samedi 29 avril 2017

Le Calife et le joueur de flute.

Pourquoi le 7 mai, je voterai Front National.


Jean-François de Fuentès.

Récemment le général Piquemal, blanchi par un non lieu de l’accusation d’avoir organisé le 6 février 2016 à Calais une manifestation interdite, mais radié des cadres de l’armée par François Hollande pour avoir manqué au devoir de réserve, a publiquement interpelé Emmanuel Macron sur l’indignité d’avoir, lors d’un voyage en Algérie, assimilé la colonisation à un « crime contre l’humanité. »

La révolte exprimée par cet ancien Commandant de la Légion étrangère rejoint celle de nombreux Français outrés qu’on puisse ainsi, par racolage électoral du vote des banlieues, insulter l’histoire de France, particulièrement en Algérie théâtre de tant de souffrances franco-algériennes dont les brûlures ne sont pas encore apaisées.

Il reste que la bulle médiatique qui devait exploser en vol, a déjà un pied à l’Elysée.  Cherchez l’erreur.

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La vérité est que la jeunesse en pince pour le joueur de flute et que les banlieues sont ravies qu’on insulte la France. Les uns ajoutés aux autres donnent une majorité pour qui les outrages à l’histoire de France dans un pays étranger n’ont plus aucun intérêt, d’autant que notre histoire, ils ne la connaissent plus vraiment. Savent-ils seulement qu’elle existe ?

A ces ignorants anesthésiés par la félicité à venir qu’ils croient à portée de main, il faut ajouter le troupeau de « gnous » hétéroclites surgis de la naphtaline et fascinés par le jeune mirage de « l’intelligence humaniste et ouverte », marque de fabrique de cette étoile filante aux contours flous.

Il est vrai que pour les soutiens du météore, l’essentiel est le « rêve de bonheur », d’une société multiculturelle, à demi ou complètement voilée, quelle importance. Déjà en 2013, Pierre Bergé, l’homme d’affaire qui fut le « compagnon » d’Yves Saint Laurent et un des soutiens financiers de Macron, s’était déclaré favorable à la suppression de toutes les fêtes chrétiennes en France, à part Noël (business oblige). Un des propriétaires du Journal Le Monde, cette pointe avancée de la déconstruction intellectuelle et historique de la France, le très médiatique Bergé est aussi le riche porte parole de la toute puissante pensée bourgeois-bohème relativiste. 

Dans une récente interview à Ouest France, ne doutant de rien, le nouvel astre de la politique française, ignorant qu’il se promène avec une escarbille incandescente autour d’un tonneau de poudre, a suggéré de sanctionner la Pologne et la Hongrie non seulement pour leur « dumping social », (réaction au chahut qui l’a accueilli sur le site de Whirlpool d’Amiens) mais également pour leur refus d’accueillir des réfugiés.

Ayant déjà discrédité Français Fillon et ses soutiens, la lèpre des tribunaux de la morale jetant l’anathème sur le débat politique, déverse maintenant son poison sur les électeurs du FN accusés sans esprit de recul, ni sens de la nuance d’être des « fascistes ». Les petits soldats de cette charge moralisatrice réduisant le débat politique à la confrontation entre « le bien » et « le mal » sont nombreux.

Le 27 avril dernier, de jeunes collégiens avaient accroché un drapeau algérien au fronton du Lycée Molière, rue Ranelagh dans le 16ième arrondissement. Ceux des passants qui avaient l’extrême outrecuidance de froncer les sourcils étaient traités de « Facho » ». Ainsi va la politique en France, très vite précipitée vers les extrêmes idéologiques et moraux par les idiots utiles fermant définitivement le débat et tuant dans l’œuf tout espoir de solution raisonnable.

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Dans ces circonstances, écœuré par la diligence avec laquelle les caciques conservateurs cèdent au chantage au fascisme de la bien-pensance, j’ai décidé de voter FN dimanche prochain, avec en tête deux idées : 1) résister à la manipulation électorale articulée à la peur du fascisme excluant du jeu démocratique plus de 8 millions d’électeurs ; 2) réduire la marge de manœuvre de Macron et éviter qu’il soit élu avec un score honteux de république bananière, qui place la France dans une catégorie très à part parmi les démocraties occidentales.
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 En réfléchissant à toute cette triste séquence ayant consisté à chasser le premier homme après Raymond Barre ayant tenu un langage de vérité aux Français,  on pense à la vieille légende allemande moyenâgeuse du joueur de flute d’Hamelin. Pour se venger de n’avoir pas été payé après la dératisation de la ville, il avait entraîné derrière lui, au son envoûtant de sa flute, les jeunes garçons et filles de la ville pour les noyer dans la Weser.
 Les interprétations de cette légende sont multiples. Certaines sont étonnantes puisque la « dératisation » – symbolisant l’extirpation du « mal » - est homothétique des intentions macroniennes d’éradiquer le Front National de la société française qu’il avait violemment exprimées à Marseille « Il faut chasser le parti du mépris et ceux qui nous font honte. Sortons-les » avait-il hurlé. Dans ce même meeting, il avait repris les discours de Hollande, 5 ans plus tôt, glorifiant toutes les « minorités », - les Maliens, les Sénégalais, les Algériens, les Arménien, les Soudanais – en oubliant au passage les « Français de souche » -, dont la simple évocation a fini par devenir un synonyme d'obscurantisme ringard. 

L’erreur de Macron qui ne manque pas de talent pour, tirant de larges bords, surfer sur les illusions du temps est peut-être de croire qu’en ne parlant que d’amour il créera une alchimie positive dans une France fracturée par l’angoisse de l’avenir et la peur du « grand remplacement ». On lui rappellera la réflexion de Churchill après Munich  - Mais qui s’en souvient ? - « Ils devaient choisir entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur, et ils auront la guerre ».

Car, dit Boualem Sansal, écrivain algérien qui sait de quoi il parle « Le calife tient son pouvoir d’Allah, il n’attend rien de personne, il écrase tout sur son chemin, les idiots utiles, les allégeants et les soumis en premier ».. JF de F




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