LE SCAN POLITIQUE - En visite à la foire agricole de Châlons-en-Champagne (Marne), le premier ministre a été accueilli par une petite manifestation de la CGT. Les syndicats l'ont ensuite questionné sur la réforme du Code du travail.
Avec notre envoyé spécial à Châlons-en-Champagne (Marne)
Pour son premier déplacement sur le terrain après le dévoilement, jeudi, des ordonnances sur la réforme du Code du travail, Édouard Philippe se savait attendu au tournant. À Châlons-en-Champagne, où le premier ministre inaugurait vendredi matin la célèbre foire agricole, les syndicats se sont rappelés à son bon souvenir. Le chef du gouvernement, accompagné du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, est arrivé sous les sifflets d'une petite centaine de manifestants de la CGT et du syndicat policier SGP, venu pour dénoncer les cadences infernales des fonctionnaires de police.
À l'intérieur de la foire, sur le stand de la CFE-CGC Grand Est, Édouard Philippe s'est ensuite livré à une explication de texte des ordonnances. Avec un succès mitigé. Il a ainsi été interpellé par la secrétaire régionale de la CGT Sabine Dumenil. «On attend un autre projet de société qui vise à plus de justice par rapport à la politique d'austérité qui s'est installée depuis longtemps (...) Ça va bien de donner du pognon aux plus riches et que les plus pauvres s'appauvrissent. On en a ras-le-bol! Qu'est-ce que vous nous avez caché? On a souffert avec Hollande, on a souffert avec Sarkozy, ça suffit! Les gens sont en colère», a-t-elle lancé au chef du gouvernement.
Lequel ne s'est pas laissé démonter. «Vous ne pouvez pas dire qu'on cache quoi que ce soit. Ce qu'on fait dans les ordonnances, le président de la République en a parlé pendant l'élection présidentielle et moi, et le gouvernement, on en a parlé avant les législatives. On va vers ce qu'on s'était fixé», a rétorqué Edouard Philippe.
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