Cabinet noir : la droite envoie un dossier juridique au parquet
François Hollande. Photo © AFP
Enquête. Selon
Le Figaro, plusieurs ténors de la droite française institutionnelle ont
envoyé une lettre à Eliane Houlette, cheffe du Parquet national
financier et à François Molins, procureur de Paris. Suite aux
révélations du livre Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d'un quinquennat, ils demandent l'ouverture d'une enquête et invoquent l'article 40 du code de procédure pénale.
Plusieurs
ténors de la droite - Philippe Bas, président de la commission des lois
du Sénat, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Christian
Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale,
Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile de France,
Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe d'opposition LR au
Conseil de Paris et Luc Chatel, ancien ministre de l'Éducation nationale
et désormais porte-parole du candidat François Fillon – ont adressé un
courrier à Eliane Houlette, cheffe du Parquet national financier et à
François Molins, procureur de Paris, suite aux révélations du livre
Bienvenue Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d'un quinquennat, rapporte Le Figaro ce dimanche 26 mars. C'est sur cet ouvrage, publié jeudi, que s'est appuyé
François Fillon pour accuser sur le plateau de L'Emission politique du 23 mars sur France, François Hollande d'avoir utilisé le cabinet noir de l'Elysée.
Vers l'ouverture d'une enquête ?
Dans ce courrier (dont Le Figaro s'est procuré une copie),
les hommes et les femmes politiques dénoncent de faits délictueux au
titre de l'article 40 du code de procédure pénale.
“Conformément aux
dispositions de l'article 40 alinéa 2 du Code de procédure pénale, nous
vous demandons de donner aux présentes les suites que vous jugerez
utiles”, écrivent les responsables républicains. Cet article du
code de procédure pénale oblige toute autorité constituée à donner avis
d'infraction connue.
Pour appuyer leurs dires, ils joignent à leur lettre l'ouvrage susvisé mais aussi
“un tableau de synthèse de ces infractions dont certaines pourraient relever de la juridiction du parquet national financier”.
Le document fait sept pages. Les passages laissant supposer qu'une
infraction a été commise sont mentionnés, ainsi que la qualification
pénale qui leur correspond. On y retrouve : association de malfaiteurs,
corruption, corruption des autorités judiciaires, trafic d'influence,
atteinte à la vie privée, atteinte au secret des correspondances, abus
d'autorité, complicité de fraude fiscale, violation du secret
professionnel, violation du secret de l'enquête.
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