mercredi 3 mai 2017

Elle Présidente, Marine Le Pen dissoudra l'Assemblée nationale si elle n'a pas de majorité en juin

Publié à 20h08, le 02 mai 2017 , Modifié à 20h08, le 02 mai 2017
Elle Présidente, Marine Le Pen dissoudra l'Assemblée nationale si elle n'a pas de majorité en juin
Marine Le Pen © AFP
Image Sylvain Chazot

La politique-fiction n'est pas un sport réservé aux journalistes. Les politiques également aiment pratiquer l'art subtile d'imaginer ce qu'il pourrait advenir sans savoir précisément ce qu'il adviendra vraiment.
Imaginons par exemple que Marine Le Pen remporte la présidentielle le 7 mai. Celle qui prendra la place de François Hollande nommera Nicolas Dupont-Aignan à Matignon, lequel formera un gouvernement. Et après ? Et bien après, il y aura les législatives, campagne qui s'annonce malgré tout difficile pour le Front national, victoire à la présidentielle ou non.
Imaginons donc encore que Marine Le Pen soit élue présidente en mai mais que le FN ne remporte les législatives en juin. La présidente de la République sera donc contrainte à la cohabitation ? Pas du tout. Auprès du Canard Enchaîné, en kiosque ce mercredi 3 mai, Gilles Lebreton, eurodéputé FN et membre du conseil stratégique de Marine Le Pen, explique comment la frontiste fera pour éviter la cohabitation :
Si la nouvelle Assemblée nous est hostile, nous changerons la loi électorale par un référendum organisé dès l'été prochain, puis la Présidente dissoudra l'Assemblée…

Si cohabitation il y a, celle-ci sera donc réduite au minimum, le temps pour Marine Le Pen d'organiser un référendum permettant de modifier la loi électorale et d'instaurer la proportionnelle.
Cette "proportionnelle intégrale" fait partie des "144 engagements présidentiels" de Marine Le Pen. Elle sera instaurée à toutes les élections avec "une prime majoritaire de 30 % des sièges pour la liste arrivée en tête et un seuil de 5%  des suffrages pour obtenir des élus", est-il indiqué dans le programme du FN.
De fait, Marine Le Pen pourrait organiser un référendum grâce à l'article 11 de la Constitution. Celui-ci confère au président de la République le droit d'organiser des référendums législatifs sur des questions relatives à l'organisation des pouvoirs publics ou à la ratification de traités. Une notion d'"organisation des pouvoirs publics" suffisamment floue pour permettre d'organiser un tel référendum pour modifier la loi électorale. 

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