« Une enfant gâtée de la politique ». Ce sont les mots de son adversaire dans la 2e circonscription de la capitale pour les législatives de juin.  Nathalie Kosciusko-Morizet y sera donc notamment opposée à un candidat de son propre parti, Jean-Pierre Lecoq, actuel maire LR du VIe arrondissement, et auteur de ces douces paroles…
« Ce qui me motive surtout, c’est que nous avons une candidate dont nos électeurs ne savent plus où elle habite. Elle est officiellement à LR tout en faisant des appels du pied au nouveau président (Emmanuel Macron). Elle se présente en parangon de jeunesse alors qu’elle utilise les méthodes de la IIIe République », a déclaré à l’AFP Jean-Pierre Lecoq, après avoir déposé sa candidature mardi, et pour laquelle il a reçu selon ses dires, « plein de félicitations et d’encouragements dans ma famille politique ».

« Elle pratique le tourisme électoral »

Pour le maire du VIe arrondissement, ex-suppléant de l’ancienne députée de la 2e circonscription de Paris, Martine Aurillac, « à la vitesse où les choses vont, il n’est pas exclu que je sois le candidat LR la semaine prochaine », ajoutant encore à propos de NKM qu’elle était « une nomade de la politique, elle pratique le tourisme électoral ».
La 2e circonscription de Paris englobe le Ve arrondissement et une partie des VIe et VIIe arrondissements. Elle est détenue depuis 2012 par l’ex-Premier ministre François Fillon. Une fois vainqueur de la primaire de la droite pour la présidentielle, ce dernier avait décidé de la céder à Nathalie Kosciusko-Morizet.
Pour l’entourage de NKM, « le bureau politique de LR, très sourcilleux à juste titre sur le soutien qu’il convient d’apporter à tous les candidats investis LR et UDI, aura sans doute à cœur de procéder à l’exclusion de M. Lecoq ainsi que de tous ceux qui seraient conduits à le soutenir ».