Evoquant la loi sur la moralisation de la vie publique, Macron a dénoncé "la recherche incessante du scandale", alors que son mandat est déjà pollué par les affaires.
Malgré la solennité du discours,
Emmanuel Macron s'est néanmoins autorisé un règlement de comptes avec les médias, qui depuis plusieurs semaines, multiplient les révélations visant des membres du gouvernement d
'Édouard Philippe.
Au moment d'évoquer la responsabilité du Parlement, le président de la République s'est félicité du passage prochain devant les assemblées de la loi sur la
moralisation de la vie publique, qui "sera votée, je n'en doute pas".
"Mais après qu'elle l'aura été, a-t-il aussitôt ajouté, j'appelle à la retenue, à en finir avec cette recherche incessante du scandale, avec le viol permanent de la présomption d'innocence, cette chasse à l'homme." Fustigeant une "société de la délation et du soupçon généralisé", il conclut: " Cette frénésie qui a touché tous les camps est indigne de nous et des principes de la République."
Plusieurs révélations ont déjà entaché le début de mandat
La sortie de Macron témoigne de la méfiance croissante de l'exécutif vis-à-vis de la presse. Alors que le président tente, depuis son entrée en fonction, de verrouiller au maximum sa communication, soucieux de restaurer la dimension "jupitérienne" de son rôle, son début de mandat est déjà pollué par les affaires.
Muriel Pénicaud fragilisée à son tour
Alors que le gouvernement planche sur la
réforme du Code du travail, c'est désormais la ministre
Muriel Pénicaud qui est fragilisée par les révélations sur son rôle dans l'organisation par Business France du déplacement en 2016 du candidat Macron à Las Vegas.
Le 28 juin, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait appelé la presse à "
ne pas chercher à affaiblir", la ministre du Travail, provoquant l'étonnement de nombreux journalistes ou observateurs.
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