mardi 4 juillet 2017

Au Congrès de Versailles, Macron appelle les médias à en finir avec "le viol permanent de la présomption d'innocence"

La mise en garde du président de la République à la presse.

 03/07/2017 16:46 CEST | Actualisé il y a 10 heures
CONGRES DE VERSAILLES - Le président Emmanuel Macron a appelé ce lundi 3 juillet les médias à "en finir avec la recherche incessante du scandale", lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles.
"J'en appelle à la retenue, j'appelle à en finir avec cette recherche incessante du scandale, le viol permanent de la présomption d'innocence", a déclaré le chef de l'Etat, après une campagne électorale marquée par des scandales politico-judiciaires.
Appelant de ses vœux une "société de la confiance", il a souhaité que chacun change son "comportement de tous les jours".
Tout en promettant une lutte accrue contre "l'impunité de quelques puissants", Emmanuel Macron a demandé à mettre fin à une "chasse à l'homme où parfois les réputations sont détruites, et où la reconnaissance de l'innocence, des mois, des années plus tard, ne fait pas le dixième du bruit qu'avait fait la mise en accusation initiale". "Cette frénésie est indigne de nous et des principes de la République", a-t-il insisté.
La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait demandé à la presse de "ne pas chercher à affaiblir" la ministre du Travail Muriel Penicaud, visée par une enquête judiciaire, "car nous sommes dans un moment important pour la réforme du travail".
Le 21 juin, quelques heures après l'annonce de sa non-participation au deuxième gouvernement d'Edouard Philippe, François Bayrou avait lui adressé un avertissement contre les dénonciations "anonymes" dont il s'estimait la victime, pointant la double pression de la presse et des réseaux sociaux. "Nous ne pouvons pas vivre dans une société de perpétuelle dénonciation" où "l'ouverture d'une enquête est considérée comme une pré-condamnation", avait-il prévenu. "A cette déferlante la démocratie ne résistera pas", avait-il conclu.
Lire aussi :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire