mercredi 30 août 2017

LES FRANÇAIS DÉTESTENT LES RÉFORMES… MAIS ILS POURRAIENT BIEN AIMER LA RÉVOLUTION !
Il y a quelque condescendance et quelque vanité à déclarer, comme Emmanuel Macron en Roumanie, que « le peuple français, c’est un peuple qui déteste les réformes », ajoutant que « la France n’est elle-même que quand elle mène des combats qui sont plus grands qu’elle ». Comme si les Français étaient trop stupides pour comprendre leur intérêt et que seul un homme providentiel pouvait le déterminer et les y conduire.
Que notre Président se rappelle l’histoire récente : tous les pires dictateurs que le monde ait connus, les Staline, Hitler et Mao – pour ne citer que les plus célèbres -, se prenaient pour les guides du peuple. Ne les appelait-on pas le « Vojd », le « Führer », le « Grand Timonier » ? S’il se prenait pour le sauveur de la France, il s’embarquerait en fâcheuse compagnie.
Vous pensiez que la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple, le régime politique dans lequel le pouvoir est détenu ou contrôlé par les citoyens ? Eh bien, vous vous trompez ! Pour Macron, la démocratie semble devoir être dirigée par une oligarchie, elle-même destituable par son chef. Sous la monarchie, « Sa Majesté » s’entourait de plus de conseils que notre prince républicain.
Vous noterez l’élégance qui consiste à tenir ces propos à l’étranger, fût-ce devant la communauté française. Durant sa campagne, point assez d’éloges pour cette foule en marche qui allait l’accompagner à l’Élysée et soutenir ses réformes ! Maintenant qu’il y est, il a bien l’intention d’y rester, comme le général Mac Mahon après la prise de Sébastopol. Mais les Français ne doivent pas avoir le courage des zouaves : il conviendrait de leur ouvrir la voie.
Peu de peuples sautent de joie quand leur gouvernement procède à des réformes profondes. Je ne sache pas que les Anglais aient exulté quand Margaret Thatcher a mené sa politique de rigueur, ni les Allemands quand le chancelier Gerhard Schröder a réformé le marché du travail. Les Français ne sont pas plus hostiles que d’autres à la réforme, mais ils n’aiment guère qu’on les prenne pour des imbéciles. Ils respectent les dirigeants courageux et déterminés, non ceux qui veulent les pigeonner.
Prenez l’exemple de la refonte du Code du travail, qui doit être prochainement mise en œuvre par ordonnances. Nul ne conteste que ce code doive être simplifié et modernisé. Mais fallait-il se précipiter, alors qu’un véritable débat à l’Assemblée aurait dissipé les méfiances et probablement permis des améliorations ? Prenez l’augmentation de la CSG. Pourquoi assurer que les impôts vont diminuer quand on commence par les augmenter, sans compensation pour beaucoup de contribuables ?
Comment peut-on donner des leçons aux Français quand un Premier ministre, invité sur un plateau de télévision pour expliquer et clarifier sa politique, ressemble plus à un élève qui a mal révisé son cours qu’à un chef de gouvernement qui maîtrise ses dossiers ? Pour que les Français acceptent la réforme, il faut commencer par leur inspirer confiance et faire preuve de pédagogie.
Il ne suffit pas, pour susciter l’enthousiasme, d’appeler la France, des trémolos dans la voix, à « se transformer en profondeur, pour retrouver le destin qui est le sien, la capacité à emmener l’Europe vers de nouveaux projets » : il faut mettre le cap sur des horizons attractifs, projeter un idéal qui donne envie d’aller de l’avant.
Si j’étais impertinent, je dirais qu’Emmanuel Macron est un blanc-bec qui se prend pour le nombril de la France, de l’Europe et du monde. À force de mépris et d’arrogance, le leader de la République en marche, élu Président par défaut, risque bien de mettre les Français dans la rue.

Portrait de Marianne avec un poignard dans le dos

de Christian Combaz

C’est au sommet de la tour Montparnasse que j’ai compris où, et au nom de quoi, le malade qui nous gouverne et qui s’en lave déjà les mains voulait entraîner la France.
J’ai rendez-vous avec mon ancien éditeur, Bernard Fixot, au 47e étage.
[…]
On voit très bien pourquoi les chaînes de télévision du câble, financées par les amis et les partenaires de mon hôte, multiplient les directs fébriles en provenance de la campagne de Hillary Clinton. Il est indispensable, pour nos suzerains économiques, de faire gagner indéfiniment l’Amérique implacable et volontaire (icône qui malheureusement s’effondre toujours davantage à chaque replâtrage, à l’exemple de Mme Clinton elle-même). Il faut restaurer sans cesse l’illusion du melting-pot, de l’immigration destinée à alimenter la croissance à crédit, de la tolérance mutuelle dont on se fiche en vérité totalement sur le plan moral, mais qui est, seule, susceptible de forger un marché homogène, docile aux buzz et aux hypes.
Il faut maintenir la machine du crédit, entretenir la dépendance de ceux qui le contractent. On ne peut pas laisser les peuples décider de leur sort et s’affranchir de la tutelle de ceux qui savent mieux qu’eux ce qu’il leur faut. S’il faut pour cela armer des bandes de va-nu-pieds au bord du désert, s’il faut financer le déplacement de millions de Somaliens ou d’Afghans vers l’Europe comme le font explicitement certaines fondations, s’il faut faire tuer les potentats africains qui veulent créer des zones de libre-échange locales, ils le feront.
Ils l’ont fait. Ils le font. Avec la complicité de la France de Neuilly-sur-Seine, depuis quarante ans, le pont aérien de la dépendance est continu : directs de Los Angeles, présidents de plus en plus atlantistes, cérémonies du débarquement de plus en plus appuyées, festival américain de Deauville, foucades destinées aux télés américaines sur le tapis rouge à Cannes, destin californien de deux ou trois vedettes françaises prises au hasard comme on gagne sa carte verte à la loterie, tout est prévu pour entretenir la faveur dont nos maîtres ont besoin pour continuer à commercer avec nous, c’est-à-dire orienter nos besoins de consommateurs selon ce qu’ils produisent, de manière à nous le fourguer plus aisément.
C’est la première fois que les Européens en perçoivent les conséquences à domicile en voyant les hordes de migrants sur leurs routes et sous leurs ponts. Nos peuples commencent à deviner l’organisation de ce système d’oppression à prétexte humanitaire. La nature de certains intérêts commence à devenir très voyante depuis qu’ils se raidissent. Que le président américain se soit déplacé tout exprès à Londres pour dire aux Anglais de bien voter a été très mal perçu en Europe. Plus encore, dans un concentré de maladresse, le système médiatique a imaginé de tirer parti d’un assassinat politique, celui d’une malheureuse députée travailliste, pour déséquilibrer le vote en faveur du maintien de l’Angleterre dans l’Union. Les arguments choisis l’ont été dans la musette des bons sentiments obligatoires. On y a puisé par habitude, sans trop réfléchir. Ce fut, par malchance, au moment où ils devenaient impopulaires : on nous a dit que la députée anglaise assassinée était une fille formidable parce qu’elle employait une assistante parlementaire qui portait le voile. Elle fréquentait des imams « modérés », elle accueillait à bras ouverts cette fameuse « diversité » si nécessaire et si tolérante, etc. Hélas, des dizaines de photos la montraient en train de fraterniser plutôt à la sortie d’une salle de prière avec n’importe qui. Ces photos ont fait le tour de l’opinion anglaise en une semaine. Le résultat fut ce vote inattendu par lequel l’Angleterre a décidé de reprendre la main avant qu’il ne soit trop tard.
Peu à peu, les langues se sont déliées. Il y a, bel et bien, un projet délibéré de mettre l’Europe au pas ; et accessoirement la France à genoux. Les liens de l’ancien commissaire européen avec la banque américaine Goldman Sachs, les menées invraisemblables du gouvernement américain pour obtenir de son vassal suédois l’extradition de Julian Assange, l’intimidation dont la France a été la victime lorsqu’elle a dû refuser le survol de son territoire par le transfuge Snowden, le garrot de l’OTAN, la diabolisation programmée de la Russie, la campagne de presse indigne en faveur de Hillary Clinton, tout indique que notre pays connaît l’une des pires sujétions de son histoire, sur fond de déséquilibre programmé à la libanaise. Si la maîtrise de ses décisions, de sa conscience, de son être profond ne lui est pas rendue, il peut perdre la main en quelques mois.
L’élection de Donald Trump à la tête de l’empire américain semble apporter à l’Europe quelque répit. Mais les ferments de la servitude et de la division sont répandus. La façon dont l’élection de Trump a d’abord été annoncée à l’envers, puisque sa rivale ne pouvait pas perdre, puis accueillie avec dédain par la machine à fabriquer l’opinion, révèle des courants pélagiques capables d’engloutir quiconque. […]
AU PARTHÉNON, OÙ SONT NOS RACINES, SONT AUSSI NOS RAPINES !

L’excellent Philippe Bilger nous avait conviés l’autre jour à partager « le bonheur de visiter un des plus beaux musées du monde – celui de l’Acropole -, dont la diversité et la richesse sont sans exemple »
Un enthousiasme qu’il tempère cependant d’une indignation légitime devant « le scandale de l’absence de la langue française, la grecque évidemment et l’anglaise se partageant l’espace, y compris pour le film consacré au Parthénon, à sa construction, à sa grandeur, à ses symboles, à ses frises et à ses détails ».
À ce scandale, M. Bilger, s’en ajoute un autre, que ce musée nous rappelle fort opportunément : celui de l’absence des œuvres d’art volées à la Grèce par les Français et les Anglais durant l’occupation ottomane. Le musée de l’Acropole leur a réservé un espace au dernier étage dans l’espoir de leur retour… Au Parthénon, où sont nos racines, sont aussi nos rapines !
L’affaire est ancienne : l’Angleterre et la France, sous l’occupation ottomane, se sont livrées tour à tour à un véritable pillage des sites archéologiques, emportant un grand nombre de chefs-d’œuvre de la Grèce antique. Balayons d’abord devant notre porte : en 1788, le comte de Choiseul, ambassadeur de France à Constantinople, ordonnait à son agent à Athènes « de piller dans Athènes et son territoire tout ce qui pouvait être pillé ». Une part importante de sa collection se trouve au Louvre, où l’on peut admirer également, acquises par ailleurs, la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace. Quant aux Britanniques, en 1806, l’ambassadeur de Sa Gracieuse Majesté, Lord Elgin, ramena à Londres tout ce que n’avait pas osé démonter son collègue français, en particulier les fameuses frises en marbre blanc du Parthénon, ainsi qu’une cariatide du temple d’Athéna sur l’Acropole, que les Turcs avaient transformé en dépôt de munitions…
Dès sa libération du joug ottoman, la Grèce fit valoir ses droits souvent timidement, jusqu’à ce que, en 1980, par la voix de Melina Mercouri, alors ministre de la Culture, le gouvernement grec réclamât officiellement la restitution des frises du Parthénon : « Nous ne demandons pas le retour d’un tableau ou d’une statue. Nous réclamons la réhabilitation d’un monument unique, symbole particulier d’une civilisation. » Malgré une résolution de l’UNESCO, cette demande restera lettre morte, s’attirant même les sarcasmes des Britanniques, qui estimaient que les marbres en question étaient mieux protégés au British Museum que dans la pollution d’Athènes.
Ce qui était vrai à l’époque ne l’est plus aujourd’hui : le mari de Melina Mercouri, Jules Dassin, imposa l’idée d’un musée exemplaire, au pied de l’Acropole, dont le dernier étage, transparent, réservé au Parthénon, attend le retour des « marbres en exil ». Mais ne rêvons pas : si les Grecs obtiennent gain de cause, la boîte de Pandore risque de s’ouvrir pour les grands musées occidentaux, créant un fâcheux précédent. Paris, Rome, Berlin, Madrid se verraient contraints à leur tour de devoir restituer leurs collections coloniales si les marbres étaient rendus à la Grèce…

LES BOUES DE GARDANNE PRÉOCCUPENT-ELLES VRAIMENT MM. MACRON ET HULOT ?

Épée de Damoclès sous le soleil méditerranéen, l’usine d’alumine de Gardanne s’invite régulièrement dans les médias. Et Boulevard Voltaireavait déjà rendu compte du problème et de l’embarras du précédent gouvernement et de Mme Royal. En cause, la nocivité de ses rejets. Des défenseurs de la nature alertent l’opinion depuis plusieurs années et incitent les pouvoirs publics à agir, ce qui donne lieu à autant d’articles que d’actions menées et de recours déposés auprès du tribunal administratif de Marseille. La dernière requête date du 19 juin.
Dès 1966, ce site industriel a commencé à déverser ses effluents dans la fosse de Cassidaigne au moyen d’un pipeline d’une cinquantaine de kilomètres. Rien qu’en 2015, 2.880 tonnes d’aluminium, 31 tonnes de fer, 4 tonnes d’arsenic ont été ainsi rejetées en mer.
Sous la pression, l’usine a modifié son processus industriel pour le rendre acceptable. Pour autant, un liquide blanchâtre, inoffensif pour l’exploitant du site, à la nocivité bien supérieure pour les environnementalistes, continue de se déverser au cœur du parc national des Calanques de Cassis. À terre, des résidus solides de bauxite sont entreposés à ciel ouvert. Il s’en dégage des poussières toxiques qui s’éparpillent au gré du vent. Si la politique de l’autruche se poursuit, nous courons à la catastrophe !
En 2012, Nicolas Hulot signait un appel réclamant l’arrêt des rejets polluants et indiquant dans son argumentaire : « Les boues rouges menacent donc directement la santé et l’environnement ». Une reconnaissance explicite. Le 26 janvier 2016, monsieur Hulot publiait sur Twitter : « Je soutiens ceux qui se battent contre les rejets de boues rouges en Méditerranée. Elle est déjà si polluée et fragile. » Un positionnement sans équivoque. Récemment rappelé à ses responsabilités et à ses engagements passés par les défenseurs de l’environnement, au micro de RMC, il se plaignait de récupérer « une forme de laxisme qui s’est fait pendant des années et des années… ». Un fléchissement ? Nous sommes en droit d’en attendre plus de l’actuel ministre de la Transition écologique et solidaire, dont l’écologie serait un engagement de toujours !
Emmanuel Macron avait choisi Marseille comme lieu de villégiature. Le voici donc certainement bien informé pour se pencher sur le dossier brûlant des boues de Gardanne, d’autant que son hôte estival, Stéphane Bouillon, préfet de région, en connaît parfaitement les détails et les rebondissements. Mais, visiblement, priorité a été donnée à la com’ et à l’OM, avant une rentrée sociale qui s’annonce d’ores et déjà agitée…
IMPOPULARITÉ : MACRON ENTRE DANS LE LIVRE DES RECORDS, ET CE N’EST PAS FINI
Le baromètre mensuel Ifop-JDD est formel : ce n’est plus un tassement ou une chute, c’est un effondrement.
Le baromètre mensuel IFOP-JDD est formel : ce n’est plus un tassement ou une chute, c’est un effondrement qu’accuse la courbe de popularité du président de la République au mois d’août. Après une baisse de 10 points en juillet, il perd 14 points en août, totalisant désormais une majorité de 57 % de mécontents, dont 20 % de « très mécontents ». Du jamais-vu pour un Président au bout de quatre mois. Imaginez : Nicolas Sarkozy bénéficiait encore de 69 % d’opinions favorables à la même date, François Hollande de 54 %, et même Chirac n’avait perdu « que » 20 points, et non 24… Voilà pour le record.
Les raisons ? Évidentes. Les causes conjoncturelles ? Tous les petits rabotages budgétaires. Baisse de l’APL ? Macron perd 14 points chez les 18-24 ans. Hausse de la CSG et cafouillage sur la taxe d’habitation ? -16 chez les retraités. S’il est donc logique que Macron dévisse davantage encore chez les ouvriers pour qui la question du portefeuille est légitimement centrale (-18), il est assez étonnant qu’il fasse un –15 chez les « cadres et les professions intellectuelles supérieures » et un –22 chez les écologistes. Visiblement, M. Villani et M. Hulot ont du mal à assurer le service après-vente de leur produit.
Et c’est toucher ici la grande fragilité de notre Jupiter : entre lui et nous, aucun intermédiaire, et donc aucun fusible. Sa majorité parlementaire a montré son amateurisme. Son gouvernement est muet, en dehors des numéros comiques de M. Castaner. Quant à M. Philippe, qui brille surtout par une inconsistance qu’il a lui-même théorisée (« Je ne suis pas un super héros »), le Président l’entraîne dans sa chute.
Mais cet effondrement généralisé, qui touche toutes les tranches d’âge, toutes les catégories sociales et toutes les préférences partisanes (-14 au PS, -15 chez LR) est aussi structurel. C’est la rançon du « et de droite et de gauche ». M. Macron perd sur les deux tableaux, et doublement. Ses mesures d’économie libérales lui aliènent la gauche. Sans pour autant lui rallier la droite, car timides et violemment dirigées contre les ministères régaliens (Armées, Intérieur). Et l’on pourrait faire la même analyse avec la politique migratoire.
Pour toutes ces raisons (fragilité originelle de l’électorat disparate qui l’a élu et nouvelles mesures de rigueur budgétaire encore à venir), l’effondrement du Président va se poursuivre. Car n’oublions pas qu’il dispose encore de 40 % de satisfaits, lui qui n’avait obtenu que 24 % au premier tour. Quand on se souvient que M. Hollande fit un 28 % et finit cinq ans plus tard à un 10 % d’opinions favorables qui l’empêcha de se représenter, on se dit que M. Macron a encore une bonne marge de régression.
Et pourtant, ce Président, malgré cette impopularité aussi rapide qui l’a propulsé dans le Livre des records, pourrait un jour y entrer aussi par sa réélection.
Comment ? Par la même recette qui lui a si bien réussi en 2017 : susciter l’ascension d’un opposant « extrémiste » qui lui assurerait une seconde élection par défaut. De ce point de vue, les débuts de M. Macron sont exemplaires : il s’est choisi l’opposition qu’il fallait, avec la complicité d’une droite sans unité et sans leader. Car, de ce sondage IFOP-JDD, on a moins commenté un autre chiffre révélateur : celui de la personnalité qui « peut le mieux incarner l’opposition à Emmanuel Macron dans les années à venir ». Et c’est M. Mélenchon qui arrive en tête, à 59 %, devant Mme Le Pen, à 51 %. Nul doute que la perspective Mélenchon remobiliserait, derrière M. Macron, les armées d’électeurs retraités qui craignent tant pour leurs portefeuilles, ainsi que les vestiges de la droite libérale et conservatrice.
Alors, Macron, pire que Hollande ? Une chose est sûre : il n’a pas fini d’aligner les records.

Macron confronté à une rentrée difficile avec quatre dossiers à haut risque...

L’été a déjà été compliqué pour le pouvoir qui se retrouve confronté à des dossiers à haut risque auxquels il ne peut échapper.
Si le début de mandat a été euphorique, Emmanuel Macron s’est rapidement retrouvé dans une réalité difficile à maitriser et l’été ne lui a guère laissé le temps de souffler.
La grogne des militaires, celle des paparazzis, les maladresses concernant le rabotage des APL, les débats sur la loi de moralisation politique et le bricolage concernant le statut de la Première dame qui s’est transformé en une charte de comportement, reprenant en gros ce qui se faisait avant sous la Vème République.
Il faut dire que le président s’est pris les pieds dans le tapis sur des problèmes plus symboliques que réels. Sauf qu’en politique, la symbolique des mots et des gestes est essentielle.
Le résultat est que l’état de grâce dont bénéficie tout arrivant au pouvoir s’est évanoui très rapidement, en moins de 100 jours.
Pas facile dans ces conditions d’affronter la rentrée et surtout de traiter des dossiers à haut risque.
1er dossier, Emmanuel Macron va devoir statuer sur le projet de budget puisqu’il a fait de la maitrise des dépenses publiques un marqueur de sérieux auprès des français qui ont voté pour lui et une preuve de crédibilité auprès des marchés qui nous apportent les financements. L’équation est simple. S’il veut réduire le déficit et tenir la promesse de baisser les impôts de 10 milliards, il lui faut trouver 20 milliards d’économie sur les dépenses publiques, dont la moitié au niveau de l’Etat. L’autre moitié sur les collectivitéslocales.
2e dossier, le front social. La loi travail sera prête. Elle va modifier le code du travail en ramenant au niveau de l’entreprise une grande partie de la négociationsur l’organisation du travail.La CGT n’accepte pas le principe de cette réforme qui risque évidemment de diminuer son influence. Quant à l’opposition politique menée par la France des insoumis et Jean-Luc Mélenchon, elle compte bien coaguler tous les mécontentements.
3e dossier, le Brexit va entrer dans le dur de la négociation. Les Britanniques sont dans une situation difficile car ils savent désormaisqu’ils vont perdre une partie de leur potentiel de développement. La France est dans une position délicate parce que pour le moment, elle n’est pas le premier choix des institutions et des entreprises qui cherchent à déménager sur le continent.
Rotterdam,Francfort, Bruxelles et Luxembourg sont plus souvent choisis comme structures d’accueil que Paris.
4e dossier, Donald Trump.Malgré l’ambition d’avoir une attitude purement pragmatique, la France, comme d’autres pays, va être obligée de reconsidérer sa position vis à vis d’un président de plus en plus incorrect. A ce titre-là, l’évolution des chefs d’entreprises américains est très intéressante. Alors que le monde des affaires est resté d’une neutralité bienveillante à l’égard de Trump pendant quelques mois, il commence à le critiquer sévèrement aujourd’hui. Les grands patrons qui avaient accepté de travailler avec lui le quittent les uns après les autres. Ce qui signifie que le patronat américain, qui ne voulait pas se mêler de politique,a changé d’attitude en adoptant des positions critiques.
François Fillon, cette ombre qui survole la droite

Influence. Battu à l’élection présidentielle au terme d’une campagne cauchemardesque, le candidat des Républicains laisse à la droite une ligne politique repensée. Et le spectre de son incarnation.

Pâques est déjà passé, mais l’apparition a tout l’air d’une résurrection. Ce mardi 25 avril, François Fillon est censé avoir disparu depuis quarante-huit heures, après son élimination au premier tour de l’élection présidentielle. Et le voici pourtant : il faudrait presque le toucher pour se persuader qu’il est bien vivant. Sa communicante Anne Méaux a organisé un pot dans l’hôtel particulier du XVIIe arrondissement où sont installés les bureaux d’Image 7, sa société. Il y a souvent des soirées, chez Image 7, et ce n’est pas une campagne présidentielle passée de la lumière prometteuse à l’obscurité définitive qui pourra bouleverser à elle seule cette propension.
Alors on trinque. Avant même que François Fillon ne rejoigne cette assemblée, une trentaine de petites et grandes mains de la campagne se servent en champagne ou en vin. Les visages sont certes creusés, mais les mines soulagées. Nul besoin de faire un dessin : chacun éprouve une certaine satisfaction à l’arrêt de ce calvaire. Chacun peut redevenir qui il était avant cette campagne impossible. Antoine Gosset-Grainville redevient avocat d’affaires, Bruno Retailleau patron des sénateurs Les Républicains, Anne Méaux retrouve ses clients, son business, et quitte — cette fois pour de bon — un monde politique qu’elle s’était juré de fuir depuis ses années Giscard et Madelin. Joseph Macé-Scaron, ex-directeur de la rédaction de l’hebdomadaire Marianne et plume officieuse de certains discours de François Fillon, se glisse entre les grappes d’invités. Caroline Morard, l’attachée de presse de l’homme politique, annonce qu’elle renonce à se présenter aux élections législatives, souhait un temps caressé, et s’amuse de décliner les propositions de journaux pour raconter ses derniers mois. Ceux de cette (més)aventure.
Il arrive. Chacun est poli, essaie de ne pas le fixer traversant la cour. Le personnage, c’est lui. Coupe de fines bulles en main, le grand brûlé de la campagne présidentielle paraît malgré tout détendu. Il alterne les conciliabules discrets au fond de la salle et les discussions badines au milieu. Un jeune lui montre sur son smartphone le détournement d’une vidéo de lui en meeting, arrachant ses vêtements, se saisissant d’un pistolet et tirant dans la foule. Fillon rit et lâche un commentaire acerbe au sujet des journalistes. Cibles imaginaires de ses coups de feu…
Puis Fillon s’en va. L’ex-candidat s’apprête à rejoindre l’écrivain François Sureau, macrono-filloniste devenu un soutien des dernières semaines, qui lit des textes religieux dans une église, à quelques centaines de mètres. Fillon s’en va mais ne coupera que progressivement avec son ancien monde. Le 2 mai, il revoit les élus Les Républicains à la Maison de la chimie. À cette même période, il dîne un soir avec les membres de sa garde très rapprochée, et, avec les mots de celui qui peine toujours à verbaliser l’intime, leur glisse : « Vous avez compris que je voulais vous dire merci. » Avec la garde formelle des Républicains, les liens se distendent plus vite : il n’échange pas un seul SMS avec le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer. Concernant les journalistes, il s’amuse avec amertume du changement de ton : Jean-Michel Aphatie, le matinalier de Franceinfo, se montre plus prévenant pour obtenir un rendez-vous que lorsqu’il analysait sa campagne.
Chasse au chevreuil et SMS
Durant les élections législatives de juin, François Fillon observe ses amis se faire ensevelir sous la vague macronienne, face à des inconnus disposant simplement du bon tampon. Il prend soin de féliciter les survivants, comme le député du Vaucluse Julien Aubert : « Bravo Julien d’avoir pu résister. Amitiés. » Aubert lui avait envoyé un petit mot le jour de la passation des pouvoirs entre François Hollande et Emmanuel Macron. Les SMS sont parfois des MMS, comme celui envoyé à une amie : on y voit François Fillon au volant de son tracteur, à Sablé-sur-Sarthe, le visage masqué. En revanche, pas de carte postale de son discret séjour avec Henri de Castries. Les deux amis se sont envolés pour le Royaume-Uni afin de chasser le chevreuil — la gâchette politique a fait des ravages — dans les sombres forêts écossaises… Idéal pour réfléchir à la suite ? Dans son esprit, l’avenir s’écrira en partie à l’étranger — il a toujours rêvé de rejoindre le monde des affaires. Il parfait son anglais depuis le début de l’été, seul, sans faire appel à son épouse galloise. Il élabore le projet d’une fondation dédiée à la défense des chrétiens d’Orient, cause qu’il fut l’un des premiers à mettre sur le devant de la scène française, et pour laquelle il cherche activement des fonds.
Déception des élus, colère des juppéistes
La droite, elle, n’attend pas que son ancien candidat y voie plus clair sur sa carrière pour entamer l’inventaire du fillonisme. Autant le dire d’emblée : il n’a pas la cote. Philippe Gosselin, député réélu de la Manche, pointe la responsabilité personnelle : « C’est le comportement de François Fillon qui m’a déçu, dit-il, il s’est servi sur la bête. » Un de ses collègues gronde lui aussi sur l’homme, « aujourd’hui,complètement décrédibilisé » « Autour de moi, les élus disent tous la même chose : il aurait fallu qu’il parte. » Mais la ligne ? « Cela manquait d’une vision de la société. La rigueur régalienne, c’est bien, mais ça ne veut rien dire… » En juillet, à l’heure d’un petit déjeuner pris juste avant de partir en vacances, un ancien ministre, grand ami d’Alain Juppé, explose : « La droite Fillon, c’est cette droite exilée de l’intérieur. Qui n’a toujours pas accepté la mort de Louis XVI. Je connais la complexion de cette droite. Elle se construit sur du ressentiment, or c’est du sable. On ne construit rien dessus. Il faut relire Bernanos : la première réponse à la désespérance, c’est l’espérance. Nous, les juppéistes, vous croyez qu’on n’a pas de couilles au cul ? Ce que l’on défend, ce n’est pas par confort, c’est par conviction ! »
En faveur du crucifié, il faut aller soutirer quelques bons souvenirs à de rares permanents du siège de campagne, situé près de la porte de Versailles. L’ambiance n’a jamais eu la réputation d’y être chaleureuse, mais on reconnaît à François Fillon d’avoir des collaborateurs de qualité au sein de son cabinet. On se remémore également un candidat très bon en interview. Surtout, on n’a pas oublié les forces contraires qui se sont affrontées durant toute la campagne, et ce, avant même que les révélations du Canard enchaîné ne viennent condamner tout espoir de victoire. Au lendemain de la primaire, le pôle projet tente de faire adopter des argumentaires orthogonaux avec la ligne qui vient de l’emporter. Les hommes appelés à servir François Fillon sont juppéistes, lemairistes, parfois même sarkozystes, mais très peu sont… fillonistes.
Patrick Stefanini, le directeur de campagne au passé si chiraquien, se voit impliqué dans une histoire idéologique qui n’est pas la sienne et qu’il a du mal à porter. Le juppéiste Vincent Le Roux, directeur adjoint de la campagne, monte l’entité “la France plurielle avec Fillon” en dépit de la stupéfaction de Bruno Retailleau ; le lemairiste Sébastien Lecornu, directeur adjoint de la campagne lui aussi, devenu entre-temps secrétaire d’État d’Emmanuel Macron, retoque un tract critique à l’égard du multiculturalisme.
Le refus de la transgression ultime
Se côtoient des gens qui ne font plus partie de la même droite depuis plusieurs années mais qui, aveuglés par le nom Les Républicains, pensent appartenir à la même famille. Entre ceux qui veulent amender le programme, tordre la ligne, et les soldats de la primaire, François Fillon semble trancher en faveur des seconds. « Je sens une ferveur, une détermination énormes, confie-t-il courant avril. C’est plus fort, plus présent encore qu’en 2007, et même 2012. » Il le souffle en remuant les mains comme s’il cherchait à palper cette colère sourde qui émane du public dans ses meetings. Fillon comprend que son succès à la primaire et sa survie dans cette campagne folle, il les doit à une promesse : la droite est de retour.
Sauf que le candidat ne parviendra jamais, au fil des semaines, à assumer la transgression ultime. Au moment de la manifestation du Trocadéro se pose la question d’accorder à Sens commun quelques-unes des 100 circonscriptions jusque-là réservées à l’UDI, les centristes ayant retiré leur soutien à Fillon. « Nous ne sommes pas prêts à investir des personnes sérieuses », décline alors Christophe Billan, le patron de Sens commun. Fillon gardera donc ses centristes, combattants transparents, emportant ses regrets : « Bien sûr que j’aurais dû m’en séparer, mais c’était impossible, j’étais trop faible, à ce moment-là, pour me passer de leur soutien. »
Le candidat défait plaide la naïveté. Dans la préparation de la campagne, d’abord, et dans son refus obtus de passer sa vie au scanner avant d’entrer dans l’arène, ce qui lui aurait permis, à tout le moins, d’anticiper les attaques… Naïveté, aussi, dans la sous-estimation de l’aversion d’une partie du pays pour cette France réac victorieuse de la primaire de la droite. Fillon liste in fine ses trois péchés capitaux : s’être dit “chrétien” au 20 heures de TF1 ; avoir promis l’interdiction de la PMA aux couples homosexuels et de la GPA, devenant ainsi la cible des lobbys LGBT ; sa position personnelle sur l’IVG achevant de le caricaturer : « J’ai compris trop tard que le système se retournait contre moi. »
De même qu’il comprend trop tard qu’il lui aurait fallu tirer des leçons politiques aux démissions de Thierry Solère ou de Bruno Le Maire. « Je le revois se rouler par terre pour obtenir le porte-parolat de ma campagne », enrage-t-il au sujet du premier, devenu, depuis, un député “constructif”. « Quand je pense qu’il m’a collé aux basques dès le soir du premier tour de la primaire, il me suivait partout, me marquait à la culotte », raconte-t-il à propos de Bruno Le Maire, désormais ministre de l’Économie. Mais de la défection des uns, François Fillon n’a pas osé en faire une promotion pour les autres. La messagerie WhatsApp de Bruno Retailleau aura beau être saturée d’échanges avec Frigide Barjot, ex-égérie de La Manif pour tous, la jointure ne sera jamais faite. Le candidat ne rencontrera Ludovine de La Rochère qu’après l’épreuve du Trocadéro. Sans jamais satisfaire à ses exigences programmatiques.
Oui, la campagne aurait pu être davantage assumée, murmure François Fillon au moment de la réexaminer. Oui, des marqueurs de droite auraient pu être mieux utilisés. Oui, l’intensité des coups l’a empêché de penser convenablement son message et l’a contraint, parfois, à se museler. Presque de quoi donner raison à Patrick Buisson. Lors d’une conférence tenue à Versailles le 16 mai, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy raille devant le public du théâtre Montansier une campagne filloniste « débutée en janvier à Las Vegas avec NKM », dans un salon consacré aux nouvelles technologies. François Fillon, accuse Buisson, « n’a pas voulu porter ce dont il était issu : la révolution conservatrice. Il a directement embrayé sur une campagne basée sur l’économie. L’alliance de l’électorat conservateur et populaire nécessite une personnalité particulière, que Fillon n’avait pas ».
Certains n’ont pas compris ce que voulait faire le candidat de la droite. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a longtemps marché avec Fillon. Il raconte les compagnonnages avec Séguin ou Roselyne Bachelot. Il ajoute : « On était divers, on aimait la France, mais on ne discutait ni de Vatican II ni de Vatican III… » D’autres, comme Bruno Retailleau, ont au contraire eu le sentiment d’assister à l’avènement du nouveau « barycentre » de la droite.
L’intéressé a tranché. Sa droite se situe désormais dans le corpus du projet qui lui a permis d’emporter la primaire. Mais cette droite de la clarification idéologique, de la réconciliation entre la liberté d’entreprendre et l’acceptation de l’enracinement des valeurs, doit pouvoir parler à l’électorat populaire, et « freiner l’érosion des scores de la droite depuis les années 1980 », supplie-t-il. Pour faire en sorte que la refondation soit aussi une forme de restauration.

EXCLUSIF. La popularité de Macron s’effondre encore : - 14 points






SONDAGE - 57% des Français se déclarent désormais mécontents de l’action d'Emmanuel Macron, selon le baromètre Ifop pour le JDD.
Quatre mois après son élection triomphale, Emmanuel Macron est désormais un président minoritaire. Selon notre baromètre Ifop-JDD, le chef de l’Etat perd 14 points en un mois : seuls 40% des Français se déclarent satisfaits de son action, et 57% se déclarent mécontents (dont 20% "très mécontents"). Cette chute très abrupte prolonge celle du mois dernier (-10 points en juillet) pour aboutir à un effondrement de 24 points sans précédent : Jacques Chirac avait cédé 20 points entre mai et août 1995.
La comparaison avec les prédécesseurs d'Emmanuel Macron ne lui est pas favorable
La comparaison avec les prédécesseurs d'Emmanuel Macron ne lui est pas favorable (JDData)

54% des Français étaient satisfaits de François Hollande en août 2012

La comparaison avec ses deux devanciers à l’Elysée est nettement en défaveur de Macron : à la même distance de son élection, Nicolas Sarkozy recueillait 69% d’appréciations favorables en 2007 ; et François Hollande, avec 54% de jugements positifs en août 2012, pouvait encore compter sur un soutien majoritaire dans l’opinion.
"L'addition des mécontentements et des frustrations est flagrante, ­relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l'Ifop. Elle se mesure à des niveaux impressionnants dans toutes les catégories de la population." Elle se constate aussi sur la cote du Premier ministre, qui l'accompagne dans sa chute sans paraître imprimer sa propre marque (– 9 % de satisfaits).
Edouard Philippe accompagne Emmanuel Macron dans sa chute.
Edouard Philippe accompagne Emmanuel Macron dans sa chute. (JDData)

De toute évidence, l'effet des ­mesures sur la CSG et la taxe d'habitation a porté un coup à l'exécutif auprès des plus âgés : le Président perd 14 points chez les plus de 50 ans, 16 points parmi les retraités. L'annonce du coup de rabot sur les aides au logement semble avoir meutri les plus jeunes : il recule de 14 points chez les 18-24 ans, de 15 points chez les 25-34 ans. Plus surprenant, la confiance dans le chef de l'État dévisse presque ­autant auprès des cadres et des professions intellectuelles supérieures (– 15 points) que chez les ouvriers (– 18). De même, il régresse fortement chez les sympathisants du PS (– 14 points), les écologistes (– 22), les centristes (– 24) et même parmi les électeurs du MoDem (– 18), parti de sa propre majorité.
"Le plus préoccupant pour ­Macron est qu'une grille de lecture tend à s'installer, qui fait apparaître sa politique comme favorisant l'injustice", souligne Frédéric Dabi. Des témoignages recueillis en marge de l'enquête par l'Ifop, il ressort que les sujets de mécontentement sont divers : si le chef de l'État recule autant à gauche qu'à droite (– 14 points au PS, – 15 chez LR), c'est pour des motifs différents (sa ligne sur les migrants à droite, ses mesures sociales à gauche). Les sondés expriment aussi leur "incompréhension", leur impatience ("il ne fait pas grand-chose") ou leur inquiétude ("quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup", émet l'un d'eux, citant Martine Aubry à propos de François Hollande).
Preuve que, s'il reste très au-dessus de son score du premier tour (24 %) et s'il conserve un bloc de partisans résolus (92 % de satisfaits chez les sympathisants d'En Marche!), le Président est proche de la cote d'alerte.
L’enquête a été menée par l’Ifop pour le JDD auprès d’un échantillon de 1 023 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone du 25 au 26 août 2017.

La France expulse trois dangereux islamistes vers le Maroc

Trois hommes de nationalité marocaine viennent d’être expulsés de la France vers le royaume en raison de leur appartenance à la mouvance islamiste radicale.
La France ne prend plus aucun risque avec les membres de la mouvance islamiste radicale présents dans ses territoires. Paris vient d’expulser trois hommes de nationalité marocaine vers leurs pays d’origine, à cause «de leur appartenance à la mouvance islamiste radicale», révèle BFMTV. L’expulsion de ces trois individus, habitants à Trappes en région parisienne, est la 51ème du genre depuis l’instauration de l’état d’urgence en novembre 2015, rappelle la même source.
«Deux des trois hommes, âgés de 37 à 41 ans, font partie d'une fratrie de six frères déjà bien connue des services de renseignement. Deux de leurs frères se trouvent actuellement en zone irako-syrienne et un autre a été arrêté en mars 2015 en Turquie alors qu'il s'apprêtait à rejoindre la Syrie. Ils sont également les frères d'un homme condamné en mars 2016 à cinq ans de prison pour avoir voulu rejoindre la Syrie», précise encore la chaîne d’info en continue.
Au Touquet, un bain de foule qui ne passe pas

Puéril. C’est ce qualificatif qu’a choisi l’ancien maire du Touquet, Daniel Fasquelle, pour caractériser le bain de foule que s’est offert Emmanuel Macron ce samedi après-midi, alors que l’université d’été des Républicains se tenait non loin de là, rapporte Le Parisien.

Emmanuel Macron a-t-il voulu chambrer le camp des Républicains ? C’est en tout cas l’avis du député du Pas-de-Calais et ancien maire du Touquet, Daniel Fasquelle, qui s’est indigné ce samedi du comportement du chef de l’État, se pliant à l’exercice des selfies en plein cœur de la ville pas-de-calaisienne tandis que l’université d’été des Républicains qu’il organise avait lieu à quelques encablures de là, indique Le Parisien.

“Il faudrait qu’il apprenne à respecter les autres”

“Faire la claque comme ça, alors qu'au même moment nous tenons un campus de rentrée dans cette même ville, c'est de la provocation, et surtout pas très fair-play”, a fustigé celui qui a annoncé ce samedi sa candidature à la présidence des Républicains. Tout juste rentré de sa tournée en Europe de l’Est – qui a d’ailleurs fini en incident diplomatique –, Emmanuel Macron est sorti de sa maison au Touquet, perfecto en cuir sur les épaules, pour se présenter en compagnie de son épouse aux curieux à proximité. Photos et embrassades se sont succédé durant une dizaine de minutes avant que le couple présidentiel ne grimpe à bord d’une voiture pour partir déjeuner.
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Une mise en scène qui n’a visiblement pas été au goût de Daniel Fasquelle.“C'est déplaisant, un peu mesquin et même un peu puéril”, a-t-il commenté, avant de rappeler que des moyens de sécurité ont dû être déployés pour cet intermède, tandis que les autorités doivent déjà assurer l’encadrement de l’université d’été des Républicains, un festival de musique électronique ayant rassemblé vendredi soir plus de 7.000 personnes et un championnat de France de tennis. “Il ne peut plus venir comme cela, sans se soucier de ce qui se passe autour de lui. Il faudrait qu'il apprenne à respecter les autres”, siffle Daniel Fasquelle. Des turpitudes dont ne s’est pas embarrassé Emmanuel Macron, préférant les petits plaisirs de la vie de chef d’État à la retenue raisonnée pourtant souhaitable de la part d’un président. Regardez >>
EMMANUEL MACRON, ARROGANT ET IDÉOLOGUE…

a joute verbale entre le Président français et le Premier ministre polonais a atteint un degré d’hostilité rare dans les échanges entre exécutifs de pays membres de l’Union européenne. Au lieu de s’en tenir à la question des travailleurs détachés qui est pleinement justifiée, le locataire de l’Élysée a fustigé le gouvernement légitime d’un autre État européen en le mettant littéralement au ban de l’Europe sur l’ensemble de sa politique.
Plus intelligemment, Mme Beata Szydło a donné, non sans ironie, une leçon quasi maternelle à un dirigeant dénué d’expérience et de modestie qu’elle a renvoyé aux affaires mal en point de son pays. On aurait pu se passer de cette passe d’armes.
Elle ne risque pas de faire avancer un problème qui souligne les divergences d’intérêts des États européens. L’Allemagne et les pays du Nord en général tournent à plein régime et connaissent le plein-emploi. L’impact des travailleurs détachés sur le chômage est donc faible mais le dispositif favorise la compétitivité, notamment en pesant à la baisse sur le coût du travail. Mme Merkel est favorable à une révision en douceur, et n’a pas l’intention de braquer son ombrageux voisin de l’Est pour complaire à la cigale française. Les pays de l’Est estiment que l’Europe se doit de leur offrir les conditions du rattrapage et qu’avant de parler de convergence des règles, il faut assurer l’égalité des conditions de vie.
Ces contradictions apparaissent également sur la question de l’immigration. L’Allemagne en a besoin en raison de son hiver démographique et est embarrassée, à ce sujet, par sa culpabilité historique. Le bloc de Visegrád, qui sert d’auxiliaire à la production germanique et veut brandir ses identités nationales sauvées du communisme, tient à préserver le système du travail détaché et s’oppose même à l’admission des migrants qui tentent de se faire passer pour des réfugiés.
Comment expliquer l’attitude du chef d’État français dans un contexte aussi complexe ? Est-elle purement tactique dans le but d’isoler Varsovie, déjà en conflit avec Bruxelles ? Si cette interprétation était juste, elle se serait traduite par des soutiens fermes d’autres pays à la position française. Tel n’est pas le cas. Certains, comme l’Allemagne ou l’Autriche, soutiennent mollement. D’autres promettent, comme la République tchèque ou la Slovaquie… de convaincre les partenaires du groupe de Visegrád, c’est-à-dire la Hongrie et la Pologne, qui manifestent une opposition résolue. Une déclaration agressive à l’encontre de la Pologne formulée devant le président bulgare, socialiste jugé pro-russe, n’était pas la manœuvre la plus judicieuse pour obtenir le consensus.
Cette maladresse peut être mise sur le compte du manque d’expérience et de l’arrogance naturelle de Macron. Elle trahit davantage, selon moi, une position idéologique. En tant que défenseur de l’intérêt national, il a raison de vouloir remettre en cause la directive sur les travailleurs détachés. Attaquer la Pologne en bloc, c’est-à-dire juger la politique nationale d’un État, lorsqu’on est soi-même à la tête d’un autre pays, au nom de la vision idéologique que l’on a de l’Europe, est une ingérence caractérisée qui ne défend pas l’intérêt de la France ni même celui de l’Europe, mais tend à diviser celle-ci. Lorsque Chirac reprochait à la Pologne d’acheter des avions aux États-Unis plutôt qu’à la France, il avait raison car il dénonçait un manque de solidarité continentale. Lorsque Macron, au lieu de s’en tenir aux travailleurs détachés, condamne globalement les orientations politiques de la Pologne, il soulève une tout autre question.
Mêler à ce débat les questions de l’immigration extra-européenne ou des conceptions nationales en matière de droit et de justice révèle une dérive européenne qui consiste à s’immiscer dans ce qui relève du choix des peuples, en fonction de leur identité nationale. La Pologne ne souhaite pas que son identité catholique, essentielle dans son histoire, soit remise en cause. C’est la raison pour laquelle elle ne désire pas une immigration musulmane et entend sauvegarder une politique familiale fondée sur la différenciation des sexes.
En élargissant le conflit à ces questions, le Président français est sorti de son rôle et a pris une posture idéologique qui ne peut échapper aux électeurs de droite distraits ou naïfs qu’il a pu séduire. On demande au chef d’État français de défendre l’intérêt national, non sa conception idéologique de l’Europe.
EMMANUEL MACRON : LE NOUVEAU PETIT TÉLÉGRAPHISTE DE VARSOVIE

La vérité vient de Pologne. Emmanuel Macron, produit d’appel de l’oligarchie européiste, doit déjà provoquer des crises diplomatiques pour exister.
Moins de quatre mois après son élection, la performance est impressionnante. Faisant fi des règles élémentaires de la diplomatie et même de la politesse, il a cru bon de s’ingérer dans les affaires intérieures polonaises en dénonçant les choix souverains du gouvernement de Varsovie, lequel, avec raison, garde les yeux ouverts sur les dangers communautaristes et migratoires qui menacent l’Europe occidentale.
Pour donner le change à une partie de son électorat inquiet pour ses statuts et protections, il a au même moment entrepris de dénoncer l’arrivée de travailleurs détachés. Goguenards, les pays qui nous les envoient regardent le Président français s’agiter sans résultat.
Ce fiasco personnel décrédibilise la France et le Premier ministre polonais a beau jeu de se gausser de nos résultats économiques et de l’insécurité qui règne dans notre pays pour conseiller à Macron plus de modestie. Madame Beata Szydło a aussi souligné l’inexpérience de notre Jupiter de pâté de sable.
Naguère, François Mitterrand dénonça en Giscard d’Estaing un Président « petit télégraphiste de Varsovie » qui convoyait les messages de Brejnev à destination des Occidentaux. Aujourd’hui, comme l’opposition n’a pas encore trouvé son chef, c’est de Pologne que la réplique fuse. Et c’est un petit télégraphiste de Bruxelles s’adressant à Varsovie qu’il faut malheureusement supporter.
SAVIEZ-VOUS QU’EMMANUEL MACRON SE MAQUILLAIT AUTANT ?

Quand on vous disait qu’Emmanuel Macronest le digne successeur de François Hollande, ce n’était pas une affirmation en l’air. Le Point vient de nous faire la révélation qui va encore appauvrir les prochains sondages sur la popularité de notre nouveau et sémillant Président.
François Hollande nous avait surpris avec son coiffeur à 8.000 euros par mois. Cela faisait cher le coup de peigne quotidien pour le peu de cheveux que son barbier avait à entretenir. Eh bien, Emmanuel Macron fait presque mieux encore. Le Point a réussi à se procurer les deux dernières factures, non pas de son coiffeur, mais de Natacha, sa maquilleuse qui, ne faisant pas partie du personnel de l’Élysée, a le statut de travailleuse indépendante.
Vous n’auriez jamais imaginé que M. Macron se fasse maquiller. Eh bien, si. Natacha a la mission tout à fait officielle d’entretenir le visage de notre Président. D’effacer les mauvaises rides dues à un travail présidentiel acharné ou de maintenir son nécessaire bronzage qui rend son sourire si éclatant. Ou que sais-je encore. Le tout pour 26.000 euros, facturés sur trois mois. Deux belles factures, TVA comprise, de 10.000 et de 16.000 euros.
Vous me direz que ce n’est pas cher payé pour avoir le plus jeune et le plus beau Président de la planète. Après tout, il parcourt la France (enfin, pas trop quand même) et le monde où il doit, entre autres, incarner la beauté française. Mais tout de même, 26.000 euros de maquillage en trois mois. Bon, il est vrai que son salaire chez Rothschild a dû l’habituer à des dépenses superfétatoires, mais pour le Français lambda dont je suis, c’est une somme faramineuse. 26 fois le SMIC, le prix d’une voiture, ou encore celui d’une semaine dans une villa corse (n’est-ce pas, M. Sarkozy…).
Mais lorsqu’on est président de la République, peut on perdre le temps à imaginer ce qu’un chômeur pourrait pense d’une telle dépense. Tiens, d’ailleurs, à propos de temps, je me demande combien de dizaines d’heures il faut passer sous les pinceaux, la poudre, le fond de teint et autre mascara pour arriver à une facturation de 26.000 euros
À moins que Natacha n’utilise ses talents pour un autre hôte de l’Élysée. Sait-on jamais, et là, tout devient compréhensible.
Peut-on se poser la question de savoir si Emmanuel Macronn’aurait pas dû faire un appel d’offres auprès de maquilleuses françaises ? Ne lui a-t-on pas déjà reproché l’affaire Business France à Las Vegas ? Après tout, ce sont nos deniers qui lui offrent son maquillage quotidien…
LES PROMESSES PIÈGES DE M. MACRON

M. Macron, dans sa campagne, se vantait de donner du pouvoir d’achat à une majorité de Français, en supprimant 3.15 % de cotisation sur les salaires et en augmentant de 1,7 % la CSG. Mais c’est au pied du mur qu’on voit le maçon et beaucoup de nos compatriotes risquent de se dire qu’ils ont été bernés.
En effet, la baisse se fera en deux temps : 1.7 % au jour de l’An, le reste en octobre, alors que la flambée de la CSG s’appliquera dès le 1er janvier. Gain pour le Trésor, en 2018 : 7,5 milliards, ce qui est considérable ! Le gouvernement n’aura-t-il pas la tentation, fin 2018, de reporter à nouveau la suppression des cotisations pour remplir ses caisses ?
En outre, les retraités qualifiés d’aisés (60 % d’entre eux !) seront spoliés dès le 1er janvier et ne pourront compter, pour amortir le choc, que sur un hypothétique dégrèvement de la taxe d’habitation pour 80 % d’entre eux. Mais ce dispositif ne jouera pas en 2018 !
Quant aux fonctionnaires et aux indépendants qui ne sont pas concernés par la baisse des cotisations, le pouvoir va ouvrir des négociations pour annuler, pour eux, l’impact de la CSG. Mais il n’a que peu de marge de manœuvre car la hausse lui rapportera 20 à 22 milliards, alors que la suppression lui coûtera 17 milliards. Trois à cinq milliards tout au plus seront disponibles, ce qui sera insuffisant pour une compensation intégrale (il faudrait, au total, 7,4 milliards).
Les fonctionnaires verront sans doute disparaître une cotisation solidarité de 1 % prélevée sur leurs salaires au bénéfice de Pôle emploi. Auront-ils plus ? J’en doute et, à mon avis, ils seront perdants. De même, selon certaines indiscrétions, seuls les indépendants les plus modestes verraient leur pouvoir d’achat préservé.
En outre, la hausse de la CSG impactera l’ensemble des rémunérations annexes (participation, prime d’intéressement…). Elle réduira encore plus les gains des propriétaires bailleurs. Le gouvernement n’aura qu’à s’en prendre qu’à lui-même si la situation du logement s’est aggravée en 2022, suite aux mauvais coups successifs qu’il lui aura portés.
Enfin, l’impôt sur le revenu va augmenter, car par une absurdité bien française, on paye des impôts sur la CSG qu’on ne perçoit pourtant pas. On reprendra donc d’une main une partie de ce qu’on donne de l’autre (on confisque tout en 2018 et 16 % du gain à partir de 2019).
L’autre mesure phare de M. Macron, l’exonération de la taxe d’habitation pour 70 % des ménages, risque d’être un attrape-nigaud pour la moitié des Français. Certes, le gouvernement prétend la compenser, mais il diminuera d’autant (sinon plus) les dotations (il ne s’en cache pas). Résultat : les impôts fonciers vont exploser de 40 % en moyenne et les 30 % qui régleront encore la taxe d’habitation verront la note flamber de 20 %.
Ne perdons pas espoir ! Le Parlement votera-t-il les mesures les plus impopulaires ? Les députés LREM vont peut-être, qui sait, se rebeller et M. Bayrou, au vu de ses dernières déclarations, est en train de lâcher le pouvoir.

Les comptes de Corinne Vignon, députée En Marche, épluchés par les enquêteurs

   
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La députée fraîchement élue sur la 3ème circonscription de Haute-Garonne, Corinne Vignon est sous le coup d’une enquête pour travail dissimulé. En cause, son activité de voyance qui n’aurait pas été déclarée. 
Elle ne l’avait sans doute pas vu venir. Corinne Vignon voit ses comptes bancaires passés au crible par les enquêteurs. La députée En Marche est depuis son élection, accusée d’avoir dissimulé son activité de voyance. Une activité où elle facturait la consultation à hauteur de 90 euros. Une coquette somme, relevée par l’administration fiscale qui soupçonne l’élue de dissimulation de revenus.
Le 15 juin dernier, le parquet de Toulouse a ouvert une enquête, suite à la saisine des services fiscaux. Corinne Vignon affirme être « victime des machinations classiques de la vieille politique ». Mais toujours est-il que la division économique et financière du SRPJ de Toulouse mène les investigations. Selon France 3 Occitanie, des convocations ont été envoyées, à la mi-août, afin de vérifier l’origine de certains versements effectués sur les comptes bancaires de la députée.

« Corinne Vignon est dans la nasse » selon le ministère de l’Intérieur

Si Corinne Vignon plaide évidemment la non-culpabilité, l’enquête a été pourtant ouverte sur des bases solides. Selon Laurent Dubois, journaliste politique à France 3, le ministre de l’Action et des Comptes Publics, Gérald Darmanin, avait téléphoné à la Direction Régionale des Finances Publiques, à Toulouse, la veille du communiqué de presse du parquet annonçant l’ouverture d’une enquête préliminaire. Selon une source, le fisc de la Haute-Garonne a confirmé à son ministre de tutelle la gravité des charges pesant sur Corinne Vignon. La même analyse aurait été faite au ministère de l’Intérieur. « Un haut responsable du ministère de l’Intérieur a confié à un parlementaire d’Occitanie son sentiment : Corinne Vignon est dans la nasse »  révèle Laurent Dubois.

«La politique migratoire de Macron est un désastre», dénonce le maire du XVe arrondissement de Paris


Après l'installation par l'Etat de 440 migrants en plein cœur du XVe arrondissement de Paris, le maire Philippe Goujon a tenu à s'expliquer auprès des riverains et à les rassurer sur la fin prochaine du campement, source de tensions.
Philippe Goujon, maire Les Républicains (LR) du XVe arrondissement de Paris, a tenu à s'expliquer auprès de ses administrés après l'installation d'un camp de migrants dans l'enceinte d'un complexe sportif universitaire ayant suscité la colère des riverains
Interrogé par RT France, l'édile a révélé avoir eu vent durant l'été de la mise en place de ce campement par des résidents, et non par l'administration. 

«Cela dénote un profond mépris de la part des autorités gouvernementales et du ministre de l'Intérieur, aussi bien des élus locaux et du maire que je suis, que des habitants qui ont aujourd'hui 500 migrants sous leurs fenêtres», a-t-il déclaré. 
«Je conteste l'absence de politique migratoire du gouvernement, qui est absolument la même, en tous cas je ne vois pas la différence entre celle d'Emmanuel Macron et celle de François Hollande, qui consiste à accueillir tous les migrants quels qu'ils soient [...] Parmi ces 500 migrants il y en a à peine 20% qui sont éligibles au droit d'asile. Que fait-on des 80% restants ? On va les expulser, évidemment, mais pourquoi les avoir accueillis sur notre territoire ?», s'est-il interrogé.
«Tout pays a le droit de protéger ses frontières et d'accueillir sur son sol ceux seulement qu'il veut accueillir. Cela n'est pas le cas en France car il n'y a pas de maîtrise de l'immigration. Cette politique amène à un désastre», a-t-il conclu.

Une quasi-unanimité des riverains contre le campement


La réunion, qui se tenait dans un restaurant de l'arrondissement, a réuni une trentaine de riverains remontés contre la présence des 440 hommes d'origine soudanaise ou encore afghane qui ont été installés sans que la municipalité ou les habitants ne soient prévenus.

Une femme vivant dans un appartement donnant sur le camp a témoigné des nuisances subies par les riverains en raison du comportement des migrants : bagarres, fêtes tardives, déjections dans la rue... La liste de ses griefs a été exposée au maire de l'arrondissement.

Si cet avis faisait la quasi-unanimité dans la salle, une femme habitant le quartier était néanmoins outrée de l'attitude des riverains et du maire. Elle l'a fait savoir en s'opposant verbalement aux propos du maire, soutenant l'opinion majoritaire de ses administrés.
«Vous ne faites preuve d'aucune empathie ! Vous êtes des nantis !», a-t-elle déclaré avant de quitter la salle.

Interrogée par RT France avant la tenue de la réunion, cette femme affirmait que les personnes hostiles à l'installation des migrants étaient «des gros bourges qui ont peur des gens de couleur».

D'après Philippe Goujon, les autorités se sont engagées à évacuer le campement le 1er septembre, avant de passer deux jours à «désinfecter et remettre en état» la structure sportive universitaire pour la rentrée.
Lire aussi : Rixes, hygiène, UE : le maire-adjoint de Calais répond à RT France sur la crise migratoire (VIDEO)
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