Sur RMC, Baroin clashe le Premier ministre Edouard Philippe et nie une décomposition de la droite
François Baroin, sénateur
maire LR (Les Républicains) s’est exprimé ce mardi 16 mai 2017 sur le plateau
de RMC sur la nomination d’Edouard
Philippe au poste de Premier ministre. L’ancien ministre de l’Economie de
Nicolas Sarkozy regrette le choix d’Edouard Philippe
Invité sur le plateau de RMC,
François Baroin, sénateur maire Les Républicains de Troyes, n’a pas hésité un
seul instant à s’exprimer sur la nomination d’Edouard Philippe au poste de
Premier ministre de la France ce 15 mai 2017 par Emmanuel Macron. Face à
Jean-Jacques Bourdin, Baroin affirme être loyal à Nicolas Sarkozy et à sa
famille politique.
A la question de Bourdin de savoir si Edouard Philippe est
« déloyal », Baroin rétorque : « il fait un choix qui ne
représente pas l’analyse qui est la nôtre, c’est-à-dire confondre les résultats
du premier tour et du second tour si on pense que le second tour c’est la
France qui se résume à Macron. (…) Soit on pense que c’est la France du premier
tour c’est-à-dire une république éclatée comme jamais, divisée, quatre blocs et
une volonté de profiter de cette élection législative dans le respect des uns
et des autres, sans invectives (…). Le jeu est de placer cette campagne
législative à un bon niveau, sur les orientations, sur les choix. Je ne fais
évidemment pas le choix d’Edouard Philippe ».
« La recomposition,
c’est les Français qui vont la décider »
Sur la question de savoir s’il accepte la main tendue d’En Marche !,
François Baroin dira : « ce n’est pas une recomposition. La
recomposition, c’est les Français qui vont la décider et ils vont la décider
sur la base d’un projet clair au moment des législatives. Après les
législatives, lorsque les Français se seront exprimés, lorsque la
représentation nationale aura été formée, on regardera s’il y a une majorité
absolue ou s’il y a une majorité relative. Celui qui a la majorité absolue
gouverne, c’est la logique de nos institutions. Si c’est une majorité relative,
dans ce cas-là, on se mettra autour d’une table et on verra ».
Jean-Jacques Bourdin lui coupe la parole
et lance : « donc, vous êtes prêt à travailler avec Emmanuel Macron
éventuellement ? ». A cette question, le sénateur maire LR
répond : « nous sommes de profonds républicains, nous avons un
nouveau président de la république, nous lui avons adressé nos félicitations
républicaines (…) ». Lassé de la tergiversation de son interlocuteur,
Bourdin insiste une nouvelle fois.
« Répondre
à cette question n’a pas de sens aujourd’hui »
« Est-ce que vous êtes prêt à
travailler avec lui éventuellement ? ». Et Baroin d’être un peu plus
clair : « ça dépendra du choix des Français et tout dépendra de
l’intensité de la campagne et de l’organisation. La recomposition, elle se
fera. Comment ? Sous quelle forme ? Nous n’en savons rien. Répondre à
cette question n’a pas de sens aujourd’hui parce qu’on ne fait pas la même
analyse », dit-il.
Et d’ajouter : « ce que
propose Emmanuel Macron, c’est du dynamitage. Ça n’est pas une recomposition
politique. Une recomposition politique, c’est quoi ? C’est un schéma à
l’allemande. On fait des coalitions. Il y a des blocs. Il y a une gauche, il y
a une droite. Et on fait la liste. On regarde le droit du travail, on
regarde le code du travail…On se met autour de la table. ‘Est-ce ce qu’il s’est
passé cela depuis une semaine ?’ Non (…) Nous avons des désaccords
profonds (…) ».
« On
ne va pas s’affronter avec le président de la république »
Dans l’interview, François Baroin
affirme que son camp ne cherche pas une confrontation avec le président Macron.
« On ne va pas s’affronter avec le président de la république. Il est président
et tout Français sincère souhaite la réussite de ce quinquennat ». Bourdin
rebondit sur cette phrase. « Vous souhaitez la réussite du quinquennat
d’Emmanuel Macron ? », lui demande-t-il.
Baroin répond : « mais parce
que ce sera la réussite de la France. Je pense que pour la réussir bien, il
vaut mieux avoir la majorité de la droite et du centre, il faut soutenir nos
candidats ». Sur la question de savoir si son parti n’est pas en train de
se décomposer, François Baroin est catégorique : « non, non ».
« Il
appartiendra à lui de résoudre cet élément de schizophrénie »
Sur la question de Bourdin de savoir si
Edouard Philippe est un homme de droite, Il répond : « son parcours
le dit, j’ai de l’estime pour Edouard Philippe mais je ne dirai rien sur lui. Il
fait un choix que je conteste. Il se retrouve aujourd’hui avec une mission
particulière qui est un gouvernement provisoire pendant quatre semaines dont le
seul objectif sera d’aller soutenir des candidats qu’il ne connait pas, qu’il
n’a pas choisi, plutôt venus de la gauche et pour défendre un projet qu’il a
combattu. C’est un exercice intellectuellement difficile. Il appartiendra à lui
de résoudre cet élément de schizophrénie ».
Lorsque Jean-Jacques Bourdin de savoir
lui demande si tous les républicains qui vont soutenir Macron pour participer à
un gouvernement seront exclus, Baroin est clair et précis. « Cette
question ne se pose pas. C’est comme si on apprenait que Jean-Jacques Bourdin
est parti sur CNews (…). Donc, voilà, ils sont partis, ils
ont fait un autre choix ».
Pour regarder l’émission dans son
intégralité, cliquez ici : RMC
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