France: les députés «Constructifs» piégés entre la majorité et Les Républicains
Le député Yves Jego, membre du groupe Les Constructifs, prend la parole lors d'une session de questions au gouvernement, en juillet 2017.Martin BUREAU / AFP
Les Constructifs font leur rentrée politique à Trouville en Normandie. Ce groupe parlementaire « Macron-compatible » composé d'une vingtaine de députés centristes UDI et d'une douzaine de députés Les Républicains va plancher sur son avenir. Avec cette question : comment exister entre l'opposition de droite et la majorité de La République en marche (LREM) ?
Ils sont partis à 35 députés et sont restés... 35. A leur création au mois de juin 2017, Les Constructifs espéraient pourtant attirer d'autres élus de droite. Mais Les Républicains sont restés debout, en mauvais état, mais debout. Et aucun ténor du parti n'a claqué la porte. Xavier Bertrand et Valérie Pécresse n'ont pas quitté le navire, leurs soutiens n'ont plus.
Du coup, Les Constructifs sont un peu perdus sur leur avenir. Faut-il rejoindre la majorité En marche ou bien lancer une nouvelle formation politique ? Thierry Solère et Franck Riester penchent pour la seconde option. Ces députés LR estiment qu'ils n'ont plus rien à faire au sein d'un parti qui risque d'être dirigé par le droitier Laurent Wauquiez. Mais les centristes de l'UDI, eux, ne veulent pas entendre parler d'une nouvelle chapelle.
Autre sujet qui fait débat : quelle position adoptée face au gouvernement ? Jusqu'à présent, Les Constructifs n'ont servi que de force d'appui à la majorité et au gouvernement d'Edouard Philippe, sans valeur ajoutée. Sur la réforme du Code du travail par exemple, aucun de leurs amendements n'ont été retenus.
Coincés entre La République en marche et une opposition de droite encore vivante, Les Constructifs sont toujours en chantier.
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