Le PS colle à Macron comme un mauvais sparadrap dont il cherche à se défaire. Pour la galerie.
Pas un jour ne passe sans que Macron ne reçoive son essaim d’élus socialistes ou centristes en quête d’une bonne occasion pour relancer leur carrière. Mais voilà que Macron commence à filtrer les entrées. Ou veut nous le faire croire. Il veut choisir qui aura le droit d’en être.
Il a donc instauré une sorte de charte, avec des critères précis, dignes d’un banquier qui ne prête pas aveuglément. C’est franceinfo qui nous renseigne sur le tri Macron, forcément gage de sérieux et de renouvellement.
Bon, pour avoir accueilli Robert Hue et Daniel Cohn-Bendit, la sélection n’était quand même pas de très haut niveau… Il faut croire que c’était le début. Mais, désormais, il a nettement rejeté certaines offres.
Il paraît qu’il aurait fermé la porte à Valls, à Royal et à Touraine, pour ne pas être « la recyclerie du PS ». Car, à En Marche!, on veillerait scrupuleusement à respecter un équilibre gauche-droite. Or, à l’origine, le mouvement était uniquement porté par des socialistes (Ferrand, Collomb et quelques autres) : du pur hollandisme. Et puis il a suffi que MM. Delevoye et Bayrou arrivent pour qu’ils nous disent que c’était rééquilibré à droite : trente éléphants socialistes et deux danseuses centristes en tutu, c’est ça, l’équilibre gauche-droite ? D’ailleurs, l’ex-chiraquien Dutreil l’avouait lui-même en déclarant :
« En marche ! n’est pas l’arche de Noé des éléphants du PS. Si, d’un seul coup, tous montent à bord, cela crée un déséquilibre.
Et ce radeau des médusés n’a pas fini de se déséquilibrer car, avec Le Drian, des dizaines de parlementaires PS, conduits par Gilles Savary, député PS de Gironde, avaient prévu une tribune de ralliement dans la presse. Mais consigne a été donnée à ces traîtres impatients d’attendre le premier tour, pour ne pas effrayer les centristes qui pourraient être tentés. Et des centristes tentés, il y en a ! Enfin… surtout des élus. Car, au niveau des électeurs, cette cuisine et cette arrière-cuisine PS en dégoûte beaucoup. C’est que le PS colle à Macron comme un mauvais sparadrap dont il cherche à se défaire. Pour la galerie.
Selon Le Canard enchaîné, En Marche ! et le PS sont déjà en train de négocier les investitures pour les législatives : ils ont déjà déchiré le vote de la primaire, déchiré l’accord pour les législatives avec les Verts, éliminé les frondeurs ! Du beau travail.
Tout cela se fait, évidemment, depuis le cabinet gris de l’Élysée. Mais figurez-vous que Macron, qui connaît bien la maison, n’a pas vu ce cabinet-là non plus! Encore un emploi fictif ?
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