Les
services anti-terroristes redoutent une action contre des candidats à
la présidentielle. Des notes ont été adressées cette semaine à certains
directeurs de campagne.
Les services français de renseignement estiment qu'une menace terroriste pèse sur la présidentielle. (Reuters)
Sérieuse menace sur la campagne. En coulisses, depuis quelques jours, la tension est montée d'un cran. Selon nos informations, la DGSI a avisé cette semaine les principaux candidats d'une menace précise sur leur sécurité ou celle de leur QG de campagne. Les services de police affectés à leur protection ont même reçu ces jours-ci des notes d'information détaillées. Ces alertes, faisant état d'une menace "sérieuse et imminente", ont été prises très au sérieux au parquet de Paris, chargé de la lutte antiterroriste, qui a ouvert une enquête préliminaire et pilote des opérations en cours. Se refusant à tout commentaire sur cette information, le ministre de l'Intérieur, Mathias Fekl, nous a déclaré : "Le risque terroriste est maximum et nos services sont mobilisés."
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Vendredi soir d'ailleurs, le meeting de François Fillon à Montpellier s'est déroulé avec la mise en place d'un dispositif de sécurité exceptionnel, mettant en œuvre des unités d'intervention du Raid et des tireurs d'élite. Selon les informations publiées par le quotidien Midi Libre, une menace terroriste a en effet été prise au sérieux. "Sur le coup, on a parlé d'une alerte à la bombe pour n'affoler personne", indique une source policière. "Mais les services de renseignement sont bel et bien sur le pied de guerre", confirme au JDD une source dans l'entourage du candidat LR. "Cela fait quelques jours que nous avons été informés d'une menace visant François Fillon. Nous avons même été avisés que des renforts de policiers seront mis en place lors de chaque meeting ou de chaque déplacement", confie un proche du candidat.
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"Pour nous les 'petits candidats', en revanche, rien n'a changé par rapport à la protection mise en œuvre depuis le début de la campagne, peste de son côté le directeur de cabinet d'un candidat préférant rester anonyme, pour ne pas éventuellement 'donner d'idée à des personnes malveillantes'… Mais bien entendu, si les 'gros candidats' sont davantage protégés, nous réclamons nous aussi des renforts policiers, parce que nous aussi, nous sommes des cibles potentielles! Au fil des meetings, la sécurité nous paraît parfois quand même assez légère", soupire ce directeur de cabinet. "On a d'ailleurs fait remonter nos inquiétudes via les services de police", ajoute-t-il.
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Vendredi soir d'ailleurs, le meeting de François Fillon à Montpellier s'est déroulé avec la mise en place d'un dispositif de sécurité exceptionnel, mettant en œuvre des unités d'intervention du Raid et des tireurs d'élite. Selon les informations publiées par le quotidien Midi Libre, une menace terroriste a en effet été prise au sérieux. "Sur le coup, on a parlé d'une alerte à la bombe pour n'affoler personne", indique une source policière. "Mais les services de renseignement sont bel et bien sur le pied de guerre", confirme au JDD une source dans l'entourage du candidat LR. "Cela fait quelques jours que nous avons été informés d'une menace visant François Fillon. Nous avons même été avisés que des renforts de policiers seront mis en place lors de chaque meeting ou de chaque déplacement", confie un proche du candidat.
Nouvelles consignes de sécurité
Même confirmation dans l'entourage d'Emmanuel Macron. "Cela fait quelque temps que des démineurs passent par précaution avant chaque meeting. A Marseille, il y a un mois, nous avions eu le GIGN en coulisses. Mais effectivement, cette semaine, on nous a également avertis d'une menace supplémentaire nouvelle, précise, visant potentiellement, nous a-t-on dit, tous les gros candidats à la présidentielle." Dès jeudi, des renforts en effectifs policiers ont de fait été mis en place aux alentours du QG d'Emmanuel Macron. Les directeurs de campagne de Jean-Luc Mélenchon et de Benoît Hamon (bien que ce dernier, interrogé par le JDD samedi, démente) auraient également été alertés des nouvelles consignes de sécurité. Même information du côté de Marine Le Pen. Consulté samedi par le JDD, son directeur de cabinet, Nicolas Lesage, n'a pas souhaité réagir.Lire aussi : Entre Le Pen, Macron, Mélenchon et Fillon, une fin de campagne tendue
"Pour nous les 'petits candidats', en revanche, rien n'a changé par rapport à la protection mise en œuvre depuis le début de la campagne, peste de son côté le directeur de cabinet d'un candidat préférant rester anonyme, pour ne pas éventuellement 'donner d'idée à des personnes malveillantes'… Mais bien entendu, si les 'gros candidats' sont davantage protégés, nous réclamons nous aussi des renforts policiers, parce que nous aussi, nous sommes des cibles potentielles! Au fil des meetings, la sécurité nous paraît parfois quand même assez légère", soupire ce directeur de cabinet. "On a d'ailleurs fait remonter nos inquiétudes via les services de police", ajoute-t-il.
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