Emmanuel Macron comme Marine Le Pen font miroiter d’importantes baisses d’impôts. Encore faudra-t-il qu’ils tiennent leur promesse… et que la candidate du Front National précise comment elle compte financer certaines mesures pour le moins floues.
Quel serait l’impact des réformes fiscales prônées par Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? Pour le savoir, le service de coaching financier
Grisbee a fait tourner ses calculettes, en passant au crible les mesures des deux candidats à la présidentielle, s’agissant de l’impôt sur le revenu, des cotisations sociales, de l’ISF et des taxes locales. Et les résultats sont plutôt étonnants…
Si chacun des finalistes promet globalement une diminution de la fiscalité, les leviers utilisés ne sont pas les mêmes. Du coup, surprise : l’allègement prôné par Emmanuel Macron serait plus avantageux pour les ménages les plus modestes, tandis que celui de Marine Le Pen se révèlerait plus favorable aux profils les plus aisés !
Explication : les foyers modestes profiteraient à plein de la baisse des cotisations salariales et de l’exonération de taxe d’habitation promise par le candidat d’En Marche!. Les mesures visant l’impôt sur le revenu annoncées par Marine Le Pen (notamment la baisse de 10% sur les 3 premières tranches et la hausse du plafond du quotient familial) se révèleraient, elles, très efficaces pour les couples de cadres et cadres sup’. Elle est aussi plus généreuse avec les retraités, comme vous pouvez le voir
dans ce diaporama.Un constat qui ne doit toutefois pas faire oublier les risques majeurs que feraient peser son programme sur l’économie française, sans compter que certaines de ses promesses (hausse du plafond du quotient familial, baisse de la taxe d’habitation) sont particulièrement floues…
et que leur financement pose question.
Par ailleurs, des profils ayant un très gros patrimoine ou énormément de revenus financiers (encore plus que pour ceux des 6 profils étudiés) seraient, eux, plutôt favorisés par Emmanuel Macron. En effet l’ancien ministre de l’Economie a dévoilé 2 mesures allégeant la note pour ces profils, à savoir
la taxe à taux unique de 30% sur les revenus du capital et la limitation de l’ISF à l’immobilier. Marine Le Pen, elle, ne prévoit rien en ce sens (ni durcissement, ni allégement).
>> En vidéo - Emmanuel Macron hurle contre le FN
Méthodologie : pour chacun des profils, Grisbee a évalué l’impact des principales mesures des 2 candidats sur l’impôt sur le revenu, les cotisations salariales, l’ISF, la taxe d’habitation et la taxe foncière. Pour les taxes locales, en raison de la disparité de leur montant suivant la localisation et le type de logement occupé, des estimations médianes pour l’ensemble de la France ont été retenues. Les mesures de Marine Le Pen visant la hausse du plafond du quotient familial et la baisse de la taxe d’habitation étant floues pour le moment, des hypothèses ont été retenues.
Les mesures retenues pour chaque candidat :
- Emmanuel Macron : hausse de la CSG de 1,7 point, suppression des cotisations salariales chômage et maladie, taxe à taux unique de 30% sur les revenus du capital, limitation de l’ISF à l’immobilier, exonération de taxe d’habitation si le revenu de fiscal de référence est inférieur à 20.000 euros par part.
- Marine Le Pen : baisse de 10% de l’impôt sur le revenu pour les 3 premières tranches, hausse du quotient familial (hypothèse retenue : 2.000 euros par demi-part supplémentaire contre 1.512 actuellement), rétablissement de la demi-part veuve, baisse de la taxe d’habitation pour les plus modestes (hypothèse retenue : réduction de 50% en cas de revenu du foyer inférieur à 35.000 euros).
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