Le scud de Jacob à Philippe: "J'espère qu'en vous regardant dans la glace..."
Après la déclaration du premier ministre, Christian Jacob a consacré la première partie de son discours à l'attaquer.
04/07/2017 18:14 CEST | Actualisé il y a 21 heures
POLITIQUE - Visiblement, le chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale avait des comptes à régler. Après le discours de politique générale d'Edouard Philippe devant les députés ce mardi 4 juillet, Christian Jacob a succédé à Richard Ferrand (patron du groupe majoritaire) à la tribune, comme le veut le protocole en pareilles circonstances.
Mais avant de se mettre à commenter le contenu du discours du premier ministre, le député de la 4e circonscription de Seine-et-Marne a préféré s'en prendre personnellement à Edouard Philippe, qu'il accuse d'avoir trahi son camp par ambition personnelle.
"L'heure est venue pour moi de saluer votre nomination. De vous féliciter, car je n'oublie pas que les jours qui précédaient votre nomination, j'étais encore votre président de groupe. Alors, ces félicitations auraient certes été plus spontanées ou plus vives si vous n'aviez pas quitté votre famille politique dans ces conditions", a lancé le patron de députés LR, qui fait part d'une "vraie blessure".
Un "traître opportuniste" pour Morano
Et Christian Jacob d'enfoncer le clou: "J'espère, mais je ne me fais pas beaucoup d'illusion, qu'en vous regardant dans la glace, il vous arrive de songer à vos anciens collègues dont votre nomination a contribué à la perte". Un message visiblement apprécié par Nadine Morano, qui s'est réjouie de cette attaque à l'encontre de ce "traître opportuniste".
Ca s'appelle comment déjà un traitre opportuniste pic.twitter.com/TrnMNscis2
Edouard Philippe n'est toutefois pas le seul à avoir subi le courroux du député de Seine-et-Marne. Dans le viseur de Christian Jacob également, le groupe "Les Constructifs" à droite. "Vous rêviez d'avoir votre groupe parlementaire charnière: il n'existe pas. Vous n'avez d'ailleurs qu'une petite partie d'un petit groupe, petit d'ailleurs à tous points de vue", a enchaîné Jacob.
Enfin, l'intéressé a aussi réservé des piques à Richard Ferrand et Marielle de Sarnez, expliquant "que les postes à responsabilité" de l'Assemblée n'avaient "jamais servi de recyclage à des ministres démissionnaires".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire