mercredi 6 septembre 2017

BORIS BELKACEM : ENCORE PIRE QUE NAJAT VALLAUD !

Boris Vallaud partage avec son épouse une incommensurable suffisance. Le verbe haut, le contentement de soi en étendard.

Le regard aussi bleu que sa femme l’a noir et le cheveu aussi blond qu’elle l’a brun, Boris Vallaud partage avec son épouse une incommensurable suffisance. Le verbe haut, le contentement de soi en étendard, il est sorti du bois quand elle faisait mine d’y rentrer.
Boris Vallaud époux Belkacem est, paraît-il, la nouvelle figure montante du PS. Le sauveur. Le messie. C’est lui le phénix improbable qui va ressusciter la gauche moribonde avec des recettes que Jaurès et Blum auraient trouvées archaïques. D’ailleurs, invité ce dimanche du « Grand Rendez-vous » Europe1-Les Échos-CNews, il a eu cette phrase qui les résume parfaitement, son épouse et lui : « On peut être jeune, avoir un visage jeune et incarner une politique rance. »
En 13 mots et 65 signes, pas mieux.
Vous l’avez deviné, Boris Vallaud ne parlait pas de lui mais bien de son ennemi juré : un dénommé Emmanuel Macron. Car il le hait, ce Macron, même si son mentor Arnaud Montebourg, dans l’ombre duquel il vit depuis 2008, prétend qu’il est « plus intelligent » que le Président.
En fait, à l’entendre, on perçoit vite une autre vérité : Boris Vallaud aurait voulu être Macron à la place de Macron, mais il n’a pas osé, surtout n’a pas pu renverser la table. Son épouse ministre de l’Éducation y était assise, alors l’horizon était un peu bouché, forcément. Ces deux-là, qui se rêvent un destin national, ont depuis l’école les dents qui labourent les parquets vernis de la République. Mais voilà, il n’y a toujours qu’un seul gagnant à la course, et Najat Belkacem, avec sa tête et son patronyme de diversité méritante, était un meilleur choix pour le casting de François Hollande.
Comme Macron énarque de la promotion Léopold-Sédar-Senghor, comme lui formaté à Bercy, Vallaud a dû ronger son frein pendant cinq ans. Regarder l’autre prendre et la place du traître et son envol. Son drame secret, c’est qu’il mise systématiquement sur le mauvais cheval. Arnaud Montebourg, pour commencer : évincé du gouvernement. Évincé de la primaire : on dégage ! Il se rabat sur Benoît Hamon. Qui finit d’enterrer le PS, et utilise son petit pécule électoral pour monter son Mouvement du 1er juillet. Pas de bol.
Il piaffe, Boris Vallaud. Il n’en peut plus. Alors, il se lâche. Affiche son rêve à la face du monde : être calife à la place du calife. Et crache son venin sur le beau gosse dont la blonde épouse « mature » lookée Vuitton éclipse sa brunette lookée H&M. « Il ne faut pas faire d’amalgame entre la coquetterie et la classe », ne pas confondre non plus « la mode et la modernité », dit-il au micro d’Europe1. Waouuuuhhh ! Et méchant, avec ça !
Il est prêt à reprendre le flambeau, qu’il dit. À faire don de sa personne et de son couple à la France. Même prêt à rebaptiser le PS et, s’il le faut, déménager le siège du parti dans le 9-3 ou « en région ». À Tulle, peut-être ? Le mètre carré n’y est pas cher, à ce qu’il paraît.
Prêt aussi à nous promettre le paradis tous les matins. Sa devise, c’est celle de Buzz l’Éclair : vers l’infini et au-delà. Comprenez plus loin que Najat, plus loin qu’Arnaud, plus loin que Benoît… Le bac en naissant, le revenu universel, la retraite à trente ans et le soleil tous les matins. Mieux encore : Boris Vallaud promet d’« en finir avec l’héritage » et de créer « la dotation en capital de naissance pour tous les enfants ».
Alors, elle sera pas belle, la vie ?

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