samedi 17 juin 2017

Les révélations qui accablent encore un peu plus le MoDem
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/ Vendredi 16 juin 2017 à 09:28

Affaire. Franceinfo a consulté les contrats de huit assistants parlementaires d’eurodéputés MoDem. Rien ne démontre qu’ils aient pu travailler jusqu’à 80% au Parlement européen.


L’étau se resserre autour du MoDem. Malgré les dénégations constantes du parti centriste depuis le début de l’affaire, les nouvelles révélations de Franceinfo, vendredi 16 juin, mettent un peu plus mal cette défense.

Standardiste puis assistante parlementaire

Selon la radio, qui avait déjà révélé qu'une dizaine de salariés du siège du MoDem étaient en même temps rémunérés comme collaborateurs parlementaires d'eurodéputés centristes entre 2009 et 2014, certains contrats auxquels elle a pu avoir accès sont “pour le moins troublants”. Tous recrutés à temps plein par le MoDem, les assistants parlementaires signataires de ces contrats ont ensuite été détachés auprès d’un eurodéputé, qui a pris en charge de 20 à 80 % de leur rémunération.

De François Bayrou à Marielle de Sarnez

La réalité de leur travail au Parlement européen apparaît très floue. C’est le cas de Sophie B., embauchée en 2001 par l’UDF comme standardiste. Elle signe en 2009 un avenant à son contrat de travail pour devenir “assistante parlementaire locale” de l’eurodéputée Nathalie Griesbeck, élue dans le grand Est. Selon FranceInfo, Sophie B. n'a pourtant pas travaillé dans la permanence locale de Metz de l'eurodéputée. Elle est en effet restée “en poste à Paris, au siège du MoDem”.
L’affaire concerne surtout la cheffe de cabinet de François Bayrou au MoDem. Embauchée à temps plein au MoDem, elle est ensuite déclarée comme assistante parlementaire de Marielle de Sarnez. Le Parlement européen a pris en charge 80% de son salaire, alors que “selon de nombreux témoignages, elle était constamment auprès du patron du MoDem, François Bayrou”, précise FranceInfo.
Le parquet de Paris a ouvert la semaine dernière une enquête préliminaire pour abus de confiance et recel.

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