FIGAROVOX/HUMEUR - Au plus fort de la polémique liée à la démission du général Pierre de Villiers, Marlène Schiappa a annoncé sur son compte Twitter la création d'un « gender budgeting » de l'État. Serge Federbusch revient avec humour sur ce surprenant décalage.
Grâce au «Gender Budgeting» voulu par Marlène Schiappa la crise avec les armées sera facilement réglée!
On comprend de mieux en mieux à quoi se réduit le macronisme. Il s'agit, fidèle en cela à la méthode «hollandaise», d'obtenir deux ans de répit à Bruxelles et Berlin en réduisant par des expédients notre déficit public. On va donc pressurer les classes moyennes grâce à une hausse de la CSG non entièrement compensée. Et rogner sur les crédits d'équipements pour se rapprocher du fameux seuil des 3 % de PIB.
Les économies les plus faciles à faire se trouvaient en apparence dans le budget des forces armées. Las! Ce n'était qu'apparence. Le Chef d'État-major des armées a pris la mouche. Joujoupiter, alias le président de la République, en a pris ombrage et s'apprêtait à congédier son général après l'avoir humilié en public quand ce brave soldat prit les devants et démissionna. Que de prises (de bec)!
Le crédit présidentiel est en tout cas méchamment et presque militairement atteint. Il flottait comme une atmosphère de coup d'État dans la cour du ministère de la défense quand les plus hauts gradés de l'armée firent une haie d'honneur à leur patron en partance.
Brrr …. Et nous n'en sommes qu'à deux mois de règne!
Heureusement l'inénarrable Marlène Schiappa, la meilleure plume du gouvernement si l'on en croit les écrits que la rumeur lui prête, a involontairement trouvé LA solution.
Elle entend promouvoir le «Gender budgeting». Quésaco? Nous avons fait des recherches pour vous et avons découvert que le Conseil de l'Europe le définit comme «une application de l'approche intégrée de l'égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire. Cela implique, une évaluation des budgets existants avec une perspective de genre à tous les niveaux du processus budgétaire, ainsi qu'une restructuration des revenus et des dépenses dans le but de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes».
Bref, il s'agit de traquer les différences de traitement entre les femmes et les hommes et de rééquilibrer la répartition des crédits budgétaires entre les sexes.
Qu'à cela ne tienne! Le déséquilibre des genres est tellement énorme dans les forces armées que la mise à la retraite d'office de cette pléthore virile pour recruter des femmes moins gradées, ayant moins d'ancienneté et donc moins bien payées sera la voie triomphale d'économies budgétaires tout ce qu'il y a de politiquement correct.
On appelle cela faire d'une pierre (de Villiers?) deux coups. Comme pourra le faire le fusil à tirer dans les coins dont notre gouvernement va bientôt équiper nos forces terrestres et aéronavales tant il aura fait d'efforts sur les soldes des soldats.
Qui pourra désormais prétendre que l'exécutif ne sait pas définir correctement les priorités de notre administration?
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