Steen Jakobsen, l’économiste en chef de la Saxo Bank, a quant à lui estimé en avril de cette année que cette taxe sur les actifs pourrait atteindre de 10 à 15%.Le Figaro rapporte que le FMI propose d’opérer un unique prélèvement de 10% sur les dépôts privés des citoyens des 15 pays de la zone euro pour les débarrasser définitivement de leur problème d’endettement trop fort. L’idée n’est pas nouvelle. Déjà en 2011, le Boston Consulting Group avait estimé qu’imposer une taxe de 30% sur tous les actifs serait la seule façon de sortir de la crise de l’euro.
Sur son site et dans sa revue « Fiscal Monitor », le FMI se réfère à une étude de l’économiste allemand Stefan Bach (page 27, partie 2 « Taxing Our Way out of—or into?—Trouble ») qui avait calculé en 2012 que si l’on opérait une taxation de 3,4% sur les comptes bancaires des Allemands disposant de dépôts supérieurs à 250.000 euros, il serait possible d’effacer 4% de la dette publique allemande, soit 100 milliards d’euros.
Il ne s’agit que de «propositions purement théoriques», pour le moment, précise le Figaro, qui se demande s’il sera possible de résoudre le problème de la dette avec des solutions « douces » .« L’INTÉRÊT, C’EST QUE SI UNE TELLE TAXATION EST MISE EN PLACE AVANT QUE LES GENS NE PRENNENT LEURS DISPOSITIONS POUR L’ÉVITER ET QU’IL Y A UNE FORTE CROYANCE QU’ELLE NE SERA PAS RÉPÉTÉE, ELLE NE PERTURBERA PAS LES COMPORTEMENTS (ET QUE CERTAINS POURRONT MÊME CONSIDÉRER QU’ELLE EST JUSTE) (…) LES TAUX DE TAXATION REQUIS POUR RAMENER LA DETTE PUBLIQUE À SES NIVEAUX D’AVANT-CRISE, CEPENDANT, SONT QUANTIFIABLES : RÉDUIRE LES RATIOS DE DETTE POUR LEUR FAIRE RETROUVER LEURS NIVEAUX DE FIN 2007 (POUR UN ÉCHANTILLON DES 15 PAYS DE LA ZONE EURO NÉCESSITERAIT UN TAUX DE TAXATION D’ENVIRON 10% SUR LES MÉNAGES DISPOSANT D’UNE FORTUNE NETTE POSITIVE », CONCLUENT LES ÉCONOMISTES DU FMI.
Pour le site Monfinancier.com, ce n’est plus qu’une question de temps, avant que les épargnants français ne subissent une ponction de ce type. Il rappelle que l’épargne des épargnants français représente 12.000 milliards d’euros, et spécule que la taxation pourrait être découpée en de multiples petits pourcentages annuels pour la rendre plus acceptable. Malheureusement, elle ne servira qu’à combler le déficit public, plutôt qu’à réduire la dette de l’Etat. « Et le FMI vient de donner sa bénédiction au gouvernement », écrit-il.
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