Par Daniel Noiret
J’ai du mal à décider entre une forme de pensée démentielle – c’est-à-dire une rupture d’avec la réalité – et une incompétence crasse.
Concernant le volet militaire, Macron continue de nous démontrer l’inconsistance et la dangerosité de sa pensée.
« En Syrie, la France doit envisager d’accroître son soutien aux forces locales qui combattent le groupe État islamique. » Sont-ce les fameux « modérés » qui combattent aussi le pouvoir légal actuel ? Sont-ce les Kurdes ? Macron va-t-il réussir à faire, avec Trump, ce que son parrain Hollande n’a pas pu faire, pourtant sous Obama et ses va-t-en-guerre ? Erdoğan va-t-il le laisser agir ? Et les Russes ? Et sait-il qu’il y a des discussions diplomatiques, en ce moment, au sujet de la paix en Syrie ? Va-t-il trouver le budget pour engager des forces françaises qui, pour l’instant, sont sur des théâtres d’opérations extérieures et qui font aussi le travail de la police dans les lieux publics ? Ce budget, est-ce l’augmentation à 2 % du budget militaire qu’il promet pour trois ans après sa fin de quinquennat, comme Hollande promettait une baisse du chômage pour la fin de son quinquennat ?
En Libye, le candidat promet d’étudier avec les Européens et les pays voisins, dès le mois de mai, les moyens d’un « redressement des institutions libyennes et notamment d’une armée capable de défaire les terroristes ».
Zorro-Macro va faire, dès mai 2017, ce que le monde ne fait pas depuis plusieurs années ! Il va réunir autour de lui les États de l’Europe pour une action unanime contre les forces qui déstabilisent la Libye. Tiens, donc ! Il promet aussi de recréer le service militaire national : 600.000 jeunes gens et quelques milliards d’euros de budget… Lui, qui se veut chef des armées, ne sait même pas que, pour encadrer 600.000 soldats, il faut au moins 30.000 cadres, officiers et sous-officiers. Où sont-ils ? Va-t-il les prendre dans l’opération Sentinelle qui, depuis des années, n’a pas permis d’éviter le moindre attentat sinon de se défendre elle-même contre les attaques.
Un service militaire d’un mois : mais en un mois, que peut-on faire d’utile ? Et qui choisira le mois dans les trois ans qui suivront les 19 ans de l’appelé ? Si tout le monde décide de se présenter en juillet de la troisième année, comment va-t-il héberger et encadrer et occuper plus d’un million de jeunes hommes et jeunes femmes pour un mois ?
J’ai du mal à décider entre une forme de pensée démentielle – c’est-à-dire une rupture d’avec la réalité – et une incompétence crasse, pire que celle des Sapin ou Hollande qui prennent les Français pour des imbéciles.
En tout cas, il faut espérer qu’aucun militaire ne votera pour lui, à moins d’aimer se faire tuer pour rien ! Ni famille de militaire, d’ailleurs… Il vient de perdre un demi-million de voix…
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