lundi 3 juillet 2017

Ciotti demande l'exclusion de Solère et des Constructifs du parti Les Républicains

Politique|R.L.|29 juin 2017, 9h30 | MAJ : 29 juin 2017, 10h29

La tension monte encore d'un cran entre les Républicains et ceux qui, comme Thierry Solère, ont fait le choix de faire un groupe des Constructifs, prêt à soutenir les réformes d'Emmanuel Macron. Ce jeudi, Eric Ciotti demande leur exclusion du parti.

C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Alors que mercredi, Thierry Solère a été élu questeur de l'Assemblée nationale, poste convoité par Eric Ciotti, ce dernier demande désormais son exclusion des Républicains. Ainsi que celle de tous ceux qui comme le député des Hauts-de-Seine ont fait le choix de créer un groupe des «Constructifs», prêt à aider Emmanuel Macron. 

«Thierry Solère est un professionnel de la trahison, hier soir il en a touché les dividendes au prix fort», a balancé ce jeudi matin Eric Ciotti sur BFMTV. «Les Constructifs sont les complices masqués du pouvoir, a-t-il encore dénoncé, ils s'occupent des basses manoeuvres». Selon lui, le fait que Thierry Solère n'ait pas eu de candidat d'En Marche face à lui lors de l'élection pour la questure montre «qu'ils sont liés».

Accoyer confirme que l'exclusion sera étudiée le 11 juillet

 

«Je souhaite comme beaucoup d'entre nous, comme la plupart des militants, que ceux qui ont décidé de ne plus siéger dans le groupe LR à l'Assemblée ne fassent plus partie de notre famille politique», a expliqué le député des Alpes-Maritimes. Il a précisé qu'il demanderait l'exclusion de Thierry Solère et des 15 députés LR qui sont dans le groupe des Constructifs lors du bureau politique des Républicains le 11 juillet prochain. 

Franck Riester et Pierre-Yves Bournazel font également partie des Constructifs. 

 Le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer a confirmé que leur cas serait étudié en bureau politique le 11 juillet. «Nous en débattrons au prochain bureau politique parce qu'ils s'étaient déjà éloignés d'eux-mêmes par leur choix, il conviendra probablement d'aller plus loin», a-t-il déclaré à l'Opinion.

Par ailleurs, Eric Ciotti a également dénoncé la convocation par Emmanuel Macron du parlement en Congrès, la veille du discours de politique générale d'Edouard Philippe. «Choisir la veille du discours de politique générale du Premier ministre n'est pas anodin. Cela signifie simplement que le Premier ministre est relégué dans un rôle totalement subalterne», a-t-il expliqué. Selon lui, il n'«y a plus de Premier ministre. Son rôle a été de désintégrer, de désagréger la droite. C'est tout, c'est sa seule fonction. Pour le reste, il ne sert à rien, le président de la République fait tout. Il va le démontrer lundi, une fois de plus». 

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