Pourquoi l'héritage budgétaire piégé du quinquennat Hollande pourrait bien faire voler en éclat le Et-droite-et-gauche macronien
Ce jeudi 29 juin, la Cour des Comptes a rendu un verdict sévère concernant la gestion des déficits publics pour cette année 2017. En réaction à cette annonce, Le Premier ministre Edouard Philippe a fait part de sa détermination à satisfaire la règle des 3% de déficits, malgré la contrainte, et ce, sans hausse de la fiscalité.
Atlantico : Dans quelle mesure les choix qui seront faits, en matière de réduction des dépenses, seront un marqueur politique qui obligeront Emmanuel Macron de sortir du slogan "ni droite ni gauche"?
Gilles Saint-Paul : Tout d’abord, observons que le dérapage fiscal correspond parfaitement à ce que les économistes appellent la théorie du cycle politico-économique. Cette vision cynique, développée par l’Américain William Nordhaus dans les années 1970, prédit que les gouvernements laisseront filer les dépenses les années d’élection afin d’être réélus, quitte à resserrer la vis en milieu de mandat. Force est de constater que le quinquennat Hollande s’inscrit dans ce schéma. Après avoir considérablement augmenté les impôts et gelé le point d’indice des fonctionnaires, Hollande a lâché du lest depuis 1996 en prévision d’élections : baisse de l’IR des ménages les plus modestes, dégel du point d’indice, cadeaux catégoriels, etc.
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