Elle était belle notre France, notre capitale forgée par des siècles et des siècles d’histoire jalousée par tous ces autres nous entourant. Paris, dont la protectrice Sainte-Geneviève repoussa les huns à ses portes, en avait vu des choses, des événements, des batailles, des guerres, des épidémies, pourtant elle a toujours su rester unique, gracieuse et mirifique.
Sa magnificence la rendait unique, procurant la fierté de tout un chacun ayant la chance inestimable d’être Français. Que l’on soit de Marseille, de Lille, de Brest, ou de Pau, notre rêve était de l’atteindre telle la femme rêvée, celle dont on sait qu’on n’a aucune chance ne serait-ce que de la toucher ou de lui parler juste quelques mots comme ça, histoire de rentrer chez soi et de dire à sa femme la chance d’avoir eu à lui glisser ses quelques mots même banals. Inatteignable et éloignée elle signifiait le prestige Français, la grandeur nationale, qui fait qu’être Français est plus important que tout autre, qu’ils soient américains, allemands, anglais ou russes.
Les civilisés de l’étranger n’avaient de leurs bourgades d’yeux que pour elles, ils se couperaient un bras pour la rejoindre. Elle était unique, chez eux qu’ils viennent de New-York, de Londres, ou de Berlin rien de ce qui faisait notre force ne transparaissait. Elles sont assemblées de bric et de broc à la va-vite, et ils le savent, ils enragent de ne pouvoir rivaliser, ils en sont de toute façon incapables, n’ayant pas notre génie du fabuleux et de l’éternel. Par conséquent ils arrivent les yeux grands ouverts captant chaque instant et voulant reproduire ce qu’ils ne peuvent.
Seulement, cette avance tend à disparaître, nos élites cosmopolites laissant le champ à l’immigration la plus sauvage. Pour cette dernière les pierres sur lesquelles elle marche n’a pas plus d’importance que le matelas sur lequel elle s’assied. Elle ne comprend ni le temps, ni l’histoire, ni le passé, ni les morts ayant érigé nos bâtiments. Pour elle, circulé sur les pavés des rues de Bucarest, sur le sable des déserts de l’Orient, ou sur l’ile Saint-Louis, c’est pareil, il n’y a pas de différence tant que l’on pose sa tante permettant de toucher les revenus de l’assistanat. Par conséquent, ces intrus salissent notre patrimoine, notre chair, ce qui dans le fond nous appartient à nous tous puisqu’étant une partie de nous-même. Les bidonvilles se créent un peu partout, les cartons s’amassent autours de nous, les déchets jonchent chaque sol, les bouteilles d’alcools se jettent. Les rats pullulent, ils n’ont jamais connu tant d’allégresse depuis Clovis, ils se nourrissent comme jamais devenant aussi imposant que des lapins d’élevage.
Je n’ai pas de sentiment de culpabilité, ni de désolation ce serait mettre de la faiblesse dans une France qui n’en manque pas, non j’ai plus l’envie d’en découdre, de permettre la révolte, d’être en première ligne non pas d’une fausse résistance n’amenant dans le fond pas grand-chose mais d’un renversement de régime vouant nos existences à l’échec. Nous sommes à la veille de l’effondrement inéluctable, tel un empire romain décadent. Mais la question est qui gagnera ? Ceux qui viennent jusque dans nos bras, ou nous dont le combat est de revenir à l’idéal Français ? Là est toute la question. Ou nous mourons ou nous vivrons. Que voulons-nous ? Aujourd’hui les doutes m’assaillent, ne sentant pas une volonté nationale de faire déguerpir l’inopportun.
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