Macron, tu n’as pas vu le cabinet noir de l’Élysée ? Viens, on va t’expliquer !
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Emmanuel Macron © Shutterstock / Frederic Legrand - COMEO
Plus le temps passe, plus la ficelle grossit, plus le scénario se précise.
Médecin
Existe-t-il ou non un « cabinet noir » à l’Élysée, voilà la nouvelle et grave question eschatologique posée à l’intelligentsia médiatique pour distraire les blaireaux de leurs vrais problèmes. Foutaise ! De toute éternité, même sans réunion cagoulée dans une crypte comme dans Les Cigares du pharaon, il a existé des réseaux reliant politiciens, policiers, magistrats, journalistes et gens de Bercy pour monter de mauvais coups. Et plus le temps passe, plus la ficelle grossit, plus le scénario se précise.
Souvenons-nous d’abord que, de l’avis général – même hors de nos frontières -, nous avons au pouvoir, depuis bientôt cinq ans, la plus médiocre et la plus nuisible équipe de bras cassés de la VeRépublique. Rationnellement, il n’y avait pas la moindre chance qu’elle pût résister à une alternance. Mais bien que l’on puisse en douter, certains de ses membres avaient peut-être lu Maurras : « En politique, le désespoir est une sottise absolue ! » Et comme on peut être à la fois exécrable pour exercer le pouvoir et excellent pour le conquérir ou le garder, ils se sont mis à réfléchir aux solutions possibles.
« Hollande à nouveau candidat ? Un repoussoir, autant se faire hara-kiri tout de suite ! Alors quel autre ? Pas facile. En plus, il y a ces foutues primaires… D’autant plus inévitables que nous avons été assez bêtes pour les inventer ! Lesquelles, primaires, pourraient d’ailleurs bien être remportées par un ces frondeurs qui chient dans nos bottes depuis des mois. Ce serait le bouquet ! Mais alors, que faire ? » Ils réfléchirent longtemps avant de trouver la seule solution susceptible de les sauver, et on peut penser qu’un ancien premier secrétaire du PS pendant plus de dix ans, donc spécialiste en coups tordus, n’y est pas étranger.
« Il faudrait proposer aux électeurs quelqu’un de chez nous, mais qui n’aurait plus l’air d’être de chez nous. Qui ferait mine de s’être fâché et pourrait donc se pointer hors primaires. Assez jeune pour se prétendre étranger au « système », et surtout présentant bien.
Important, ça, pour le vote féminin. Assez mignon pour plaire aux jeunes, mais que les ménopausées puissent aussi se dire que les cougars ne lui déplaisent pas… C’est notre seule chance d’être face à la folle de Montretout au second tour, et donc de rafler la mise. Mais attention, à deux conditions absolument impératives, parce que c’est comme une balance : si vous voulez inverser sa position, vous pouvez alléger un côté ou alourdir l’autre, mais c’est encore mieux si vous faites les deux ! D’abord, monter une mayonnaise médiatique sans précédent. Il ne faudra voir que sa bobine dans tous les médias pendant deux mois : radios, télés, Closer, Gala, Paris Match, L’Équipe, Mon ouvrage, La Vie du rail… partout ! Bergé et Drahi, c’est déjà dans la poche ; les autres suivront. Son programme, on s’en fout. Les électeurs aussi, d’ailleurs, de plus en plus. Des trucs flous, mous, gazeux, du papier tue-mouches attrape-tout… C’est sa gueule qui compte. Deuxième condition indispensable, dézinguer au maximum le candidat de la droite et du centre. Trouvez tout ce que vous pouvez, activez tous vos réseaux, fouillez ascendants, descendants, collatéraux, patrimoine, comptes en banque, explorez tout puis rajoutez-en et faites mousser l’eau, même s’il n’y a pas de savon. Et, surtout, envoyez des gars taper sur des casseroles et lancer des œufs partout où il se rendra : la télé ne verra que ça et les sans-dents seront persuadés que c’est un salaud… C’est notre seule chance ! »
Résultat dans un mois ?
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