vendredi 31 mars 2017

François Fillon, son interview reconquête dans Valeurs actuelles

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/ Mercredi 29 mars 2017 à 12:24
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François Fillon. Photo © TIMO ROMEDANA

Exclusif. Dans le prochain numéro de Valeurs actuelles, François Fillon revient sur les enjeux de cette élection présidentielle. Son libéral-conservatisme se veut une réponse à la crise.

François Fillon laissé passer le plus gros de la tempête, et le candidat des Républicains est encore debout. Dans le prochain numéro de Valeurs actuelles, à retrouver demain dans les kiosques ou dans notre version numérique, il revient sur les enjeux de l'élection présidentielle. Extraits.

Peut-on définir le fillonisme comme un libéral-conservatisme ?

"Oui, si on considère que le conservatisme consiste à être attaché à des valeurs, à des traditions, à une histoire. Et si on accepte que cette identité, cet héritage doivent être mis au service de l’unité nationale, de la cohésion de la société, mais aussi au service d’une capacité de projection dans le monde. Le repli sur soi que certains prônent au nom de la défense des tradition ferait que la France assisterait en spectateur à l’évolution de l’histoire autour d’elle. Le repli, c’est la défaite".
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Qui souhaite couper la tête de François Fillon ?

"Ceux qui m’attaquent le plus violemment, aujourd’hui, sont ceux qui combattent toutes les idées que j’ai mises en avant dans la primaire : la transformation de notre modèle économique et social, la liberté d’entreprendre, l’autorité de l’État, la fierté nationale, les valeurs classiques de la France, la lutte contre le totalitarisme islamique, le respect de notre héritage spirituel… Tout cela heurte le “politiquement neutre”. En revanche, je ne m’attendais pas à une telle mobilisation de moyens pour empêcher les électeurs de la droite et du centre de défendre leurs valeurs".
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Photo © REUTERS

Sur la définition de sa candidature comme celle de la "droite originelle"

"Oui, ma candidature est révolutionnaire. C’est la “révolution du bon sens”. Cela se voit à la force des critiques que mon projet suscite : soit on en fait la caricature, soit on le décrète impossible à appliquer".
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Sur Emmanuel Macron

"Si M. Macron est élu, nous nous retrouverons très probablement devant une absence de majorité. Il faudra qu’il gouverne un jour en s’appuyant sur Alain Madelin, un autre en s’appuyant sur Robert Hue. Et il finira par faire la politique de François Hollande".
"Il n’y a, dans son projet, aucune rupture sérieuse, aucune transformation profonde. Emmanuel Macron est bien moins audacieux que moi".
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Sur François Hollande au chevet de Théo

C’était une faute.

Sur l'autorité en France

"Il faut retrouver les équilibres de la Ve République, avec un président qui impulse, mais dont la parole publique doit être dosée, qui ne s’exprime pas à tort et à travers sur tous les sujets, qui laisse le gouvernement agir au quotidien, mais qui le recadre si jamais il s’écarte du projet que les Français ont choisi".
"Pour des raisons idéologiques, on a abaissé l’autorité de ceux qui la détiennent. Parents, enseignants, forces de l’ordre… Le respect est devenu une faiblesse, alors que c’est une vertu cardinale en société".

Sur son opposition au multiculturalisme

"Je la puise dans le caractère unique de la culture française : je ne dis pas qu’elle est supérieure aux autres, mais elle possède une spécificité forte, susceptible de rassembler les différences. Je la puise également dans cette belle idée que la citoyenneté transcende les origines. Je continue de croire en l’assimilation des étrangers qui veulent acquérir notre nationalité. Notre devoir est de veiller à tous les stades à leur assimilation. Pour cela, nous devons réduire sérieusement l’immigration pour que fonctionne de nouveau notre système d’intégration, qui est aujourd’hui en panne"

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