Les historiens se pencheront un jour sur l’événement auquel nous sommes confrontés et nous aideront à comprendre ce qui nous échappe aujourd’hui.
Jamais un homme (non-juif) n’avait mobilisé contre lui la quasi-totalité de la classe politique, y compris une large fraction de personnalités issues de son propre camp.
Ce qui frappe, c’est l’incroyable
disproportion entre les faits dont il est fait grief et qui ne sont
mêmes pas avérés, et l’immense clameur qui a occupé la totalité du champ
médiatico-politique pendant plusieurs semaines.
Peu de voix se sont élevées pendant cette longue période pour questionner les faits, mettre un doute sur sa culpabilité.
Fillon n’a commis aucun crime, aucun délit. Le crime c’est Fillon lui-même
Fillon devait partir. Aucune décision
judiciaire n’avait prononcé son expulsion, mais pourtant tous
l’exigeaient. L’affaire ne souffrait pas le moindre doute. Tous le
répétaient en boucle. Ce n’était même pas un mot d’ordre politique,
c’était un « acte de foi », un autodafé.
La France, pays des droits de l’homme,
renouait sous nos yeux, avec les pratiques de la Sainte Inquisition ou
ceux des procès staliniens. Accuser, c’est ipso facto condamner.
Fillon n’a commis aucun crime, aucun
délit. Le crime c’est Fillon lui-même. L’opprobre, l’anathème dont il
est la victime, c’est sa personne, sa famille.
En tant que juif, je n’ai pu m’empêcher
face à la déferlante de cette haine irrationnelle, de penser à tous les
juifs qui avaient été cloués au pilori, volés, tués, pour l’unique
raison qu’ils étaient juifs.
Fillon est mis en croix parce que chrétien intervenant dans le politique
Ce que révèle Franck Margain dans un
article publié dans Valeurs Actuelles me semble parfaitement fondé. En
s’attaquant à Fillon, c’est le retour des chrétiens dans la vie
politique que l’on vise, « C’est peut-être bien plus le retour des Chrétiens sur la scène politique que certains veulent stopper à tout prix. »
Ce que ne nous dit pas Margain, c’est pourquoi le retour des chrétiens produit une telle opposition.
Et bien tout simplement parce que
derrière ce christianisme se cache (à peine) le judaïsme. Aujourd’hui en
France, la majorité de la population possède suffisamment de
connaissances pour savoir cela.
La même mécanique diabolisante,
totalitaire qui frappe quiconque ose défendre Israël, (Finkielkraut en
sait quelque chose qui ne peut intervenir dans une université française
que sous bonne escorte !) s’est mise en route contre Fillon.
Pour comprendre ce lien honni, il suffit de lire Maurras.
Son antisémitisme délirant le conduit à
devenir antichrétien. Il est accusé par la papauté d’athéisme,
d’agnosticisme, d’antichristianisme, d’anti moralisme individuel et
social.
« L’Action
Française tel qu’il est publié aujourd’hui, de telle sorte que ce
journal doit être tenu comme prohibé et condamné et doit être inscrit à
l’Index des livres prohibés » Palais du Saint-Office, le 29 décembre 1926.
Maurras distingue puis oppose « Chrétiens » et « Catholiques »
Pour Maurras, qui
dit « Chrétiens » dit automatiquement « Juifs ». Marie, le Christ et
les douze apôtres étaient juifs. La morale chrétienne est dans son
essence une morale juive. Les représentants de la mouvance ultra-gauche
ne disent pas autre chose. Lorsque l’on demande à Carlos pourquoi il est
antisémite il répond : parce que le judaïsme est la racine du
christianisme.
La haine de notre civilisation issue de
la Bible, qu’elle vienne de l’extrême-droite, de l’extrême-gauche ou de
l’islam, s’articule autour du lien qui unit judaïsme et christianisme.
« La haine de l’Occident semble même
n’être qu’une extension de la haine des Juifs. Comme si les ennemis de
l’Occident postulaient que l’Occident judéo-chrétien qu’ils haïssent
était avant tout un Occident juif ou « enjuivé ». (Pierre-André Taguieff, « La judéophobie des Modernes : Des Lumières au Jihad mondial*, p. 33 »)
Chirac en bon opportuniste avait senti que ce mot de « judéo-christianisme » sentait le soufre.
Le premier des Rois français, Clovis, est consacré selon la tradition des Rois hébreux de l’Ancien Testament
Il s’est opposé à ce que l’on évoque les
racines chrétiennes de l’Europe. Le faire eût été automatiquement mettre
« Israël » (l’Israël biblique) à l’origine de l’Europe. Vérité
historique que les Américains connaissent, mais que l’essentiel de la
classe politique française (et européenne) refuse d’assumer.
Déni qui est à la source de la
quasi-totalité des malheurs de l’Europe. On occulte l’évidence : Le
premier des Rois français, Clovis, est consacré selon la tradition des
Rois hébreux de l’Ancien Testament. Il est oint avec l’huile sacrée ;
tout comme avant lui le Christ – traduction
grecque de l’hébreu « Messie » qui signifie « celui qui a reçu
l’onction, celui qui a été mis à part, celui qui est oint ».
Étant désigné par le suffrage universel, Fillon a reçu « l’onction du peuple ».
De surcroît, il a réactivé, par ses
prises de position politiques, le rapport de la situation actuelle avec
les deux cultures qui sont le soubassement civilisationnel (avec Athènes
et Rome) de notre société.
Il n’en a pas fallu davantage pour que
sa mise à mort soit décrétée. Ce n’est pas un complot. C’est bien pire.
C’est la réaction épidermique de toute une classe dirigeante nourrie au
lait noir de la haine de la civilisation occidentale et de
l’autodénigrement.
Fillon n’avait sans doute pas une claire
conscience du « tabou » qu’il a transgressé, du caractère explosif de
ses positions, au demeurant marginales dans son discours.
Il a osé dire : « je suis élu » ; je suis « chrétien ».
Il ignorait que dans la France
d’aujourd’hui, à l’heure où il est d’usage de vouer aux gémonies notre
pays (cf. l’accusation de crime contre l’humanité proférée par la
coqueluche des médias, Macron, depuis un pays étranger), mettre en avant
l’identité religieuse chrétienne dans le champ du politique est plus
qu’une faute, c’est un crime.
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Fillon a oublié que pour la classe dirigeante, seule l’Islam a rang de religion officielle.
On tente de faire coïncider religion et
citoyenneté. Cette citoyenneté nouvelle, que Juppé baptise « identité
heureuse », ne fonctionne que dans une unique problématique religieuse,
celle de l’Islam. Seuls les musulmans peuvent pratiquer librement leur
religion. Les politiques les encouragent, les y invitent, les
identifient à leur pratique religieuse, comme s’il n’y avait ni athée,
ni agnostiques musulmans. Les autres sont tolérés à la marge. Les
chrétiens se sont exclus il y a longtemps de la sphère publique ; la
minorité de juifs qui persistait à apparaître en tant que tels doit se
cacher pour le faire. (Condamnation du port de la kippa y compris par
Marine Le Pen).
Sous la domination de l’Islam politique
et de ses puissants soutiens dans le monde médiatico-politique, juifs et
chrétiens deviennent les Marranes de la République.
Fillon va-t-il avoir le courage, la
force, de porter la civilisation française dont les soubassements – oh
horreur absolue – sont juifs et chrétiens, ou va-t-il reculer sous la
pression « amiable » de ses amis « retrouvés » ?
Va-t-il avoir la force et le courage de
réconcilier la France (et donc l’Europe) avec Israël, les Etats-Unis, la
Russie et donc avec elle-même ? Son histoire ? Ses traditions ?
Le clash autour de la candidature Fillon
est bien plus qu’un clash politique : il est l’expression du choc
civilisationnel qui est en train de faire voler en éclat la laborieuse
construction européenne fondée sur la suprématie de l’économie, la honte
de soi et l’islamisation de la société, massivement rejetée par le
peuple.
Le sommet de l’Etat présente le même visage que celui des « Les territoires perdus de la République* » : chrétiens et juifs qui se revendiquent comme tels, y sont diabolisés.
Hier, c’est « Sarkozy le Juif » qui a
fait les frais de la redoutable nouvelle Inquisition constituée par le
triptyque Justice-médias-politiques. Aujourd’hui, c’est « Fillon le
Chrétien » qui est soumis au feu roulant de cette redoutable machine à exclure, à tuer.
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