La SNCF "claque" 6 millions d'euros en petits fours, champagne et fanfare
Selon Mobilettre, la compagnie ferroviaire en a mis plein les yeux aux journalistes et ministres venus inaugurer les lignes LGV Paris-Bordeaux et Paris-Rennes.
PAR 6MEDIAS
Publié le | Le Point.fr
Le 1er juillet dernier marquait pour la SNCF un événement important : le lancement très attendu de deux nouvelles lignes de TGV, Bretagne-Pays de la Loire et Sud Europe Atlantique. Paris n'est désormais plus qu'à 1 h 25 de Rennes, et 2 h 4 de Bordeaux, après des années de travail. La compagnie ferroviaire a donc souhaité fêter cela comme il se devait, et selon la lettre professionnelle Mobilettre reprise parCapital, l'addition finale est salée. L'inauguration de ces deux lignes aurait ainsi coûté la modique somme de 6 millions d'euros à la SNCF.
Pour arriver à ce chiffre, Mobilettre a pris en compte l'ensemble des factures de sonorisations des installations, de mise en place, de traiteurs, mais aussi la location de trains spéciaux et de sillons pour les faire circuler. De son côté, la SNCF chiffre ses dépenses pour la journée de samedi à trois millions d'euros, mais sans prendre en compte toutes les dépenses réalisées, précise Capital. La compagnie ferroviaire a voulu impressionner et arroser le petit monde qui s'était déplacé pour l'occasion. Samedi matin, l'inauguration du trajet entre Paris et Bordeaux s'est faite en présence de deux ministres : Élisabeth Borne, en charge des Transports, et Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique. L'après-midi, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a fait le déplacement pour emprunter le premier Paris-Rennes en moins de 1 h 30 de l'histoire. Le président a même été photographié aux commandes du train, tout sourire.
Emmanuel Macron, pas content
Pour accueillir ces délégations, une fanfare a été engagée au départ de la gare de Paris-Montparnasse, plusieurs élus et convives sur place ont eu droit à des cocktails au champagne, et des écrans géants ont été installés pour diffuser des films retraçant l'histoire et le succès du TGV. D'où les six millions d'euros dépensés. Cependant, selon Capital, ni Emmanuel Macron ni les ministres présents samedi pour cette journée inaugurale n'ont apprécié cette opulence. « Nous avons vécu dans le secteur sur beaucoup de mensonges. Ces dettes accumulées, un jour quelqu'un les paiera », a ainsi lancé le président lors d'un discours pendant les festivités. Le message est on ne peut plus clair.
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