Ils sont là. Le candidat Les Républicains (LR) à l’élection présidentielle, François Fillon, tenait meeting ce mardi soir à Lille Grand Palais. Si l’interpellation des deux terroristes présumés est dans toutes les têtes, elle n’a pas empêché la foule de répondre à l’appel.
Ce mardi, deux individus ont été interpellés à Marseille, soupçonnés de préparer une attaque terroriste. Des éléments ont montré qu’un meeting de François Fillon pouvait être la cible de ces individus même si l’enquête ne fait que commencer. Néanmoins, et dans le doute, la sécurité a été largement renforcée autour de la réunion publique Lilloise.

Enorme déploiement de forces

Plus d’une heure avant le début du meeting, prévu à 18h30, de nombreuses forces de police avaient pris position autour de la salle de Lille Grand Palais. 20 Minutes a dénombré pas moins d’une quinzaine de cars de CRS, des policiers à pied en civil et un hélicoptère de la gendarmerie. La route qui passe devant la salle avait, par ailleurs, été fermée à la circulation.
Les précautions annoncées à 20 Minutes, mardi matin, par un responsable des Jeunes avec Fillon ont été mises en œuvre. Fouille des sacs et palpation de tout le monde et, en second rideau, un passage sous un portique de détection des métaux. A l’intérieur de la salle, les agents de sécurité étaient certes discrets mais présents en nombre.
« C’est inquiétant mais ça ne nous surprend pas. Dans le contexte actuel, que des terroristes visent peut-être un meeting politique, on s’y attend », reconnaît Camille, 20 ans, originaire de Lille.
Emmanuelle et Franck, un couple de quadragénaires du Pas-de-Calais, ne semblent pas impressionnés par le dispositif sécuritaire : « Il va falloir s’habituer à ça, mais c’est bien fait, ce n’est pas gênant », assure Emmanuelle. « On a confiance en notre police », renchérit Franck.
« Il ne se passera rien pendant les derniers meetings qui seront sous haute surveillance, estime Clémence, une trentenaire Lilloise. Je crains davantage pour le premier tour de l’élection présidentielle ».

« Gloire à nos forces de l’ordre »

A la tribune, Karine Charbonnier, chef d’entreprise, martèle : « Nous avons vu aujourd’hui à quel point la sécurité est difficile à assurer », lance-t-elle, tendant la perche à Xavier Bertrand qui prend sa suite au micro.
« Je veux remercier les forces de l’ordre qui sont au dehors de ce palais pour assurer notre sécurité et celles qui ont permis l’interpellation des deux terroristes à Marseille, tonne le président des Hauts-de-France. Gloire à nos forces de sécurité », conclut-il.
« Nous sommes en état d’urgence face au terrorisme qui vient de se rappeler à nous aujourd’hui de manière spectaculaire. Tout français qui aura tourné les armes contre son pays se verra privé de sa nationalité », a déclaré à son tour François Fillon