mardi 28 mars 2017

Christine Angot, l'arroseuse arrosée

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/ Vendredi 24 mars 2017 à 20:54
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André Bercoff. Photo © SIPA

Chronique. Décomposition du spectacle, spectacle de la décomposition : l'émission politique consacrée à François Fillon sur France 2 fut de bout en bout le comprimé chauffé à blanc de la misère en milieu politico-médiatique.

Comparaissait, au tribunal des flagrants délits présidentiels, un candidat mis en examen, que les jugements de cour et de rumeurs avaient noirci à souhait et à qui des animateurs ou chroniqueurs demandaient constamment des comptes : comment se faisait-il qu'il eût l'outrecuidance d'être encore là ? En vertu de l'adage selon lequel la meilleure défense demeure l'attaque, l'impétrant argua du contenu d'un livre de journalistes du Canard Enchaîné - l'hebdomadaire qui l'accable depuis près de deux mois - pour dénoncer un complot contre lui ourdi par le cabinet noir de l'Élysée, quartier général des hautes et des basses œuvres de l'actuel chef de l'État. Le clou de la soirée fut l'apparition de la femme de lettres Christine Angot, passionaria de sous-préfecture, harpie vindicative accablant d'insultes le vainqueur de la primaire de la droite et du centre, le traitant de malhonnête, de menteur et d'évidemment coupable. Du coup, la hargne, la grogne et la rogne de cette auto-fictionniste de très moyen aloi se retourna contre elle : à côté de la bobo Angot,  Fillon apparut comme un parangon de calme et de maîtrise. Et c'est ainsi que l'arroseuse fut arrosée.

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