mercredi 30 août 2017

«La politique migratoire de Macron est un désastre», dénonce le maire du XVe arrondissement de Paris


Après l'installation par l'Etat de 440 migrants en plein cœur du XVe arrondissement de Paris, le maire Philippe Goujon a tenu à s'expliquer auprès des riverains et à les rassurer sur la fin prochaine du campement, source de tensions.
Philippe Goujon, maire Les Républicains (LR) du XVe arrondissement de Paris, a tenu à s'expliquer auprès de ses administrés après l'installation d'un camp de migrants dans l'enceinte d'un complexe sportif universitaire ayant suscité la colère des riverains
Interrogé par RT France, l'édile a révélé avoir eu vent durant l'été de la mise en place de ce campement par des résidents, et non par l'administration. 

«Cela dénote un profond mépris de la part des autorités gouvernementales et du ministre de l'Intérieur, aussi bien des élus locaux et du maire que je suis, que des habitants qui ont aujourd'hui 500 migrants sous leurs fenêtres», a-t-il déclaré. 
«Je conteste l'absence de politique migratoire du gouvernement, qui est absolument la même, en tous cas je ne vois pas la différence entre celle d'Emmanuel Macron et celle de François Hollande, qui consiste à accueillir tous les migrants quels qu'ils soient [...] Parmi ces 500 migrants il y en a à peine 20% qui sont éligibles au droit d'asile. Que fait-on des 80% restants ? On va les expulser, évidemment, mais pourquoi les avoir accueillis sur notre territoire ?», s'est-il interrogé.
«Tout pays a le droit de protéger ses frontières et d'accueillir sur son sol ceux seulement qu'il veut accueillir. Cela n'est pas le cas en France car il n'y a pas de maîtrise de l'immigration. Cette politique amène à un désastre», a-t-il conclu.

Une quasi-unanimité des riverains contre le campement


La réunion, qui se tenait dans un restaurant de l'arrondissement, a réuni une trentaine de riverains remontés contre la présence des 440 hommes d'origine soudanaise ou encore afghane qui ont été installés sans que la municipalité ou les habitants ne soient prévenus.

Une femme vivant dans un appartement donnant sur le camp a témoigné des nuisances subies par les riverains en raison du comportement des migrants : bagarres, fêtes tardives, déjections dans la rue... La liste de ses griefs a été exposée au maire de l'arrondissement.

Si cet avis faisait la quasi-unanimité dans la salle, une femme habitant le quartier était néanmoins outrée de l'attitude des riverains et du maire. Elle l'a fait savoir en s'opposant verbalement aux propos du maire, soutenant l'opinion majoritaire de ses administrés.
«Vous ne faites preuve d'aucune empathie ! Vous êtes des nantis !», a-t-elle déclaré avant de quitter la salle.

Interrogée par RT France avant la tenue de la réunion, cette femme affirmait que les personnes hostiles à l'installation des migrants étaient «des gros bourges qui ont peur des gens de couleur».

D'après Philippe Goujon, les autorités se sont engagées à évacuer le campement le 1er septembre, avant de passer deux jours à «désinfecter et remettre en état» la structure sportive universitaire pour la rentrée.
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