BRUNO ROGER PETIT - "Aigri", "humiliant","mauvais esprit"... L'Elysée vient d'indiquer que le journaliste Bruno Roger-Petit est nommé porte-parole du Président de la République. Pour le meilleur et pour le pire.
[Mis à jour le 29 août 2017 à 12h47] Le journaliste Bruno Roger-Petit est "nommé conseiller, porte-parole de la Présidence de la République, à compter du 1er septembre 2017", indique ce mardi 29 août au matin l'Elysée dans un communiqué. Pour le meilleur et pour le pire. Il n'y a encore pas si longtemps, le journaliste Bruno Roger-Petit, étrillait Emmanuel Macron dans un éditorial publié sur Challenges.fr (voir ci-dessous) : "Macron qui se disperse. Macron qui s'éparpille. Macron qui se ventile. Macron qui se brouille. Macron qui se croit moderne et qui déjà se démode à force de faire du vieux. (...) A force d'avoir été partout depuis le début du printemps, Macron n'est nulle part à la fin de l'été"..... Difficile en effet de passer de l'autre côté du miroir sans que des casseroles ne soient ressorties. Le Lab rappelle ainsi que l'un des papiers de Bruno Roger-Petit pour Challenges était aussi intitulé : "Pourquoi Le Maire est un boulet pour Macron et Philippe." De quoi ravir l'actuel ministre de l'Economie, accusé successivement par celui qu'on surnomme BRP dans le milieu de "la jouer perso avant toute chose" et de se "comporter comme s'il se pensait encore ministre en Chiraquie, ou en Hollandie".
A 54 ans, Bruno Roger-Petit a déjà plus de 30 ans de métier derrière lui. Le journaliste a occupé de multiples postes au cours de sa carrière, notamment à France Télévisions, et était jusqu'ici éditorialiste pour Challenges et le Nouvel Observateur. Passionné de sport, hyper actif sur les réseaux sociaux, adepte des chaînes d'information en continu, Bruno Roger-Petit est un journaliste classé plutôt à gauche politiquement. Peut-être de quoi expliquer que le journaliste, qui s'apprête à travailler pour un Président jugé pour le moment beaucoup trop à droite par ses électeurs de gauche et du centre, vient d'effacer son compte Twitter, riche de plus de 36 000 posts.
Bruno Roger-Petit a aussi été professeur dans les écoles de journalisme, et n'a apparemment pas laissé de très bons souvenirs à ses étudiants. "Qd tu apprends que ton ancien prof de télé rentre à l'Elysée. Que de bons souvenirs : souvent absent, aigri et humiliant ses étudiants...", tweete ainsi Nicolas Becquet. Une autre raconte, sous couvert d'anonymat : "c'était mon prof au Celsa... Un gros con. L'une de ses remarques favorites à ses étudiant(e)s : toi, tu as une tête à faire de la radio." Un article de Libération daté du 22 octobre 1998 relate également comment Bruno Roger-Petit s'est fait "virer de son poste" de présentateur du journal de 23 heures par le patron de la rédaction de France 2 à cause de son "mauvais esprit"...
Un "mauvais esprit" qu'Emmanuel Macron, qui cherchait un porte-parole depuis un bon moment, a en tout cas jugé "proche de sa matrice idéologique". Plus précisément, Bruno Roger-Petit "aura pour mission de relayer la parole publique de l'Elysée et utilisera pour ce faire tous les moyens à sa disposition, notamment le compte Twitter de la présidence". Un poste clé, au moment où le chef de l'Etat, en chute libre dans les sondages, cherche à revoir sa stratégie de communication, jusqu'ici "jupitérienne".
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