Plage privatisée de La Baule: Nicolas Hulot valide la concession à Veolia
Nicolas Hulot conforte la position de l'État et répond au maire de La Baule, qui souhaitait reprendre la gestion de la plage.
La prise de position de Nicolas Hulot risque de contrarier les habitants de La Baule. Le ministre de la Transition écologique s'est dit opposé à la remise en cause de la concession de la plage de La Baule (Loire-Atlantique) à Veolia, en raison notamment des pénalités financières que cela impliquerait, a-t-on appris ce mercredi.
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L'attribution par l'État en décembre 2016 de la concession de l'une des plus grandes plages d'Europe au géant de l'eau et des déchets et non à la mairie provoque depuis mai une fronde des exploitants (écoles de voile, restaurants, clubs de loisirs).
Ils dénoncent une augmentation de la surface des lots dans les appels d'offres lancés par Veolia et un doublement de la redevance annuelle, à quoi s'ajoutent les frais de démontage des structures en application du décret Plage de 2006.
Dans un courrier daté du 10 août, Nicolas Hulot conforte la position de l'État, rendue publique fin juillet par la sous-préfète de Saint-Nazaire.
Il répond aussi au maire de La Baule qui souhaitait reprendre la gestion de la plage compte-tenu de la polémique. Le ministre juge que cette option "ne peut être envisagée au regard des conséquences financières à laquelle elle aboutirait", avec notamment "le versement d'indemnités importantes" à Veolia.
Il se prononce pour "la mise en oeuvre du décret Plage dans une perspective d'adaptation des territoires au changement climatique", faisant référence à la tempête hivernale qui avait endommagé les établissements côtiers de La Baule fin 2013, donnant lieu à la publication d'un arrêté de catastrophe naturelle.
Installations démontables
"Il est de la responsabilité des autorités publiques de promouvoir le principe de démontabilité des installations pour la sécurité des usagers de la plage et le respect des seuils d'occupation maximale pour y garantir un accès libre et gratuit", souligne-t-il.
En vertu du décret Plage, un minimum de 80% de la longueur du rivage, par plage, et de 80% de la surface de la plage, dans les limites communales, doit rester libre de tout équipement. Le décret exige aussi que les installations soient démontables, sauf "autorisation annuelle spéciale".
Seul candidat après le refus en 2014 de la mairie de reprendre la gestion à son compte, Veolia avait remporté ce contrat pour douze ans.
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