dimanche 6 août 2017

Pour Daniel Fasquelle, Emmanuel Macron "n’est pas à la hauteur de la fonction"

 08h36, le 04 août 2017, modifié à 10h36, le 04 août 2017

Alors qu'Emmanuel Macron fait une chute libre dans les sondages d'opinion, le député LR du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle critique cet "hyper-président" qui veut concentrer tous les pouvoirs.

INTERVIEW
La baisse est quasiment inédite sous la 5ème République. La popularité d'Emmanuel Macron a dégringolé de 7 points, à 36% seulement de jugements positifs sur son action, selon un sondage YouGov réalisé pour le HuffPost et CNews, diffusé jeudi. Pour le député LR Daniel Fasquelle, invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, cette chute n'a rien de surprenant au vu des trois premiers mois du couple exécutif Emmanuel Macron-Édouard Philippe. "Dans ce couple, il y en a un qui a pris toute la place, c'est Emmanuel Macron", assène-t-il, épargnant de fait son collègue chez Les Républicains Édouard Philippe.
"Une volonté d'affaiblir tous les pouvoirs". "Les ministres prennent leurs ordres à l'Élysée et le Premier ministre n'a, en réalité, aucune marge de manœuvre", considère le député du Pas-de-Calais. Pour Daniel Fasquelle, voilà les raisons du décrochage d'Emmanuel Macron dans les enquêtes d'opinion. Le chef de l'État "veut avoir tous les leviers, contrôler tous les pouvoirs", estime-t-il, ajoutant qu'Emmanuel Macron s'est comporté, au cours des dernières semaines, "d'une façon préoccupante pour la suite". "On a un système qui devient hyper-présidentiel, avec une volonté d'affaiblir tous les contre-pouvoirs. On s'attaque aux communes, au Parlement, on ne veut pas laisser à la presse la place qui doit être la sienne. Ce sont des dérives que les Français jugent de plus en plus sévèrement et ils ont raison", martèle l'élu.
Macron "paye sa propre inexpérience". Entre la polémique sur l'éviction du général de Villiers, le flou autour de la baisse des APL et les coupes budgétaires, l'été a été chaotique pour l'exécutif. "Le président n'est pas à la hauteur de la fonction, ni dans son comportement - on l'a vu à l’égard du général de Villiers - ni dans le fond. Les promesses ne sont pas tenues, il y a des couacs, des revirements", juge Daniel Fasquelle, pour qui Emmanuel Macron "paye sa propre inexpérience". "Il est peut-être arrivé trop vite, trop tôt à un poste à responsabilité qui aujourd'hui le dépasse."

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