samedi 29 avril 2017

Bruno Retailleau : « Pas question de se fondre dans un magma informe avec Emmanuel Macron »

ARTICLE | 24/04/2017 | Par Samuel Pruvot
Bruno Retailleau François Fillon
Bruno Retailleau, soutien de François Fillon
 ©J-S.EVRARD-AFP
Fidèle d’entre les fidèles, Bruno Retailleau justifie l’appel de François Fillon à voter en faveur d’Emmanuel Macron pour éviter une « faillite » économique. Mais il insiste sur la nécessité de se battre pour des « valeurs » alternatives à celles du candidat de En marche !

Comment réagissez-vous après la défaite de François Fillon ? 
La défaite est rude mais nos convictions demeurent. L’opération Macron a finalement fonctionné... On n’aura pas parlé du bilan de François Hollande ni du décrochage de la France ni du monde menaçant qui nous entoure. Mais je suis certain que la réalité va s’imposer à nous. Le projet de François Fillon vaut pour l'avenir. 
Les valeurs défendues par le candidat LR ne sont-elles pas hors-jeu ?
Pas du tout. Nous devons être fiers de nos convictions. Il ne peut y avoir de société forte sans une politique familiale digne de ce nom. Nous devons assumer cette idée que l’école doit transmettre des connaissances et aussi un héritage. Demain les jeunes français doivent devenir de vrais citoyens !
Comment faut-il comprendre le ralliement de François Fillon à Emmanuel Macron ?
François Fillon devait choisir entre le candidat de la continuité avec François Hollande – Emmanuel Macron – et la candidate de la faillite avec Marine Le Pen dont les positions rejoignent souvent celles de l'extrême gauche. Il ne pouvait pas choisir la seconde. Marine Le Pen rejoint Jean-Luc Mélenchon sur le plan économique. Son projet ruinerait la France. Par ailleurs, concernant les questions de société, Marine Le Pen a dit tout et son contraire.
Vous allez soutenir le projet d’Emmanuel Macron ? 
Je ne voterai pas Marine Le Pen. Je me répète, il faut éviter la faillite. En revanche il est hors de question pour moi de se fondre dans un magma informe. Le clivage droite gauche existe parce que les convictions ne sont pas les mêmes. Si demain on effaçait artificiellement ce clivage qui est constitutif de la démocratie, alors il se reconstituerait entre le Front national d'un côté et de l'autre les partis de gouvernement. La dernière manche de cette élection ce sont les législatives. Je suis clair : ma ligne n’est pas celle d’Emmanuel Macron. Notre famille politique doit rester unie car se sont les élections législatives qui vont décider de la future politique pour le pays. Un Président sans majorité n’a pas de pouvoir.

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