Macron-LR : derrière le rideau…
+VIDEO. - Pour garantir une majorité à l’Assemblée, En marche pourrait être transformé en parti politique accueillant une partie du PS et de la droite modérée.
Premier coup d'oeil, RAS. Certains macronistes pensaient que, après le premier tour de la présidentielle et l'échec de François Fillon, des responsables de droite franchiraient le Rubicon pour rejoindre En marche. LR se déchire sur les consignes de vote, mais c'est tout (si l'on peut dire). La mer est calme... en apparence. Depuis le début de la semaine, plusieurs choses ont bougé en coulisse entre Emmanuel Macron et la droite modérée. On peut même dire que les travaux d'approche ont commencé.
Côté LR, les ambiguïtés de certains responsables vis-à-vis du vote FN ont fini de pousser les modérés sur le pas de la porte. Des juppéistes, des lemairistes disent désormais en privé qu'ils pourraient travailler avec Emmanuel Macron. Quand, comment, à quelles conditions, cela reste à voir. Mais participer à un premier gouvernement n'est plus tabou. Dans leur tête, le saut est fait. « Le vrai clivage d'aujourd'hui est : faut-il faire réussir Emmanuel Macron ou le faire échouer ? », résume l'un d'eux, persuadé que l'échec de Macron ferait élire Le Pen en 2022.
Plusieurs scénarios à l'étude
Côté Macron, ça bouge aussi. Pas sur les principes : « Je ne fais pas d'arrangement de programme », répète le candidat. Mais dans les faits. L'idée que son élection suffirait à lui garantir une majorité à l'Assemblée a subi des inflexions. Il faudra ouvrir En marche, disent ses proches. Et le faire dès le lendemain de la présidentielle. Nommer des ministres LR dans le premier gouvernement est évoqué. Préparer sans attendre les contours d'une future majorité aussi.
Plusieurs scénarios sont à l'étude. L'idée d'une transformation d'En marche en parti politique, plus précisément en fédération accueillant différentes tendances, est à l'étude. Un peu sur le modèle de l'ancienne UDF. Sur le volet droite, il y aurait ainsi deux tendances, une gaulliste sociale, une sociale-libérale et européenne. A défaut, une solution de « contrat de gouvernement » pourrait être envisagée, avec certains socialistes et les LR modérés. Les deux projets butent pour l'instant sur l'interdiction de la double appartenance (à En marche et à un autre parti), imposée par Macron. Et sur l'idée de ne surtout rien mettre publiquement sur la table avant le 7 mai. Le candidat a banni tout ce qui ressemble à des accords d'appareil. Mais s'il est président...
VIDEO - Emmanuel Macron : « Une opposition claire entre progressistes et nationalistes » (décryptée en 2 minutes)
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