qui l'ont maîtrisé et ont ensuite attendu la police.

Interrogée par "Le Parisien", la maire PCF de Bagneux, Marie-Hélène Amiable "condamne fermement cet acte de violence". "Nous n'avons jamais connu ce type d'incidents sur le marché, c'est inacceptable !"

L'agresseur en garde à vue

"L'auteur a été interpellé quasiment immédiatement. A ce stade, il est en garde à vue", confirme une source proche de l'enquête. La députée agressée a déposé plainte. Son agression "semble sans gravité corporelle", a indiqué cette même source.
La députée s'est dite "sonnée, un peu choquée". "Aucun désaccord politique ne peut justifier la violence, qui plus est contre les élus de la République et les femmes", a-t-elle réagi sur Twitter.
Sur BFM, l'élue explique qu'elle s'est entretenue avec le Premier ministre Edouard Philippe et se dit "touchée", "très touchée" par les nombreux soutiens reçus. Divers élus manifestent en effet leur soutien à la députée sur Twitter, à commencer par le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy :
Brigitte Macron au coeur d'une polémique gouvernementale !

Les députés sont très agacés. Alors qu'Emmanuel Macron clarifie le statut et les actions de la Première dame, les députés fustigent le président de la République, ne comprenant pas pourquoi un salaire est attribué à Brigitte Macron.  Pour une fois, députés de droite comme de gauche sont d'accord. Et la cible est Emmanuel Macron ! Depuis mardi, de nombreuses personnalités politiques sont dans l’incompréhension totale face au nouveau statut et au budget accordé à la Première dame, Brigitte Macron, alors que le président de la République prive les députés d'emplois familiaux. Un statut qui sème le trouble Il l'avait annoncé durant sa campagne électorale. Emmanuel Macron souhaitait établir un statut clair pour les Premières dames. Une décision inédite qui confirme la volonté du chef de l’État d'établir plus de transparence dans la vie politique. Mais c'est ici aussi que ça coince, car Emmanuel Macron interdit en même temps aux députés d'employer des membres de leur famille. Les réactions de droite et de gauche A la suite de cette annonce, les députés se sont alors lâchés sur les réseaux sociaux mais aussi aux micros des journalistes. "Faites ce que je dis mais pas ce que je fais", écrit Thierry Mariani, ancien ministre et député Les Républicains sur son compte Twitter. Le député socialiste Luc Carvounas partage le même avis : "Dans l'histoire des couples présidentiels, les Premières dames ont toujours eu des activités bénévoles", s'est-il agacé sur le plateau de Public Sénat. Le côté de la gauche radicale fustige aussi Emmanuel Macron, comme le député Eric Coquerel : "Brigitte Macron serait donc une collaboratrice. Pourtant on va interdire aux députés d'employer leur famille, non ?", se demande-t-il sur son compte Twitter. Les fonctions exactes de Brigitte Macron, établies par son mari, seront connues à la rentrée.

Colère après l’annulation de crédits budgétaires pour les Français de l’étranger

 
Les médias disent de Macron qu’il est un génie, il est en réalité bête comme ses pieds


De Christian Balboa, je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr
 . Politique
 28 juillet 2017


On nous le dit, on nous le répète : « Emmanuel Macron est d’une intelligence supérieure » !

Même s’il a bénéficié de circonstances exceptionnelles :
– une gauche laminée par le calamiteux Hollande,
– une droite terrassée par le PenelopGate,
– un Front national pas à la hauteur.
on peut mettre à son crédit son exceptionnelle réussite en si peu de temps.
Mais il semble que son intelligence ne se soit focalisée que sur la communication. Chaque jour démontre en effet l’amateurisme du mouvement LREM et le peu de sens politique du nouveau chef de l’Etat.
La dernière affaire de l’APL (Aide au logement) est symptomatique !
Comment un homme aussi « intelligent » qu’Emmanuel Macron a t-il pu s’embarquer dans une telle galère ? Comment peut-on prendre un tel risque politique pour une économie de 384 millions d’euros qui ne représentent que moins de 8,5 % de la somme requise pour boucler le budget ? Et dont la part réservée aux étudiants doit être encore plus réduite !
Macron ne sait-il pas que les étudiants, pour beaucoup d’entre eux, tirent le diable par la queue ? Ça me rappelle le CPE de Dominique de Villepin ! Il était évident que cette affaire pouvait mettre le feu aux poudres ! Après la démission du général Pierre de Villiers, liée à une ponction dans le budget militaire que les Français ne comprennent pas, l’APL est en passe de tourner au vinaigre pour la popularité du président de la République !
Ne comprend-il pas que l’APL pourrait faire amalgame
avec la loi travail et plomber tout le reste du quinquennat ?
Dans son blog, l’économiste et chercheur Jacques Sapir fait un parallèle entre le Macron d’aujourd’hui et le Chirac de 1995. Dans un article intitulé : « Les enjeux d’une chute de popularité« , l’auteur rappelle que Jacques Chirac s’était fait réélire sur la fameuse « fracture sociale » et qu’il avait ensuite fait une politique de rigueur qui avait abouti à la dissolution de l’Assemblée nationale et au retour de la gauche au pouvoir.
Voici quelques éléments de son analyse :
Emmanuel Macron vient d’enregistrer la seconde plus forte baisse de popularité d’un Président de la République trois mois après son élection, avec une baisse de 10 points [1]. Le record restant le cas de Jacques Chirac après son élection de 1995 (15 points). Ce n’est pas étonnant, et c’est même logique en un sens. Pourtant, la situation n’est pas ici comparable. La particularité de l’élection présidentielle qui a porté Macron à la magistrature suprême donne une signification spécifique à cette chute de popularité. Dans un monde de communication, rien n’est pire que d’avoir une mauvaise image.
On se souvient de l’élection de 1995. Jacques Chirac, concurrencé par Edouard Balladur, avait du gauchir son discours, et faire campagne sur la « fracture sociale » pour l’emporter. Mais, dès son arrivée au pouvoir, il mit en œuvre une politique de droite classique, orchestré à l’époque par Alain Juppé. Cette politique devait aboutir à l’un des plus long et des plus durs conflits sociaux, à propos de la réforme des retraites. Ce conflit obligea le gouvernement d’Alain Juppé à retirer son texte, et déséquilibra toute la politique de Jacques Chirac, aboutissant à la dissolution, et à l’élection d’une majorité de « gauche » en 1997.
En un sens, c’est un peu ce que l’on constate avec l’élection d’Emmanuel Macron. La réalité du Président n’est visiblement pas celle du candidat, et la distance entre les dires du candidat et les faits du Président égale celle de Jacques Chirac. Après avoir limogé 4 ministres en raison des soupçons que pesaient sur eux, il s’obstine à conserver sa ministre du travail qui traine cependant un lourd dossier derrière elle (l’affaire de Las Vegas). Il est revenu sur ses promesses qu’il s’agisse de l’enseignement supérieur et de la recherche ou du budget de la défense. Il paie ici au prix fort la démission du général Pierre de Villiers, l’ex Chef d’Etat-Major des Armées. Mais d’autres dossiers pèsent aussi lourdement sur sa politique comme l’annonce d’une forte augmentation de la CSG, l’annonce de restrictions budgétaires pour les collectivités locales, ou encore les tergiversations sur la suppression de la taxe d’habitation. Mais, le plus grave est, bien entendu, la réforme qu’il entend faire passer par ordonnances du Code du Travail, une réforme qui va considérablement aggraver la situation des salariés [2].

Mobilisation en Corse pour la démolition des villas d’un proche d’Emmanuel Macron, Pierre Ferracci

Pierre Ferracci, homme d’affaires membre de l’entourage du Président, est propriétaire de deux villas bâties sur un site protégé. Il a été condamné à une lourde amende mais des associations corses de défense de l’environnement réclament la démolition des bâtiments.
Deux villas luxueuses construites sur un site naturel protégé. Un homme d’affaires, membre influent des réseaux du président de la République. Une décision de justice controversée, attisant des soupçons de favoritisme. Le tout, en plein coeur de la Corse : l’histoire des villas Ferracci sent la poudre, et peut devenir la saga de l’été. Ce dimanche après-midi, un collectif de plus de 300 personnes se réunit à Vizzavona, afin “d’obtenir le respect de la loi et la démolition des villas”.
Ces fameuses villas appartiennent à Pierre Ferracci, PDG du groupe de conseil Alpha, et président d’un club de foot, le Paris FC. C’est un proche d’Emmanuel Macron : membre de la commission Attali, dont l’actuel président était rapporteur adjoint en 2007, il est aussi le père de Marc Ferracci. Ce dernier a conseillé Emmanuel Macron sur les questions sociales pendant la campagne. Les liens sont politiques, mais également intimes : Marc Ferracci a été l’un des deux témoins du mariage du chef de l’Etat avec Brigitte Trogneux, il y a dix ans. Son épouse, Sophie Ferracci, était chef de cabinet du candidat Macron.
Revenons-en au père, Pierre Ferracci. En 1990, il achète un terrain de 20 hectares en bord de mer, à l’extrême sud de la Corse. C’est un site exceptionnel, situé sur la baie de Rondinara, près de Bonifacio. En 1996, la mairie de la ville refuse à Pierre Ferracci un permis de construire pour édifier cinq villas sur 898 mètres carré. S’ensuit alors un long bras de fer administratif, que l’homme d’affaires remporte en 2006 : la cour administrative d’appel de Marseille estime que la mairie de Bonifacio a répondu hors-délai à Pierre Ferracci. Il bénéficie d’un permis de construire tacite, et démarre ses travaux deux ans plus tard…
Mais Pierre Ferracci a changé ses plans : il ne fait bâtir que deux villas, prend moins d’espace… mais décale la construction de 150 mètres, sur des espaces naturels “identifiés comme remarquables” par la loi et la mairie de Bonifacio ! Le préfet Christophe Mirmand s’en émeut, dans une lettre au procureur de la République révélée par Mediapart. Il y demande une “condamnation rapide avec mesure de restitution (remise en état des lieux dans leur état d’origine, sous astreinte)”. L’actuel maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, soutient pour sa part le projet, défendant dans une lettre (utilisée par la défense de Ferracci au tribunal) des “constructions mieux intégrées au paysage naturel”… Faut-il y voir un lien avec le fait qu’il est lui aussi un macroniste convaincu ?
La question enflamme les associations de défense de l’environnement de Bonifacio (U Levante, ABCDE, Le Garde, U Polpu), qui ont initié une procédure judiciaire. Le 5 juillet, la cour d’appel de Bastia a confirmé le jugement du tribunal correctionnel d’Ajaccio, rendu en février. Elle a condamné la société civile immobilière de Pierre Ferracci à payer une amende d’un million d’euros, montant maximum pour des travaux non-autorisés et des infractions au plan local d’urbanisme. Problème de taille, pour les associations : la justice n’a pas ordonné la destruction des deux villas. De quoi alimenter les suspicions de favoritisme. Très remontés, les défenseurs de l’environnement se réunissent ce dimanche 30 juillet pour appeler à la démolition des bâtiments. Une pétition mise en ligne par les associations s’alarme contre la décision du tribunal, jugée “effrayante : elle signifie qu'aujourd’hui, un espace remarquable inconstructible peut être défiguré par une construction sans permis, illégale donc, sans que sa démolition ne soit systématiquement ordonnée”. U Levante et ABCDE ont même décidé de se pourvoir en cassation. Quant à Pierre Ferracci, il déplore sur France 3l’acharnement” des associations et se défend d’être un spéculateur.
La construction de ces villas dans un cadre idyllique serait pour lui la réalisation d’un rêve d’enfance, réminiscence de ses parties de pêche sous-marine dans les eaux turquoise de Rondinara. Un désir nostalgique qui pourrait coûter cher à l’ami d’Emmanuel Macron.