« Vous savez que je consacre mes journées à la campagne… » Attendu au Congrès des chasseurs, François Fillon n’avait, ce mardi matin, pas le temps de répondre aux
questions des trois juges qui instruisent l’enquête sur les emplois présumés fictifs de
son épouse, Penelope. Le candidat de la droite et du centre s’est donc contenté de
lire une courte déclaration avant de quitter le pôle financier du palais de justice.
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Les juges Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau l’ont mis en examen pour « détournement de fonds publics », « complicité d’abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ». Les magistrats estiment donc qu’il existe, dans leur dossier, des indices « graves » ou « concordants » laissant penser que François Fillon peut être poursuivi spécifiquement pour chacun de ses faits.
Le premier chef d’accusation concerne l’emploi présumé fictif de son épouse en tant qu’assistante parlementaire ; le deuxième porte sur son activité controversée au sein de La Revue des deux mondes. Quant au dernier chef d’accusation, il trouve son origine dans le prêt de 50.000 euros de Marc Ladreit de Lacharrière que François Fillon a admis avoir « oublié » de déclarer à la HATVP.
>> Interview: «Fillon est dans une rhétorique de l'exagération»
Concrètement, cela ne change pas grand-chose. « Si ce n’est que nous allons avoir accès au dossier judiciaire, confiait un de ses proches à 20 Minutes il y a quelques jours. C’est peut-être le seul point positif… » Entre deux meetings, François Fillon pourra donc lire les procès-verbaux d’auditions des personnes interrogées durant l’enquête et les comptes rendus de perquisitions.
Les trois juges vont, de leur côté, continuer à enquêter. Outre Penelope Fillon le 28 mars, ils vont sans doute interroger dans les prochaines semaines tous les autres protagonistes de l’affaire et ne se risqueront pas à prendre une décision – un renvoi devant un tribunal ou un non-lieu - avant le premier tour de l’élection.
François Fillon le sait bien. Il sait aussi que c’est sur le terrain du symbole que cette affaire risque sans doute de lui faire le plus de mal. Sa déclaration aux juges comportait cette phrase lourde de sens : « On ne lutte jamais à armes égales avec le soupçon. »
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Les juges Serge Tournaire, Aude Buresi et Stéphanie Tacheau l’ont mis en examen pour « détournement de fonds publics », « complicité d’abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ». Les magistrats estiment donc qu’il existe, dans leur dossier, des indices « graves » ou « concordants » laissant penser que François Fillon peut être poursuivi spécifiquement pour chacun de ses faits.
Le premier chef d’accusation concerne l’emploi présumé fictif de son épouse en tant qu’assistante parlementaire ; le deuxième porte sur son activité controversée au sein de La Revue des deux mondes. Quant au dernier chef d’accusation, il trouve son origine dans le prêt de 50.000 euros de Marc Ladreit de Lacharrière que François Fillon a admis avoir « oublié » de déclarer à la HATVP.
Le camp Fillon va avoir accès au dossier judiciaire
« Les balles volent bas », a lancé le candidat aux chasseurs peu après cet épisode. Difficile de croire qu’il a été surpris par sa mise en examen. Évoquant un « assassinat politique », François Fillon l’avait lui-même pronostiquée, début mars, au cours d’une conférence de presse mémorable dans laquelle il était revenu sur sa promesse de renoncer à la course à l’Elysée dans ce cas précis.>> Interview: «Fillon est dans une rhétorique de l'exagération»
Concrètement, cela ne change pas grand-chose. « Si ce n’est que nous allons avoir accès au dossier judiciaire, confiait un de ses proches à 20 Minutes il y a quelques jours. C’est peut-être le seul point positif… » Entre deux meetings, François Fillon pourra donc lire les procès-verbaux d’auditions des personnes interrogées durant l’enquête et les comptes rendus de perquisitions.
Libre de continuer à faire campagne
Pour le reste, l’enquête va suivre son cours tout comme la campagne politique. Logiquement épargné de la moindre mesure de contrôle judiciaire, le candidat peut poursuivre ses déplacements et ses activités comme bon lui semble.Les trois juges vont, de leur côté, continuer à enquêter. Outre Penelope Fillon le 28 mars, ils vont sans doute interroger dans les prochaines semaines tous les autres protagonistes de l’affaire et ne se risqueront pas à prendre une décision – un renvoi devant un tribunal ou un non-lieu - avant le premier tour de l’élection.
François Fillon le sait bien. Il sait aussi que c’est sur le terrain du symbole que cette affaire risque sans doute de lui faire le plus de mal. Sa déclaration aux juges comportait cette phrase lourde de sens : « On ne lutte jamais à armes égales avec le soupçon. »
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