Publié à 08h03, le 05 octobre 2017 , Modifié à 08h07, le 05 octobre 2017
Laurent Wauquiez prépare sa candidature pour la présidence de Les Républicains de longue date. Patiemment. Au point d’avoir fait passer au second plan les campagnes présidentielle et législatives et d’avoir semblé "planqué" pour certains cadres de LR. Mais tout cela est de l’histoire ancienne, semble-t-il.
Car, même s’il n’était pas sur la photo de famille des derniers soutiens de François Fillon lors de son meeting du Trocadéro, Laurent Wauquiez n’a jamais lâché publiquement le candidat de la droite à L’Elysée. Et ce dernier lui en est reconnaissant. Aussi apprend-on ce jeudi 5 octobre dans les colonnes du Figaro que la président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, héritier autoproclamé de Nicolas Sarkozy, continue de contacter régulièrement l’ancien Premier ministre, éliminé dès le premier tour de la présidentielle. François Fillon confie même en privé :
C’est le seul qui s’est bien comporté.
Pourtant, s’il a remercié récemment François Fillon pour son "courage" pendant la présidentielle, Laurent Wauquiez n’a pas toujours été tendre avec le vainqueur de la primaire de la droite. En mars, en pleine campagne, il estimait que François Fillon n’était pas "le mieux placé pour redresser la France" et constatait que le candidat n’avait "pas tenu parole" en ne le nommant pas patron de LR. Et dès le 23 mai, Laurent Wauquiez assurait qu’il aurait pu remplacer "sans problème" François Fillon s’il s’était désisté. Mais puisque "c’est le seul qui s’est bien comporté"…
Au-delà de François Fillon, l’archi favori pour la présidence de LR consulte tous azimuts. S’il rencontre régulièrement Nicolas Sarkozy – qui lui a conseillé de ne pas taper trop fort sur les Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Christian Estrosi -, Laurent Wauquiez a aussi invité Jean-François Copé à diner, a rencontré Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, a vu Edouard Balladur et a même programmé un rendez-vous avec Hervé Mariton.
Son objectif : tenter de rassembler son parti alors qu’une grosse frange menace de s’en aller s’il devient président de LR et continue sur un créneau droitier. Cela passe par des gestes d’apaisement mais aussi par un discours musclé distillé aux élus qu’il rencontre lors de ses déplacements de campagne. Ainsi leur glisse-t-il, toujours selon Le Figaro :
Si on n’est pas avec moi avant, on ne le sera pas après.
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