jeudi 11 mai 2017

Manuel Valls : "Ce Parti socialiste est mort, il est derrière nous"

VIDÉO. L'ancien Premier ministre a annoncé, mardi sur RTL, son souhait de devenir candidat aux élections législatives sous la bannière de La République en marche.

Modifié le - Publié le | Le Point.fr
Pour Manuel Valls, l'avenir des lignes politiques dites « classiques » est entre les mains du président élu. L'ancien Premier ministre PS a même annoncé mardi qu'il serait « candidat de la majorité présidentielle » aux élections législatives de juin, souhaitant s'« inscrire » dans le mouvement du président élu Emmanuel Macron. « Comme j'invite d'ailleurs tous les députés sortants, les progressistes, ceux qui ont appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire, moi, je serai candidat de la majorité présidentielle, et souhaite m'inscrire dans ce mouvement qui est le sien, La République en marche », a-t-il déclaré sur RTL.

Le PS, un parti « mort »

« Parce que je suis un républicain, parce que je suis un homme de gauche, parce que je reste un socialiste, je ne vais pas renier trente ans de ma vie politique, parce que j'ai exercé les responsabilités, parce que je sais que gouverner la France, c'est difficile, je ne suis pas en embuscade. Je veux la réussite d'Emmanuel Macron », a ajouté celui qui est redevenu député à Évry après sa démission du gouvernement en décembre. « Parlons franchement : nous nous retrouvons dans la plupart des propositions du projet qu'Emmanuel Macron porte, oui ou non ? Oui », a-t-il dit.
L'ancien Premier ministre PS Manuel Valls a par ailleurs estimé que « ce Parti socialiste est mort », qu'« il est derrière nous » et qu'il « doit se dépasser ». « Ce Parti socialiste est mort, il est derrière nous, pas son histoire et ses valeurs, mais il doit se dépasser », a affirmé Manuel Valls, souhaitant que le parti soit « beaucoup plus clair » vis-à-vis du président élu Emmanuel Macron.

« La procédure est la même pour tout le monde »

De son côté, Benjamin Griveaux, porte-parole d'En marche !, a précisé sur Europe 1 que l'ancien Premier ministre n'avait pas été investi par la commission nationale d'investiture. « Ou alors sa candidature m'a échappé. La bannière sur laquelle les candidats aux législatives iront s'appelle La République en marche. [...] La procédure est la même pour tout le monde, il lui reste 24 heures », a-t-il ajouté. Les candidats de La République en marche doivent être investis pour les législatives avant jeudi midi dans chacune des 577 circonscriptions.
« À ce stade, on a 500 » candidats, a précisé le responsable de la commission d'investiture, Jean-Paul Delevoye, sur France 2. « Donc nous sommes en train de travailler, la commission se réunira une dernière fois pour terminer cette liste et, jeudi midi, nous serons prêts », a-t-il dit. Peu après l'annonce de l'ancien Premier ministre sur RTL, Christophe Castaner, député des Alpes-de-Haute-Provence et fervent soutien d'Emmanuel Macron, a posté un tweet piquant : « J'ai beaucoup de respect pour Manuel Valls, mais l'investiture n'est pas automatique. Il devra faire acte de candidature, comme moi. » Selon BFM TV, le président de la commission d'investiture du parti, Jean-Paul Delevoye, a lui aussi fustigé cette annonce-surprise : « Nous avons déjà arrêté une candidate dans la circonscription de Manuel Valls », a-t-il confié, assurant toutefois que sa candidature serait étudiée « en totale indépendance ».

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