"Cabinet noir" à l'Elysée: un des auteurs du livre contredit François Fillon
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François Fillon a accusé, jeudi soir sur France 2, le chef de l'Etat d'avoir mis en place un "cabinet noir", de faire "remonter les écoutes judiciaires" l'intéressant. Il a dit se fonder sur les révélations d'un livre à paraître: Place Beauvau, Police: les secrets inavouables d'un quinquennat. Mais le journaliste Didier Hassoux, l'un de ses auteurs, a réfuté sur BFMTV les propos de François Fillon.
Ce jeudi soir, François Fillon a accusé François Hollande d'avoir mis en place un "cabinet noir" et de faire "remonter des écoutes judiciaires" jusqu'à lui sur France 2, en disant s'appuyer sur un livre à paraître. Il a même demandé l'ouverture d'une enquête sur la base du contenu de l'ouvrage. Celui-ci s'intitule Place Beauvau, Police : les secrets inavouables d'un quinquennat. Mais, sur BFMTV, l'un des journalistes auteurs de ce livre, Didier Hassoux a assuré que l'ouvrage ne contenait pas de telles accusations à l'endroit du chef de l'Etat:
"On ne raconte pas du tout ce que dit monsieur Fillon. Après ce qu’on raconte dans le livre c’est que François Hollande a fait, comme nombre de ses prédécesseurs, une utilisation classique de l’appareil policier. ce serait une faute politique majeure qu'un certain nombre d'informations ne remontent pas. En revanche, il n a pas mis en place un outil policier au service de la politique. Il n’a pas crée la DCRI comme Nicolas Sarkozy. (...) Pour être clair, la gauche n’en a pas fini avec les mauvaises manières, on aurait pu espérer qu'elle rompe avec une utilisation de la police à des fins politiques. Elle l'a pas fait mais elle en a pas fait une pratique exagérée comme Nicolas Sarkozy", a développé le journaliste.
Les auteurs n'ont pas établi de fuites de Bercy dans le dossier Fillon
Didier Hassoux a donné un exemple de ces "mauvaises manières":
"Organiquement, Il y a un service de renseignements baptisé Tracfin (ndlr: un organisme relevant du ministère de l'Economie et des Finances luttant contre le blanchiment d'argent) qui fait remonter les informations au ministre de l’Economie. A charge pour le ministre de l’Economie de les regarder ou de ne pas les regarder, c’est son choix, charge à lui, c’est aussi son choix de les faire remonter à Matignon, à l’Intérieur ou à l’Elysée."
Serait-il possible que Bercy ait donc fait fuiter des documents fiscaux liés à François Fillon? "On a cherché, on y a cru et on n’a pas trouvé", balaye le journaliste.
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