dimanche 28 mai 2017

Selon Christophe Castaner, le gouvernement veut intégrer d'autres personnalités de droite après les législatives

Invité d'Europe 1 ce mercredi 24 mai, le porte-parole du gouvernement en a profité pour tendre une perche à Jean-Pierre Raffarin.

 24/05/2017 10:17 CEST | Actualisé 24/05/2017 10:17 CEST
POLITIQUE - La recomposition politique souhaitée par Emmanuel Macron n'est visiblement pas terminée. L'exécutif souhaite en effet intégrer d'autres personnalités de droite au gouvernement après les élections législatives des 11 et 18 juin, a déclaré ce mercredi 24 mai sur Europe 1 le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.
Interrogé sur l'intégration dans les rangs de la majorité de personnalités de droite à l'issue des législatives, le député des Alpes-de-Haute-Provence répond sans détour: "nous le souhaitons".
"On veut une majorité qui dépasse les partis politiques et qui s'appuie sur des femmes et des hommes issus de la gauche, comme moi du Parti socialiste, mais qui puisse aussi s'appuyer sur les progressistes chez Les Républicains", a déclaré le porte-parole.
Perche tendue à Raffarin
À en croire Christophe Castaner, le gouvernement a déjà plusieurs ténors de la droite dans le viseur. "Jean-Pierre Raffarin fait partie de ceux-là", a affirmé le porte-parole du gouvernement, alors que l'ancien Premier ministre (LR) a proposé mardi que des députés LR et UDI "s'associent" dans la future Assemblée pour former "Les Constructifs", groupement qui soutiendrait certaines réformes de Emmanuel Macron.
"Certains Républicains nous ont rejoints sous l'autorité d'Edouard Philippe et c'est déjà un choix de dépassement majeur fait par le président de la République. Maintenant il est important que l'on puisse s'appuyer sur des personnalités de l'importance de Jean-Pierre Raffarin et de beaucoup d'autres", a poursuivi Christophe Castaner.
Parmi Les Républicains, Edouard Philippe, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, tous trois LR, ont intégré le gouvernement.

Impitoyable avec François Fillon mais clément avec Richard Ferrand

Que vous soyez de droite ou que vous soyez de gauche semble décider du traitement médiatique dont vous serez la cible si vous avez commis quelque acte probablement légal mais moralement condamnable.
Ainsi fut-ce le cas de l’ancien premier ministre François Fillon et candidat des Républicains (LR) pour l’élection présidentielle 2017. Mis en examen depuis le 14 mars, notamment pour « détournement de fonds publics » et « recel d’abus de biens sociaux », ce dernier a été « tué » par les médias et ses adversaires politiques qui ne lui ont rien épargné.
Deux mois plus tard, on apprend par Le Canard Enchaîné que Richard Ferrand, secrétaire général d’En Marche (EM) devenu ministre de la Cohésion des territoires d’Emmanuel Macron, aurait confié en 2011 un marché des Mutuelles de Bretagne qu’il dirigeait à la Saca, une société civile immobilière (SCI) non encore constituée mais a posteriori dirigée par son épouse.
Forte de la promesse d’un loyer annuel de 42.000 euros, cette dernière aurait pu acquérir le bien immobilier correspondant pour 402.000 euros à l’aide d’un prêt bancaire (1). Richard Ferrand aurait reconnu les faits, les estimant parfaitement « légaux » et Benjamin Grivauxporte-parole de  La République en Marche (LREMa dénoncé cette révélation comme une « boule puante ».
Dès lors constate-t-on que l’acharnement médiatique diffère en fonction de votre appartenance politique puisque si un tel fait avait été connu concernant François Fillon, il aurait immédiatement été condamné en première page de tous les quotidiens. Aussi, constate-t-on que la célérité avec laquelle En Marche dénonçait ses adversaires n’a plus cours dès lors que des faits moralement discutables concerneraient ses membres.
Personne n’affirme ici la culpabilité de Fillon ou de Ferrand mais l’on souligne la flagrance d’un deux poids deux mesures permanent qui interroge sur la nature réellement démocratique et équitable du processus électoral.
Si la droite souhaite réellement l’alternance politique à terme, elle doit se doter d’une stratégie médiatique globale (2) plutôt que de rester tributaire d’un environnement qui lui est idéologiquement et systématiquement défavorable.
(1) Hors considération de travaux éventuels, le ratio loyer/coût du bien semble une excellente affaire. Il semblerait aussi que le prêt couvrait 100% de l’achat, frais de notaire inclus. Sans apport donc, peut-on estimer que sans la promesse d’un tel loyer payé par les Mutuelles de Bretagne, ce prêt n’aurait probablement pas été obtenu. Rappelons enfin que Richard Ferrand fut élu député socialiste du Finistère en 2012.
(2) La droite doit se doter de chaînes de télévision sur la TNT, de radios et de vecteurs médiatiques à la hauteur de ceux qui lui ont opposés. Sans cela, continuera-t-elle à se battre à armes inégales dans un combat presque perdu d’avance. Ce n’est pas une opinion politique, c’est un simple constat.

24/05/2017

France, nouvelle polémique, nouvel innocent visé

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Le gouvernement exemplaire souhaité par le nouveau Président de la République française semble ne pas échapper à quelques tourments.
Après l’affaire -ou la non-affaire- Bayrou, mis en examen pour diffamation, voici que Richard Ferrand serait visé par une tout autant non affaire possible selon le regard qu’on y porte.
C’est le Canard Enchaîné qui révèle ce qui est considéré par certains marcheurs comme boule puante. 
L’expression avait déjà été utilisée, on s’en souvient, par François Fillon tandis que commençaient les pressions exercées sur sa candidature à la présidentielle.
Si le concerné et récemment nommé ministre de la Cohésion des territoires ne voit rien d’illégal à ce qui serait susceptible de mettre en cause sa nomination au sein du gouvernement, il risque de n’être qu’au début de ses peines.
L’info fait le tour des rédactions, le concerné en serait meurtri, l’homme étant d’une probité exceptionnelle.
Encore un innocent, victime de vindicte ou autre règlements de compte? 
VIDÉO – Quand Richard Ferrand estimait qu’il ne fallait "pas embaucher son conjoint ou ses enfants lorsqu'on a une fonction publique"
Publié à 07h38, le 25 mai 2017 , Modifié à 08h04, le 25 mai 2017
#PASSIONARCHIVES - C’est la première polémique du quinquennat Macron. Richard Ferrand, fidèle de la première heure et devenu ministre de la Cohésion des territoires, est dans la tourmente depuis que le Canard Enchaîné a révélé une affaire immobilière qui lui vaut la toute première demande de démission du mandat d’Emmanuel Macron. Mais le palmipède révèle également que le ministre a embauché son fils comme assistant parlementaire "durant quelques mois" en 2014 pour une somme totale de 8.704 euros brut.
Mais que disait le même Richard Ferrand, alors député PS, en pleine affaire Fillon, le candidat de la droite étant alors soupçonné d’avoir fourni des emplois fictifs d’assistants parlementaires à sa femme et deux de ses enfants ? C’était fin février sur RMC, comme l’a exhumé Le Huffington Post, et Richard Ferrand n’en disait pas du bien, estimant qu’un élu ne devait pas embaucher femme et/ou enfants. Une archive qui tache. Il disait alors, sans préciser qu'il avait lui-même fait travailler son fils :
C'est d'abord une condition que nous avons posée le 19 janvier pour nos candidats : faire la preuve de sa probité en fournissant le casier judiciaire, faire une déclaration d'intérêts pour vérifier qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts, s'engager à ne pas embaucher son conjoint ou ses enfants lorsqu'on a une fonction publique. 
Comme l’a souligné Franceinfo:, l’entourage du ministre a assuré et tenté de prouver que le travail du fils de Richard Ferrand était bien réel et effectif, reconnaissant donc cette embauche de 4 mois, de janvier à mai 2014.
"Si c’était à refaire, je ne le referais pas", a plaidé Richard Ferrand, exprimant ses regrets concernant cette embauche de son fils. "Mon fils était disponible. Il vient me donner un coup de main pendant trois ou quatre mois sur un mandat de cinq ans. Très honnêtement, il faut en faire beaucoup, je trouve, pour mettre en scène les choses comme ça", a-t-il poursuivi alors que venaient du FN les premières demandes de démission. 

CHRISTIAN JACOB S'INQUIÈTE DES CONSÉQUENCES NÉFASTES DE L'AUGMENTATION DE LA CSG SUR LE POUVOIR D'ACHAT DES FRANÇAIS


 23 MAI 2017
Alors qu'Emmanuel Macron reçoit ce mardi les syndicats pour évoquer sa réforme du code du travail, Christian Jacob, président du groupe parlementaire des Républicains à l'Assemblée nationale et président du comité de campagne des législatives, était l'invité de Territoires d'Infos, la matinale de Sud Radio et Public Sénat.
L'occasion pour le député-maire de Provins de marquer son désaccord avec la méthode employée par Emmanuel Macron, celle de passer par ordonnance. « J'ai cru comprendre que le Parlement allait être traité par le mépris », réagit Christian Jacob rappelant que « la loi Travail avait généré des violences partout en France. Il n'y avait pas eu de débat parlementaire puisqu'avant même la discussion, on a déclenché le 49.3. Et là, au lendemain des législatives, ce gouvernement viendrait dire aux parlementaires "Circulez, il n'y a rien à voir " ? », s'est-il emporté estimant qu'il était néfaste pour la démocratie de « vouloir mettre tout le monde sous l'étouffoir ».

Interrogé sur le scrutin des élections législatives qui se déroulera les 11 et 18 juin prochains, Christian Jacob critique sévèrement le projet porté par Emmanuel Macron et tous les candidats d' "En Marche", notamment l'augmentation conséquente de la CSG (près de 2%) qui, après 5 ans de matraquage fiscal de François Hollande, va atteindre le pouvoir d'achat des Français et plus particulièrement des retraités.
« Nous considérons qu'il faut relancer le pouvoir d'achat, donc nous sommes opposés à toute augmentation d'impôts. 23 milliards d'euros de CSG supplémentaires sur le dos, c'est l'équivalent d'un tiers de la recette de l'impôt sur le revenu » souligne Christian Jacob précisant que le projet législatif porté par Les Républicains était « un contrat pour le plein emploi et le pouvoir d'achat avec des marqueurs forts comme la baisse de 10% de l'impôt sur le revenu, la défiscalisation des heures supplémentaires, la baisse des charges pesant sur le travail, le rétablissement de l'universalité des allocations familiales et le relèvement du plafond du quotient familial ».

Lors de cette matinale, Christian Jacob a exprimé sa solidarité envers les proches des victimes de l'attentat terroriste de Manchester survenu dans la nuit de lundi à mardi. « Cela doit nous montrer qu'il faut toujours être extrêmement vigilant dans la lutte contre le terrorisme. Nous sommes toujours en guerre contre le terrorisme et des actes dramatiques comme cela viennent nous le rappeler », relève-t-il soulignant que dans leur projet législatif, Les Républicains souhaitaient passer un contrat « pour protéger la France et garantir la sécurité des Français. Face au terrorisme nous placerons sous surveillance électronique et physique renforcée les fichés S les plus dangereux et expulserons les étrangers en lien avec le terrorisme. Nous voulons augmenter les moyens de surveillance et mettre fin au laxisme pénal en rétablissant les peine-plancher automatiques pour les récidivistes », relève Christian Jacob. 

SAISIE DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE


24 MAI 2017
Les Républicains vont formellement saisir le Procureur de la République et le Procureur national financier au regard d’informations concernant les agissements de M. Richard FERRAND et de ses proches.
Il se doit d’être relevé que ceux-ci sont d’une gravité certaine et pourraient revêtir plusieurs qualifications pénales.
En premier lieu, la presse a relaté qu’un montage juridique, dont la légalité reste à établir, aurait permis à la compagne de M. FERRAND et à des proches du couple de constituer et d’administrer une société civile, dite SACA, qui aurait bénéficié avant même sa création d’un contrat établi par les Mutuelles de Bretagne dont M. FERRAND était alors le directeur général.
Ce contrat aurait permis un très important enrichissement personnel du couple alors que le conseil d’administration de cet organisme mutualiste n’était pas informé pleinement de la situation et de la libéralité consentie sous forme de travaux au profit de la société SACA.
Plusieurs infractions financières sembleraient ainsi avoir été commises à cette occasion.
Le respect de l’indépendance de la Justice est une valeur fondamentale de la République et les Républicains ne peuvent qu’exiger le même traitement judiciaire des faits à l’égard de tous les élus. Si ces faits sont tous avérés, ils seraient d’une gravité extrême justifiant immédiatement l’ouverture d’une enquête préliminaire ou d’une information judiciaire.
La saisie formelle du ministère public imposera à la Justice d’étudier ce dossier. Les Républicains appellent solennellement M. François BAYROU, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, à veiller à ce que la Justice puisse agir – comme elle sait le faire - librement et sereinement dans cette affaire en l’absence de toute pression ou directive.
Par Bernard Assor 
Quelques précisions dans le désordre : (1)La suppression des 35 heures est reportée aux calendes grecques puisque les partenaires , une fois installés dans la défiscalisation des heures supplémentaires n'auront plus aucune motivation à relever le seuil de celles ci à 39 heures. Simple bon sens et on nous prend pour des poires en nous faisant croire qu'on imposera le relèvement de ce seuil au bout de dix huit mois . Cette défiscalisation des heures sup peut néanmoins permettre d'adoucir la diminution des effectifs de la fonction publique (a) en améliorant le pouvoir d'achat des fonctionnaires restants , (b) en permettant à ceux ci de compenser le travail  attaché aux postes non remplacés . Pourquoi , des lors , ne pas garder l'objectif initial de suppression. de 500000 postes au lieu des 360000 prévus maintenant ( 500000 sur 7(!!) ans ). (2) sauf erreur, LR prévoit de relever  le seuil du depart  a la retraite a 65 ans , au bout de dix  ans , au lieu de 5 pour Fillon . Cet objectif semble proche de celui de Macron , dont la retraite a la carte démarrerait dans cinq ans et donnerait son plein  effet dans dix a quinze  ans . Le projet LR présente néanmoins l'avantage d'économiser 2 milliards de dépenses sociale tous les ans des maintenant . Au total , et malgré le flou actuel des programmes , celui de LR me semble, par déduction, moins pénalisant fiscalement pour les classes moyennes que celui de REM. De plus , Le programme LR accorderait une diminution de prélèvement supérieure sur les entreprises. Ainsi , malgré  la couardise et l'inconséquence des représentants de LR, nous n'avons d!autre choix que de voter pour eux ...

Avec François Baroin, Les Républicains (LR) se rebellent-ils enfin ?

« Ont-ils enfin décidé de ne plus se laisser faire ou dicter leur conduite ? » s’interrogent des militants sur les réseaux sociaux.
Selon le quotidien Le FigaroLes Républicains (LR) vont saisir le Parquet national financier (PNF) après que leur Secrétaire général Bernard Accoyer ait estimé « abyssal » l’écart « entre les paroles publiques et les pratiques privées prêtées à Richard Ferrand. »
Ce dernier n’avait à l’instar de ses camarades d’En Marche (EM) fait aucun « cadeau » à François Fillon, candidat LR arrivé troisième de l’élection présidentielle 2017.
« Sans parti-pris politique et du point de vue d’un analyste, si elle veut une chance aux élections législatives et surtout briguer à nouveau l’Elysée en 2022, la droite doit devenir une droite ‘de combat’ et ne plus se contenter de compromis unilatéraux et contreproductifs, » insiste Charles Rault, fondateur de Cyceon.
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Les malheurs de François

« François Bayrou renvoyé au tribunal », titre le site Atlantico à propos d’une affaire de diffamation concernant le nouveau ministre de la Justice. Comme l’écrit Le Monde :
« Un ministre de la justice renvoyé en correctionnelle deux jours après sa nomination ! De mémoire de magistrats, cela ne s’était jamais vu. »
En effet, l’actuel garde des Sceaux devra se présenter le 10 janvier 2019 – on notera que la comparution est un peu moins rapide que lorsqu’il s’agit de cogner sur certaines personnalités de la réinfosphère ! –, suite à une plainte déposée par une association à but non lucratif, El Sistema France, qui prône la musique contre la violence et « propose l’apprentissage de la musique classique et s’inspire du programme d’éducation musicale El Sistema, développé au Venezuela en 1975. Son objectif : favoriser l’inclusion sociale des enfants défavorisés » (source : Atlantico).
En septembre 2015, alors maire de Pau, François Bayrou a invectivé publiquement l’association, qui souhaitait lancer un projet sur sa commune, l’accusant de « s’enrichir indûment en instrumentalisant des expériences humanistes et musicales à son profit […] en tentant d’extorquer des contributions financières aux communes qu’elle démarche ». Selon l’avocate de l’association, ces propos auraient eu « des répercussions très sérieuses » et défavorables sur cette dernière.
Après une mise en examen en novembre 2016, l’affaire a ensuite été renvoyée en avril 2017, soit quelques semaines avant sa nomination au ministère de la Justice.
Le ministre a cependant réitéré ses accusations vendredi dernier à Pau :
« C’est une association qui a essayé de se faire verser de l’argent par la ville alors qu’elle n’a rien fait pour nous. J’ai refusé et j’ai dit que je n’acceptais pas ces attitudes mercantiles, ce qui n’est pas une injure. Je l’ai dit en tant que maire et je le maintiens. »
Cela dit, des associations malintentionnées, voire franchement frauduleuses, ça existe aussi, ce qui pose d’ailleurs la question de leur financement à tout va. À titre d’exemple : « En 2011, l’État a versé près de 1,23 milliard d’euros de subventions aux associations régies par la loi de 1901 » (source : Journal du Net).

De son côté, Matignon minore l’incident et maintient François Bayrou dans ses fonctions, « puisque l’honnêteté et l’intégrité de François Bayrou ne sont pas mises en cause dans cette affaire, il n’y a pas de sujet ». Toutefois, peut-on être ministre de la Justice et mis en examen par cette même justice ?
Car, rappelle Le Monde« il reste une question, celle du pouvoir de nomination du garde des Sceaux sur les membres du parquet ». En effet, dans l’attente d’une réforme constitutionnelle du CSM – Conseil constitutionnel de la magistrature –, le garde des sceaux nomme les procureurs, sans besoin d’un avis conforme dudit Conseil, ce que prévoirait la future loi. Pour l’heure, il y a conflit d’intérêts.
Ou quand la moralisation de la vie politique devient une fille ingrate, Monsieur le Ministre !
FICHE MÉMO: l’actualité du week-end

Un répit pour l’équipementier automobile GM&S : Bruno Le Maire a convaincu Renault et PSA d’augmenter leurs commandes

Les ouvriers de GM&S Industry avaient piégé leur usine de La Souterraine (Creuse) quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, menaçant de « tout faire péter ». Cri de désespoir entendu par le nouveau locataire de Bercy, qui a pu et qui a su déminer la situation.
L’État étant actionnaire de Renault (19,74%) et de PSA (12,7%), Bruno Le Maire a décroché son téléphone et a « convaincu » les 2 grands constructeurs automobiles français d’apporter un ballon d’oxygène à leur sous-traitant en augmentant leurs commandes respectives.
Celles de PSA passent ainsi de 10 à 12 millions d’euros et Renault s’est engagé à doubler les siennes de 5 à 10 millions. De quoi fournir à GM&S un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en 2017. Il était temps car GM&S a rendez-vous demain au tribunal de commerce de Poitiers pour une possible liquidation judiciaire.
Reste maintenant à trouver un repreneur et des investisseurs. La CGT salue un suris mais appelle les 279 salariés à rester mobilisés.

La cristallerie Baccarat est à vendre

Son propriétaire, le fonds américain Starwoods a mandaté la banque d’affaires Messier Maris pour organiser des enchères, révèle ce matin Les Échos. Selon le journal, un acquéreur chinois se détacherait pour reprendre la cristallerie lorraine, valorisée près de 200 millions d’euros en Bourse.
Les Échos rappellent que Starwood avait acquis le groupe Taittinger en 2005. Le groupe, symbole du luxe à la française a ensuite été démantelé et vendu à la découpe par les américain. D’abord en cédant la maison de champagne, puis les parfums Annick Goutal, puis les palaces de la Société du Louvre (le Crillon ou le Martinez), puis les hôtels de Louvre Hotels (Campanile, Première Classe, Kyriad), et maintenant Baccarat.

Autre symbole, mais cette fois de la mode bon marché, Tati le célèbre bazar du quartier Barbès à Paris

Alors que les repreneurs peaufinent leurs offres, les salariés menacés de rester sur le carreau s’inquiètent. Ils manifestent aujourd’hui à 10h devant le ministère du travail pour défendre leurs postes. Les syndicats pensent que le groupe Eram (propriétaire de Tati) a détourné un article de la loi Macron pour placer leur entreprise en redressement judiciaire à moindre coût.
Les repreneurs (GiFi, Stokomani, Centrakor, Foir’Fouille, Maxi Bazar et Babou) ont jusqu’à ce soir minuit pour présenter leur offre de rachat.

L’Élysée et Matignon veulent aller vite sur la réforme du code du travail

Emmanuel Macron recevra demain à l’Elysée les organisations syndicales puis patronales. Lors de ces rencontres bilatérales, le président abordera la réforme du code du travail, dont il a fait une priorité. Pour aller vite il veut légiférer par ordonnances, ce qui nécessite l’accord du Parlement.
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, hier, le Premier ministre Edouard Philippe assurait que la réforme du Code du Travail, qui est « majeure », donnera lieu à « une discussion » avec les partenaires sociaux et le Parlement mais qu’il faudra ensuite « aller vite » pour la mettre en oeuvre. Elle devait s’appliquer à la rentrée.

Pour la réforme du prélèvement de l’impôt sur le revenu, en revanche, l’heure n’est pas à la précipitation mais plutôt à l’enterrement

Edouard Philippe et son ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin n’excluent pas un abandon de la réforme fiscale emblématique du quinquennat de François Hollande. Le prélèvement à la source était censé entrer en application le 1erjanvier prochain.

À l’étranger, on retiendra la première tournée diplomatique de Donald Trump

Aujourd’hui et demain en Israël et en Palestine (Cisjordanie), puis au Vatican, à Bruxelles et, enfin, à Taormina, en Sicile, pour le sommet du G7. Mais hier, tous les regards étaient tournés vers l’Arabie saoudite pour la 1ère étape de cette tournée.
Occasion pour le président américain de clarifier sa position vis à vis du monde musulman après une série de déclarations offensantes durant la campagne présidentielle et au tout début de son mandat.
Devant une cinquantaine de dirigeants du monde musulman, Donald Trump s’est engagé à ce que «les États-Unis ne cherchent pas à imposer leur vision, mais à tendre la main».
Il a expliqué que la lutte contre le terrorisme « n’est pas une bataille entre différentes religions (…) ou différentes civilisation, c’est une bataille entre le bien et le mal ».
Donald Trump a également appelé tous les pays à «isoler» l’Iran qui, selon lui, « finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d’autres groupes terroristes qui répandent la destruction et le chaos à travers la région ».
La réponse de Téhéran ne s’est pas faite attendre. Dans un tweet, le ministre iranien des Affaires étrangères s’est interrogé : « S’agit-il de politique étrangère ou de pomper 480 milliards de dollars» au roi d’Arabie saoudite ? »
Washington et Ryad ont signé samedi des méga-contrats de plusieurs centaines de milliards de dollars dont 110 milliards de dollars consacrés à l’achat d’armement américain par l’Arabie saoudite.

Bon lundi à toutes et à tous !

URGENT-Télevision: Michel Field, directeur de l’info de France Télévisions démissionne

En citant des sources internes à France Télévision, L’Express et RTL annoncent la demission ce matin de Michel Field, directeur de l’information du groupe public, sans attendre le résultat de la motion de défiance qui le vise.

Marché du travail : Macron rappelle ses priorités aux syndicats

Le chef de l'État accueillera tour à tour les dirigeants des grandes organisations syndicales et patronales, en commençant par la CFDT.

Modifié le  - Publié le  | Le Point.fr
Le chef de l'État écoutera en retour mardi les partenaires sociaux et leurs priorités.
Le chef de l'État écoutera en retour mardi les partenaires sociaux et leurs priorités. © Blondet Eliot/ABACA / MAXPPP / MAXPPP/MAXPPP/ Blondet Eliot/ABACA

Ecartée par le PNF, l’affaire Richard Ferrand pose de vraies questions

Le Parquet national financier (PNF) vient d’indiquer qu’il n’enquêterait pas sur l’affaire Richard Ferrand. Pourtant et sans aucunement préjuger d’une quelconque culpabilité, des questions légitimes se posent.
En effet, si les informations publiées par Le Canard Enchaîné sont exactescomment est-il possible qu’une société non constituée et donc non immatriculée ait pu emporter un contrat de location pour 42.000 euros annuels ?
Puisque cette société civile immobilière (SCI) n’était apparemment pas constituée, elle aurait donc procédé à l’achat du bien immobilier loué aux Mutuelles de Bretagne après la conclusion du contrat puisque celui-ci aurait servi à l’obtention du prêt bancaire qui aurait financé la totalité de l’acquisition dudit bien.
Dès lors, comment l’épouse de M. Ferrand aurait-elle pu présenter un dossier pour emporter un tel contrat sans société ni même la propriété d’un bien immobilier correspondant aux critères émis par les Mutuelles de Bretagne ?
Force est de constater qu’une telle chronologie interroge sur la façon plutôt inhabituelle de choisir le bénéficiaire d’un contrat. C’est un peu comme si vous signiez un contrat de construction sans avoir ce qui vous sera livré et avec une société qui n’existe pas.
N’importe quel chef d’entreprise agissant comme tel aurait probablement à répondre aux questions du Trésor public.