L’imposture
Macron.
François Danjou. Février 2017
A ce stade de la campagne présidentielle où flotte le destin
et où monte une grande inquiétude française, je vous propose une petite séance
de désintoxication, concoctée en étudiant, croisant et vérifiant quelques
données que j’ignorais, ajoutées à d’autres plus connues. Le tableau, qui m’a
été inspiré par le message de Sylvie Fabre posté sur Facebook, vaut son pesant
de cacahuètes.
La France politique donne le sentiment d’un hôpital psychiatrique
vieillissant où chaque après-midi viendrait se produire un malade plus atteint
que les autres jouant aux illusionnistes. Plus encore que les gens
normaux, les névrosés aiment croire aux miracles et aux tours de passe-passe.
En France qui détient le record olympique de la névrose collective sur à
peu-près tous les sujets, nous sommes gâtés et avons l’embarras du choix.
Attisées par les médias qui commentent l’élection présidentielle comme une
course de chevaux, une crise d’hystérie politique et d’aveuglement pousse
l’autre.
Les dégâts sont considérables.
Récemment
les blessures infligées à notre société
par les tendances illusionnistes des exécutifs successifs ont été gravement
infectées par Hollande lui-même, tacticien apparatchik sans autorité, amorphe,
froid et dépourvu de vision, qui, selon les sondages les plus sérieux a, en
2012, été porté au pouvoir par l’apport massif du vote des « Beurs »
de banlieues, les mêmes que son clone Macron est allé chercher à Alger de
manière si indigne.
Ainsi le couple maléfique arc-bouté à une idéologie infirme
de psychopathe soumis à l’air du temps, cautionne pour de méprisables raisons
électorales, ce que le livre de Georges Bensoussan et Elisabeth Badinter
« Une France soumise, les voix du refus » (Albin Michel, janvier
2017) appelle une « contre société » qui ne fait que croître et
embellir.
Mais dans le domaine de l’illusion Macron est un athlète,
une sorte de « vice de forme » et une mystification sur pattes dont
l’évidence odieuse perce la surface du sortilège quand on sait que, sur
l’Algérie et la colonisation, il y a deux mois à peine, l’homme qui, pendant le
Brexit, s’est tout de même rendu à Berlin parler en Anglais aux Allemands, au
nom de l’Europe, disait exactement l’inverse de ce qu’il est allé proféré à
Alger. En substance : « il y a certes eu des épisodes regrettables
dans la colonisation, mais n’oublions pas tout le positif laissé par la
France ».
Mais en matière de supercherie et d’attrape nigaud, ancrée
dans l’illusion psycho-pathologique de la « jeunesse » comme remède à
tous les maux, il y a pire. Bien pire.
Alors que Fillon est sans relâche attaqué par une vaste
collusion politico-médiatique pour 5000 € par mois légalement payés à son
épouse, ce qui, il est vrai, à défaut d’être juridiquement condamnable, manque
d’élégance désintéressée, Macron, jamais élu, qui vient directement et sans
intermédiaire du monde des banques, est, en toute illusion, enfermé dans
un enchevêtrement financier d’une toute autre envergure que la cassette d’Harpagon
dont le cœur est Patrick Drahi, lui-même à la tête de SFR, BFM TV, l’Express et
Libération.
Par ce qui est loin d’être une coïncidence, le 28 octobre
2014, il a, depuis son piédestal de tout nouveau ministre des finances et
contre l’avis de Montebourg son prédécesseur, autorisé le rachat de SFR par
Drahi, dont le « plan social », camouflé en « départs
volontaires » mettra à la porte
5000 personnes d'ici 2019.
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www.la-croix.com
À SFR, la direction veut supprimer 5 000 emplois
d’ici à 2019 par un plan de départs volontaires. Depuis la crise de 2008, les
employeurs...
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Quel intérêt pour la France ? Personne ne sait,
d’autant que, délocalisé au Luxembourg, à Guernesey et en Suisse, Numericable
le groupe de Drahi échappe en partie au fisc français. C’est en tous cas ce que
suggérait Montebourg le 14 mars 2014 au micro d’Europe 1: « Numericable
a une holding au Luxembourg, son entreprise est cotée à la Bourse d’Amsterdam,
sa participation personnelle est à Guernesey dans un paradis fiscal de Sa
Majesté la reine d’Angleterre, et lui-même est résident suisse ! Il va falloir
que M. Drahi rapatrie l’ensemble de ses possessions et biens, à Paris, en
France. Nous avons des questions fiscales à lui poser ! ».
En revanche, les actionnaires on toutes les raisons de se
réjouir puisque, dans les 6 mois qui ont suivi le rachat, la valeur du groupe
Drahi a plus que doublé, leur faisant gagner collectivement plus de 14
milliards d’euro.
Au passage, puisqu'on parle des intérêts français il est
tout aussi légitime de s'interroger sur les motivations réelles de Macron quand
il a bradé l'aéroport de Toulouse aux Chinois et Alstom aux Américains de GE. http://www.questionchine.net/des-chinois-a-blagnac-une-faillite-francaise
www.questionchine.net
Le 4 décembre, le gouvernement français a
annoncé l’ouverture de 49,99% du capital de Toulouse Blagnac à un consortium
sino-canadien, baptisé Symbiose, à ...
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www.lefigaro.fr
FIGAROVOX/ANALYSE- Les fleurons de
l'industrie française sont de plus en plus rachetés par de grands groupes
étrangers. Le spécialiste d'économie Alain Fabre ...
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Mais
trêve de nationalisme industriel d’un autre âge. L’avenir de la France, enfumé
par l’illusion et le rêve, est au bout des présidentielles et à la remorque de
Macron, le magicien sans programme.
Pour
remercier le ministre des finances devenu illusionniste, Drahi a mis son groupe
de médias à disposition de sa campagne et organisé un matraquage publicitaire
sans précédent en sa faveur. Menée comme une opération de marketing, l’offensive
médiatique est orchestrée par Bernard Mourad, proche de Patrick Drahi et patron
du pôle médias du groupe Altice ayant rejoint Macron pour organiser son
mouvement « En Marche » en Octobre 2016.
Lire,
ci-après, le Blog d’Eric Verhaeghe, maîtrise de philosophie, ENA, fondateur du
cabinet « Parménide » conseil en innovation sociale. Auteur de
« Faut-il quitter la France ? »
eric-verhaeghe.entreprise.news
Cet article a été lu 373073 fois Pas mal, le
soutien massif de BFM TV à Emmanuel Macron. On a l’habitude de voir les mêmes
informations passer en boucle sur ...
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Détail important : Ancien banquier de Patrick Drahi,
Mourad s’était plus particulièrement occupé, en 2014 - la boucle est bouclée -
du rachat de SFR. Depuis février 2015, il est à la tête de la branche média du
groupe Altice, ayant sous sa coupe l’Express, Libération, BFM TV et RMC dont
chacun aura remarqué les émission de pilonnage anti-fillon et, à l’inverse, la
tapageuse campagne pro-Macron.
En autorisant le rachat de SFR, Macron a donc fait d’une
pierre trois coups. 1) Il s’est donné un appui opérationnel de premier plan
pour manipuler l’électorat ; 2) il s’est acquis le soutien de la banque
Lazard (fusions acquisitions, gestions d’actifs) chargée du rachat de SFR et
rémunérée à la commission ; 3) il a, par l’intermédiaire de Mathieu Pigasse,
Directeur général de Lazard France et Président des Nouvelles Editions
Indépendantes, rajouté à sa panoplie des médias adossés à son illusion,
Les Inrockuptibes, Radio Nova, Le Monde et le Huffington Post. Qui dit
mieux ?
Pour remettre les choses en perspective et faire tomber les
masques, envisageons les choses sous l’aspect « moral » et
« éthique » mis en avant pour abattre Fillon. Puisqu’il est question
de moraliser la vie politique et éviter les conflits d’intérêts, est-il bien normal
que le patron d’une banque portant aussi le chapeau de patron de presse,
soutienne un candidat dont la décision lui a rapporté autant d’argent ?
Enfin, comble de mystification
hypocrite, le 22 février, Bayrou annonçait son ralliement à Macron sous quatre
conditions : « Je demande expressément que le programme du
candidat comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique, en
particulier de lutte contre les conflits d’intérêt. Je refuse, comme je l’ai
refusé toute ma vie que des intérêts privés, de grands intérêts industriels ou
financiers, prennent la vie publique en otage. Je ne cèderai rien sur la
séparation nécessaire de la politique et de l’argent. »
Les conditions déjà clairement contredites par la réalité de
la nébuleuse Macron, furent pourtant aussitôt acceptées par le chouchou de
nombreux jeunes et d’une certaine presse aux ordres, avec une audace cynique et
insolente qui jette une lumière inquiétante sur le personnage.
Face à autant de mépris et de désinvolture à l’égard de la
vérité, enrobés dans une très préoccupante stratégie d’illusions, ponctuée par
des discours à géométrie variable et des déclarations démagogiques à 180° les
unes des autres, il est devenu légitime de s’interroger sur la clairvoyance et
les buts de ceux qui, tout en vouant Fillon aux gémonies de la morale publique,
soutiennent Macron, empêtré dans une succession de conflits d’intérêts rarement
observés à ce niveau dans la 5ième République.
L’interrogation ne peut manquer de se tourner aussi vers
François Bayrou, le Don Quichotte français de l’éthique républicaine qui, en
2012, avait cautionné François Hollande et se tourne aujourd’hui vers Macron
dont le projet ambigu, à contre courant de ses convictions éthiques, est
articulé de manière trouble à la galaxie des affaires sans frontières échappant
à l’impôt et, cerise sur le gâteau, à la grande finance. Celle là même que
François Hollande avait, il y a tout juste 5 ans au Bourget, ciblé, comme
« son adversaire, sans visage et sans parti, s’étant affranchi de toutes
règles de toute morale et de tout contrôle ».
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