A rebours de certains responsables de droite, le maire de
Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, continue à soutenir
François Fillon. Centriste et catholique, il estime que son devoir est
de faire gagner l’homme et son programme
Beaucoup de centristes viennent de quitter François Fillon.
Qu’est-ce que cela inspire à un ancien responsable de l’UDI comme vous ?
Les départs sont proportionnels à l’opportunisme ! Ceux qui craignent le plus pour leur carrière, ceux qui sont le moins sûrs d’eux et le moins bien implantés localement, sont les premiers à partir. Ils quittent le navire en pleine tempête de manière précipitée et ils symbolisent pour moi ce qu’est devenue la politique… A savoir un système sans loyauté, avec peu de convictions, où la gestion des carrières guide uniquement les choix.
La légitimité de François Fillon est celle de la primaire ?
J’ai toujours été réservé vis-à-vis du système des primaires. Cela a fragmenté la droite qui se reconstruit aujourd’hui autour des clans : les fillonistes, les juppéistes, les sarkozystes, etc. La légitimité de Fillon dépend plutôt de sa capacité à remettre en cause un système dont il a profité lui aussi... Il est le paratonnerre mais tous les autres ont fait pareil que lui. C’est bien hypocrite de jouer aux vierges effarouchées de la part de cette vieille classe politique. Tout le monde a croqué un jour ou l’autre et cela génère la défiance des citoyens. Charge à François Fillon de proposer une grande loi éthique pour en finir avec ce système qu’il connaît de l’intérieur. C’est le sens d’un rapport auquel j’ai participé pour l’institut de l’entreprise C’est plus efficace que crier au complot. Il faut reconnaître ses erreurs... Je crois qu’il est paradoxalement plus légitime à le faire qu’un Macron parachuté directement d’un avion présidentiel.
Comprenez-vous le désarroi des catholiques pratiquants qui, selon un récent sondage Ifop Famille Chrétienne soutiennent la candidature de François Fillon ?
Les papes ont raison sur l’engagement politique. Il ne faut plus laisser prospérer un système qui part à la dérive et qui devient incontrôlable ! Nous les chrétiens, nous payons aujourd’hui notre désertion dans le passé. Nous avons une part de responsabilité. Nous avons choisi le confort de la société civile qui observe la politique sans jamais s’engager. Ce qui se passe en ce moment doit être une alerte parce que c’est le fruit de notre renoncement.
Certains disent que c’est au tour de François Fillon de renoncer ?!
François Fillon a eu le courage de mettre un programme complet sur la table. Il y a une forme d’ingratitude à jeter l’homme et sa vision. L’homme a peut-être fait des choses moralement peu acceptables... Mais le temps est trop court d’ici la présidentielle pour tout balayer. Il faut reconnaître la qualité de son travail dont la France a tant besoin.
Les départs sont proportionnels à l’opportunisme ! Ceux qui craignent le plus pour leur carrière, ceux qui sont le moins sûrs d’eux et le moins bien implantés localement, sont les premiers à partir. Ils quittent le navire en pleine tempête de manière précipitée et ils symbolisent pour moi ce qu’est devenue la politique… A savoir un système sans loyauté, avec peu de convictions, où la gestion des carrières guide uniquement les choix.
La légitimité de François Fillon est celle de la primaire ?
J’ai toujours été réservé vis-à-vis du système des primaires. Cela a fragmenté la droite qui se reconstruit aujourd’hui autour des clans : les fillonistes, les juppéistes, les sarkozystes, etc. La légitimité de Fillon dépend plutôt de sa capacité à remettre en cause un système dont il a profité lui aussi... Il est le paratonnerre mais tous les autres ont fait pareil que lui. C’est bien hypocrite de jouer aux vierges effarouchées de la part de cette vieille classe politique. Tout le monde a croqué un jour ou l’autre et cela génère la défiance des citoyens. Charge à François Fillon de proposer une grande loi éthique pour en finir avec ce système qu’il connaît de l’intérieur. C’est le sens d’un rapport auquel j’ai participé pour l’institut de l’entreprise C’est plus efficace que crier au complot. Il faut reconnaître ses erreurs... Je crois qu’il est paradoxalement plus légitime à le faire qu’un Macron parachuté directement d’un avion présidentiel.
Comprenez-vous le désarroi des catholiques pratiquants qui, selon un récent sondage Ifop Famille Chrétienne soutiennent la candidature de François Fillon ?
Les papes ont raison sur l’engagement politique. Il ne faut plus laisser prospérer un système qui part à la dérive et qui devient incontrôlable ! Nous les chrétiens, nous payons aujourd’hui notre désertion dans le passé. Nous avons une part de responsabilité. Nous avons choisi le confort de la société civile qui observe la politique sans jamais s’engager. Ce qui se passe en ce moment doit être une alerte parce que c’est le fruit de notre renoncement.
Certains disent que c’est au tour de François Fillon de renoncer ?!
François Fillon a eu le courage de mettre un programme complet sur la table. Il y a une forme d’ingratitude à jeter l’homme et sa vision. L’homme a peut-être fait des choses moralement peu acceptables... Mais le temps est trop court d’ici la présidentielle pour tout balayer. Il faut reconnaître la qualité de son travail dont la France a tant besoin.
Samuel Pruvot
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