Un répit pour l’équipementier automobile GM&S : Bruno Le Maire a convaincu Renault et PSA d’augmenter leurs commandes
Les ouvriers de GM&S Industry avaient piégé leur usine de La Souterraine (Creuse) quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, menaçant de « tout faire péter ». Cri de désespoir entendu par le nouveau locataire de Bercy, qui a pu et qui a su déminer la situation.
L’État étant actionnaire de Renault (19,74%) et de PSA (12,7%), Bruno Le Maire a décroché son téléphone et a « convaincu » les 2 grands constructeurs automobiles français d’apporter un ballon d’oxygène à leur sous-traitant en augmentant leurs commandes respectives.
Celles de PSA passent ainsi de 10 à 12 millions d’euros et Renault s’est engagé à doubler les siennes de 5 à 10 millions. De quoi fournir à GM&S un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros en 2017. Il était temps car GM&S a rendez-vous demain au tribunal de commerce de Poitiers pour une possible liquidation judiciaire.
Reste maintenant à trouver un repreneur et des investisseurs. La CGT salue un suris mais appelle les 279 salariés à rester mobilisés.
La cristallerie Baccarat est à vendre
Son propriétaire, le fonds américain Starwoods a mandaté la banque d’affaires Messier Maris pour organiser des enchères, révèle ce matin Les Échos. Selon le journal, un acquéreur chinois se détacherait pour reprendre la cristallerie lorraine, valorisée près de 200 millions d’euros en Bourse.
Les Échos rappellent que Starwood avait acquis le groupe Taittinger en 2005. Le groupe, symbole du luxe à la française a ensuite été démantelé et vendu à la découpe par les américain. D’abord en cédant la maison de champagne, puis les parfums Annick Goutal, puis les palaces de la Société du Louvre (le Crillon ou le Martinez), puis les hôtels de Louvre Hotels (Campanile, Première Classe, Kyriad), et maintenant Baccarat.
Autre symbole, mais cette fois de la mode bon marché, Tati le célèbre bazar du quartier Barbès à Paris
Alors que les repreneurs peaufinent leurs offres, les salariés menacés de rester sur le carreau s’inquiètent. Ils manifestent aujourd’hui à 10h devant le ministère du travail pour défendre leurs postes. Les syndicats pensent que le groupe Eram (propriétaire de Tati) a détourné un article de la loi Macron pour placer leur entreprise en redressement judiciaire à moindre coût.
Les repreneurs (GiFi, Stokomani, Centrakor, Foir’Fouille, Maxi Bazar et Babou) ont jusqu’à ce soir minuit pour présenter leur offre de rachat.
L’Élysée et Matignon veulent aller vite sur la réforme du code du travail
Emmanuel Macron recevra demain à l’Elysée les organisations syndicales puis patronales. Lors de ces rencontres bilatérales, le président abordera la réforme du code du travail, dont il a fait une priorité. Pour aller vite il veut légiférer par ordonnances, ce qui nécessite l’accord du Parlement.
Dans les colonnes du Journal du Dimanche, hier, le Premier ministre Edouard Philippe assurait que la réforme du Code du Travail, qui est « majeure », donnera lieu à « une discussion » avec les partenaires sociaux et le Parlement mais qu’il faudra ensuite « aller vite » pour la mettre en oeuvre. Elle devait s’appliquer à la rentrée.
Pour la réforme du prélèvement de l’impôt sur le revenu, en revanche, l’heure n’est pas à la précipitation mais plutôt à l’enterrement
Edouard Philippe et son ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin n’excluent pas un abandon de la réforme fiscale emblématique du quinquennat de François Hollande. Le prélèvement à la source était censé entrer en application le 1erjanvier prochain.
À l’étranger, on retiendra la première tournée diplomatique de Donald Trump
Aujourd’hui et demain en Israël et en Palestine (Cisjordanie), puis au Vatican, à Bruxelles et, enfin, à Taormina, en Sicile, pour le sommet du G7. Mais hier, tous les regards étaient tournés vers l’Arabie saoudite pour la 1ère étape de cette tournée.
Occasion pour le président américain de clarifier sa position vis à vis du monde musulman après une série de déclarations offensantes durant la campagne présidentielle et au tout début de son mandat.
Devant une cinquantaine de dirigeants du monde musulman, Donald Trump s’est engagé à ce que «les États-Unis ne cherchent pas à imposer leur vision, mais à tendre la main».
Il a expliqué que la lutte contre le terrorisme « n’est pas une bataille entre différentes religions (…) ou différentes civilisation, c’est une bataille entre le bien et le mal ».
Donald Trump a également appelé tous les pays à «isoler» l’Iran qui, selon lui, « finance, arme et entraîne des terroristes, des milices et d’autres groupes terroristes qui répandent la destruction et le chaos à travers la région ».
La réponse de Téhéran ne s’est pas faite attendre. Dans un tweet, le ministre iranien des Affaires étrangères s’est interrogé : « S’agit-il de politique étrangère ou de pomper 480 milliards de dollars» au roi d’Arabie saoudite ? »
Washington et Ryad ont signé samedi des méga-contrats de plusieurs centaines de milliards de dollars dont 110 milliards de dollars consacrés à l’achat d’armement américain par l’Arabie saoudite.
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