Les députés centristes ont été surpris de découvrir la candidature de Thierry Solère à la questure.
Huit jours d'existence et déjà les premières divergences. Entre les Républicains «constructifs» et les députés UDI, la cohabitation au sein de leur nouveau groupe n'est pas de tout repos. Jeudi, les centristes ont menacé de partir. En cause: la candidature - puis l'élection - surprise de Thierry Solère à la questure de l'Assemblée nationale.
Un poste très convoité qui devait échoir aux Républicains «canal historique». Grâce aux macronistes, Thierry Solère l'a emporté sans que l'ensemble de ses collègues soient, semble-t-il, au courant de sa démarche. «On l'a tous appris sur les bancs de l'Assemblée, c'était assez désagréable», a confié Bertrand Plancher (UDI). Ce qui a provoqué l'ire de Philippe Vigier: «On doit avoir un fonctionnement différent où alors ce fonctionnement n'existera plus. Moi je ne resterai pas longtemps dans un groupe dans lequel il y a ce genre de fonctionnement»,
a-t-il dit à LCP. «J'attends clairement qu'on sorte de ces combines à pétrole qui peuvent s'organiser à un moment ou à un autre dans le dos des députés», a martelé l'ancien président du groupe UDI, sous la précédente mandature.
Lors d'une réunion de groupe organisée ce jeudi matin, les Républicains constructifs auraient admis «une erreur», selon l'UDI. «Une franche explication», a rapporté Bertrand Plancher. «Dont acte. On espère que ça ne se reproduira plus. Ça n'a franchement pas donné une très bonne image de notre cohésion».
Certains voteront la confiance, d'autres s'abstiendront
Une première brèche à l'unité est apparue mardi au moment au désigner le président du groupe. Thierry Solère, qui était attendu à ce poste,
y a renoncé au profit d'une co-présidence UDI-LR, assurée par Franck Riester et Stéphane Demilly. Le matin même, UDI et LR constructifs se sont réunis distinguement avant de négocier.
Le lendemain, c'est le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde qui a fait entendre sa propre musique. Alors que le groupe est présenté comme bienvaillant à l'égard de l'exécutif, il a décidé de ne pas assister au Congrès de Versailles, lundi prochain. «Emmanuel Macron a pu s'exprimer pendant deux campagnes successives, qu'a-t-il à dire de nouveau? S'il veut faire de la com', il n'a qu'à aller à la télévision»,
a-t-il lancé au Figaro. De quoi brouiller le message du groupe qui se scindera une nouvelle fois lors du vote de confiance, mardi prochain. Les uns la voteront, d'autres doivent s'abstenir...
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