Présidentielle : Zemmour attribue l'échec de Fillon à un "putsch médiatico-judicaire"
DÉBAT - Alba Ventura, Alain Duhamel, Éric Zemmour et Nicolas Domenach tirent les enseignements de ce premier tour de l'élection présidentielle.
C'est un séisme
politique. Le Parti socialiste et les Républicains, soit les deux
formations politiques dites "de gouvernement" ne seront pas représentés au second tour de l'élection présidentielle.
Benoît Hamon, arrivé cinquième et François Fillon, arrivé troisième ont
été sanctionnés dans les urnes. Avec un second tour opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, "on entre dans une nouvelle ère", explique Éric Zemmour.
"On change de clivage majeur", précise Alain Duhamel. "Pendant 230 ans, c'était le clivage gauche/droite et désormais le clivage principal se porte sur la question de l'Europe", poursuit l'éditorialiste. Pour Alba Ventura, ce premier tour a fait apparaître une France "fracturée et morcelée, avec un clivage entre les élites et le peuple", alors que pour Nicolas Domenach, on a aujourd'hui l'opposition entre "une France ouverte qui parle au monde et une France fermée".
"On change de clivage majeur", précise Alain Duhamel. "Pendant 230 ans, c'était le clivage gauche/droite et désormais le clivage principal se porte sur la question de l'Europe", poursuit l'éditorialiste. Pour Alba Ventura, ce premier tour a fait apparaître une France "fracturée et morcelée, avec un clivage entre les élites et le peuple", alors que pour Nicolas Domenach, on a aujourd'hui l'opposition entre "une France ouverte qui parle au monde et une France fermée".
Comment expliquer qu'Emmanuel Macron, qui a lancé son mouvement en seulement un an soit arrivé en première position à l'issue de ce 1er tour ? "Il a réussi le hold-up du siècle", dit Alba Ventura. "C'était écrit, il représentait la nouveauté, la jeunesse, et il y avait plus d'optimisme
chez lui que chez les autres candidats", ajoute l'éditorialiste. Mais
pour Éric Zemmour, il faut se poser la question autrement. "Pourquoi il
est là ? Pourquoi François Fillon a-t-il été vaincu ?". Le polémiste
dénonce "un putsch médiatico-judiciaire pour abattre Fillon".
Pour Zemmour, Hollande "a fait le même coup" que Sarkozy en 2012
Il
poursuit, "exactement le même putsch qu'en 2012, celui que Nicolas
Sarkozy avait prévu dans le cas où Dominique Strauss-Kahn aurait
remporté la primaire socialiste. Je le sais de source sûre",
affirme-t-il. "J'estime que Hollande a refait le même coup,
pour tuer Fillon". Mais cela n'explique pas "le succès d'Emmanuel
Macron, son génie politique propre", répond Nicolas Domenach.
Ce 1er tour signe-t-il pour autant la fin des partis traditionnels ? "Le PS va commencer par panser ses plaies", estime Alain Duhamel, qui voit une scission arriver au sein du parti lors des législatives, entre ceux qui rejoindront Macron et ceux qui resteront fidèles à la rue de Solférino. "Mais il leur faudra des années pour se reconstruire", ajoute-t-il. Alba Ventura voit également Les Républicains se scinder en deux après la défaite de François Fillon. "Il y aura sans doute une droite 'ultra', amenée par des gens comme Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, et une droite aux influences Juppé, tendance centriste modérée, qui va vouloir jouer le jeu avec Macron". En tout cas pour Nicolas Domenach, il est impossible que les "naufrageurs de la droite qui ont une co-responsabibilité dans l'échec de François Fillon" puissent "relancer le navire de manière cohérente".
Ce 1er tour signe-t-il pour autant la fin des partis traditionnels ? "Le PS va commencer par panser ses plaies", estime Alain Duhamel, qui voit une scission arriver au sein du parti lors des législatives, entre ceux qui rejoindront Macron et ceux qui resteront fidèles à la rue de Solférino. "Mais il leur faudra des années pour se reconstruire", ajoute-t-il. Alba Ventura voit également Les Républicains se scinder en deux après la défaite de François Fillon. "Il y aura sans doute une droite 'ultra', amenée par des gens comme Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, et une droite aux influences Juppé, tendance centriste modérée, qui va vouloir jouer le jeu avec Macron". En tout cas pour Nicolas Domenach, il est impossible que les "naufrageurs de la droite qui ont une co-responsabibilité dans l'échec de François Fillon" puissent "relancer le navire de manière cohérente".
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