Eric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes, a dénoncé mardi les « scénarios » montés pour nuire à François Fillon en vue de la présidentielle. « Ces attaques répétées, incessantes, inédites par leur caractère généralisé, […] les procédures judiciaires inédites sous la Ve République à ce moment de la campagne présidentielle, tout ça n’a qu’un but, empêcher François Fillon de faire campagne », a-t-il déploré sur Sud Radio-Public Sénat.
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Fustigeant les « scénarios » et les « violations répétées » du secret de l’instruction, Eric Ciotti a déploré « une dérive extrêmement grave de nos institutions et de la vie démocratique ». « Est-ce que les garanties d’un Etat de droit sont toujours respectées en ce moment ? Je pose la question par rapport à la violence qui est portée contre le candidat de l’opposition aujourd’hui », a-t-il également demandé.

Un complot Hollande-Macron

Mais le député n’a pas oublié la cible favorite de LR en ce moment. « Il y a un candidat de la continuité, il y a un candidat du système, c’est Emmanuel Macron. Certains veulent le faire élire par tous les moyens. Je pense que François Hollande est dans une complicité, d’abord dissimulée mais de plus en plus avérée avec Emmanuel Macron », a-t-il ainsi dénoncé. Une complicité qui suppose tout de même que le président a déjà pardonné la trahison de son ex-ministre. Pas si évident.
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« Tout ça n’a qu’un objectif c’est éviter qu’on parle du fond […] avec une complaisance de certains médias qui alimentent en permanence ce tombereau d’insultes, cette campagne de caniveau pour empêcher l’alternance », a continué Eric Ciotti, mettant en cause le groupe Altice (Libération, L’Express, 49 % de NextRadioTV, maison-mère de BFMTV…), comme a pu le faire Marine Le Pen avant lui. « Il y a des groupes de presse, et notamment celui qui est dirigé par Patrick Drahi, qui, il est assez clair et assez évident, soutiennent aujourd’hui ouvertement M. Macron. Dans le but de le faire élire président de la République, ça, c’est manifeste. A chacun de retrouver les liens historiques, anciens, passés entre ces groupes et M. Macron », a-t-il lancé.